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Décharges de direction : l’intersyndicale hausse le ton ! Compte-rendu de l’audience avec le Recteur du 27 janvier 2025

publié le 28 janvier 2025

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Suite à l’annonce brutale du Recteur mardi 21 janvier concernant la remise en cause du système actuel de décharge de direction, la FSU-SNUipp, avec trois autres organisations syndicales, a déposé une alerte sociale sur le sujet afin d’être reçue dans les plus brefs délais par le Recteur et d’exiger le recul du Ministère et de l’Académie sur ce projet. Les organisations FSU-SNUipp, Snudi-FO, SE-Unsa et CGT Éduc’Action ont donc été reçues aujourd’hui, lundi 27 janvier.


En introduction, le Recteur a indiqué que le régime de décharge parisien avait été mis en place en 1982 à la demande du Maire de l’époque, Jacques Chirac et s’est poursuivi jusqu’en 2020, date à laquelle la Ville a cessé d’en compenser le coût auprès du Ministère, faute de renouvellement de la convention qui liait la Ville de Paris et le Ministère de l’éducation nationale. Il a rappelé qu’un référé de la cour des comptes datant du 25 novembre 2024 avait ciblé ce régime dérogatoire et recommandé qu’il soit supprimé. Le Recteur a affirmé que le système mis en place depuis 1982 était désormais révolu et que Paris devait rentrer dans le droit commun dès la rentrée 2025, et s’est dit ouvert à discuter sur la méthode selon laquelle ces retraits de décharges pouvaient se faire.


L’ensemble des organisations syndicales a fortement dénoncé ce projet funeste et refusé catégoriquement de discuter d’une quelconque méthode de retour au droit commun. La FSU-SNUipp a rappelé les conséquences néfastes que cela aurait tant sur les conditions de travail des directeurs et directrices, que sur celles des adjoint-es chargé-es de classe. Nous avons alerté sur la dégradation du lien avec les familles et l’accompagnement des élèves en difficulté dans les écoles. Pour notre syndicat, les compléments de décharges financés par la Ville ne sont pas un privilège : ils sont indispensables pour animer et assurer la gestion quotidienne d’une école dans une ville comme Paris.


Le Recteur, après plusieurs minutes d’échanges, a finalement reconnu que ce sujet des décharges était principalement lié au contentieux financier entre la Ville et le Ministère et a affirmé que si la Ville s’engageait à nouveau à payer, les décharges ne seraient plus remises en cause par le Ministère. Nos organisations syndicales ont dénoncé vivement cette manœuvre qui vise à prendre en étau les écoles parisiennes et leurs personnels dans un conflit politique ! La Ville n’a eu de cesse d’affirmer qu’elle était prête à pérenniser financièrement les décharges et que les discussions avec le Ministère étaient au point mort. Le Ministère affirme maintenant que la Ville refuse de payer... C’est un jeu de poker menteur insupportable, les enseignant-es et leurs élèves n’ont pas en faire les frais ! En effet, tout en disant cela, le Recteur restait ferme sur son projet de retrait progressif de décharges et ce dès la rentrée, avançant même le retrait de 25 ETP (équivalent temps plein) en septembre. Cela concernerait les postes vacants et les départs en retraite... Le flou sur les intentions réelles du Ministère et de l’Académie demeure donc.


Contactée, la Ville ne nous a pas encore, à cette heure, donné d’information suite à ces affirmations du Recteur.


Ce jeudi 30 janvier se tient un CDEN, instance qui réunit la Ville et l’Académie. La FSU-SNUipp exigera donc de la part de l’Académie comme de la Ville que des positions claires soient exprimées et que des engagements forts soient pris sur le maintien du système actuel des décharges de direction à Paris.


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