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Travailler plus, plus longtemps, moins bien, tout en gagnant moins, c’est non ! Grève éducation le 17 janvier

publié le 15 décembre 2022

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[orange]Edit de janvier 2023 :[/orange]

Suite aux annonces d’Elisabeth Borne mardi 10 janvier, l’intersyndicale interprofessionnelle a acté la journée de grève et de mobilisation jeudi 19 janvier. Le SNUipp-FSU Paris s’est félicité de cette date rapprochée des annonces du gouvernement, alors que la lointaine date du 24 janvier avait été originellement évoquée.

Pour le syndicat, il fallait une réaction syndicale immédiate ! Celle-ci est de plus très largement unitaire, rassemblant la totalité des organisations syndicales.

Devant l’urgence de la situation, le SNUipp-FSU Paris a donc décidé de privilégier le cadre de mobilisation unitaire en faisant converger la grève initialement prévue le 17 au 19 janvier. La légitimité des revendications du 17 janvier n’a pas bougé, l’amélioration de notre système de retraite doit aussi passer par la revalorisation de notre métier et l’amélioration de nos conditions de travail. C’est mathématique, si les salaires augmentent, les pensions aussi.

De fait, le préavis de grève est maintenu pour le 17, mais la majorité des collègues sera en grève le 19 pour le début de la mobilisation pour nos systèmes de retraites. Pour les collègues qui seront en grève le 17, un rassemblement aura lieu devant les bureaux du Recteur, place de la Sorbonne à 14h.



La FSU appelle l’ensemble des agent-es concourant au service public d’éducation à une journée d’action le 17 janvier : assez des demi-mesures, de la division entre les personnels qui seraient concerné-es par une revalorisation et les autres qui ne le seraient pas, du discours méprisant et mettant en péril nos métiers en prétendant définir des missions supplémentaires alors que les tâches se sont déjà considérablement alourdies, assez des projets méprisants contre les lycées professionnels, leurs personnels et leurs élèves.

Les éléments issus des premières réunions au ministère de l’Education sur le pacte confirment toutes nos inquiétudes : revalorisation de missions annexes, attaques sur le statut, mise en concurrence des personnels. Alors qu’une enquête de la DEPP démontre que les enseignant-es travaillent près de 43h par semaine, le gouvernement continue à nier la réalité : les personnels de l’éducation nationale sont non seulement sous-payés, mais ils et elles sont aussi épuisé-es. La réponse du « travailler plus pour gagner plus » est purement intolérable. Nous n’accepterons pas des mesures qui visent à rémunérer l’épuisement et à accroître les inégalités salariales entre les personnels et notamment celles entre les femmes et les hommes.

Et le gouvernement continue d’avancer son projet de réforme des retraites (allongement de la durée de cotisation, recul de l’âge légal), alors que l’ensemble des organisations syndicales interprofessionnelles y sont opposées.

De plus, aucun plan de revalorisation n’est amorcé pour l’ensemble des personnels qui concourent pourtant au service public d’éducation : AESH, AED, CPE, PSY EN, personnels d’administration, d’inspection, de direction, agents territoriaux, etc. Sans compter que le gouvernement annonce là aussi un « travailler plus longtemps pour toucher des pensions réduites » avec un report de l’âge de départ ou un allongement des durées d’assurance qui seraient des reculs de nos droits.

Dans la fonction publique, la revalorisation de 3,5% de la valeur du point d’indice est en deçà de l’urgence à relever l’ensemble des rémunérations d’au moins 10% immédiatement.

Le projet de réforme de la voie professionnelle, dont nous réclamons l’abandon, s’inscrit dans ce contexte général de dévalorisation des missions d’enseignement : les jeunes seraient mieux formé-es en entreprise qu’à l’école, ce discours constitue une régression inacceptable.

Défendre la voie professionnelle sous statut scolaire représente, pour nous, un enjeu de société majeur.

Enfin, le budget 2023 prévoit des suppressions de postes qui vont se traduire par une nouvelle dégradation des conditions d’exercice des missions. Le gouvernement poursuit en effet une politique fiscale qui assèche les comptes de l’Etat au profit des grandes entreprises et au détriment des services publics (santé, éducation,…) et du financement de la transformation écologique.

La FSU s’inscrit également dans l’appel interprofessionnel à des mobilisations passant en particulier par une première date de mobilisation unitaire avec grèves et manifestations en janvier si le gouvernement demeurait arcbouté sur son projet de réforme des retraites.

Il est urgent de gagner sur l’ensemble de nos revendications, face à un gouvernement qui casse les services publics et les droits sociaux !

Cliquez sur l’image pour accéder au communiqué en version PDF.


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