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Décharges de direction : la FSU-SNUipp Paris toujours à l’offensive Compte-rendu du groupe de travail du 27 juin 2025

publié le 28 juin 2025

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Le troisième et dernier groupe de travail au sujet des missions des directeur-ices a eu lieu ce vendredi 27 juin. La FSU-SNUipp Paris y a une nouvelle fois réaffirmé son attachement au maintien du système actuel des décharges. Pour notre syndicat, il faut faire feu de tout bois. La participation revendicative, offensive et rigoureuse de ses représentant-es à ces GT est complémentaire à la mobilisation collective, dans les instances et dans la rue, pour exprimer notre exigence du maintien du système de décharge actuel.


Comme les deux séances précédentes, le groupe de travail a réuni :
 La Direction de l’Académie
 5 représentant-es de la Ville dont la direction de la Dasco et le cabinet de Monsieur Bloche, adjoint aux affaires scolaires
 2 représentant-es des IEN
 4 directeur-ices membres du GADE
 5 représentant-es syndicaux, associant adjoint-es chargé-es de classes et directrices-teurs


La séance du 27 juin avait pour objectif de cibler les spécificités des écoles en éducation prioritaire et/ou accueillant des dispositifs particuliers. La direction de l’Académie a souhaité ajouter à ces éléments, les écoles dites "coloré-es". Outre l’opposition de la FSU-SNUipp au principe de "coloration" des écoles, nous avons depuis le début des discussions avec l’Académie et la Ville, refusé d’entrer dans une distinction des taches en fonction des profils d’écoles. En aucun cas, il ne s’agit pour notre syndicat de participer à une forme de hiérarchisation de la charge de travail qui préfigure selon nous, un régime de décharge différencié selon les écoles ! Les représentant-es de la FSU-SNUipp ont donc affirmé à nouveau leur attachement à un régime unifié pour toutes les écoles parisiennes, garant de l’équité et de la qualité du service public d’éducation.


Après donc avoir fait le constat que les taches de direction dans les écoles à dispositifs sont spécifiques mais le sont partout y compris en dehors de Paris, l’ensemble des participant-es s’est finalement concentré sur des spécificités du contexte parisien qui n’avaient pas encore fait l’objet d’échanges approfondis dans les précédentes séances. Les profils socio-économiques des familles en particulier a fait l’objet de longs échanges. L’écart important entre les familles, celles notamment qui peuvent cumuler d’importantes difficultés (logement, statut administratif, pauvreté, violence, etc.), et celles très privilégiées qui peuvent avoir auprès de l’École des exigences très fortes. Cette polarité dans l’accompagnement des familles est une vraie spécificité et engendre un travail particulier de la part des équipes enseignant-es et des directeur-ices.
Par ailleurs, la pression importante exercées par l’offre pléthorique d’écoles privées à Paris et la concurrence rude qu’elles font peser sur les écoles publiques engendre aussi un contexte très particulier d’exercice pour tous les personnels de l’académie et notamment les directeurs-ices.
Autres spécificités mises en avant, la forte mobilité des familles et donc des élèves qui entraînent une charge de travail non négligeable pour les directions d’école : radiations, inscriptions en cours d’année, commissions de dérogations. La question des écoles avec secteur commun a aussi été abordée.


Des échanges intéressants ont aussi eu lieu à propos du fonctionnement de la "chaine de pilotage" spécifique à Paris, avec une direction de l’Académie, et de la Ville qui a besoin de s’appuyer sur la direction d’école pour coordonner les dispositifs pédagogiques et éducatifs très nombreux que compte l’académie de Paris. Les IEN présent-es ont d’ailleurs appuyé ce point et témoigné de l’importance de cette disponibilité des directeur-ices pour organiser le travail en circonscription.
D’autre sujets encore sont revenus, qui avaient déjà fait l’objet d’échanges dans les séances précédentes : imbrication du bâti scolaire, partage des locaux avec le périscolaire, sécurité, pression médiatique, etc.


En définitive, la FSU-SNUipp aura apporté, durant ces trois groupes de travail, son expertise sur la direction d’école à Paris, aux côtés des autres organisations syndicales participantes et des collègues membres du GADE, pour faire la démonstration de la qualité du travail de direction permise par le régime de décharge actuel, et de la complexité induite par le contexte parisien.
Même si l’Académie et la Ville se sont prononcées en faveur du maintien d’un temps de décharge important pour les directeurs et directrices parisien-nes, aucun engagement n’a été pris. Les questions financières et juridiques restent notamment un enjeu central pour la pérennité des décharges parisiennes, pourtant et malgré nos demandes répétées, ce sujet n’a fait l’objet d’aucune transparence. Les déclarations de soutien, prononcées par la Ville et l’Académie, doivent pouvoir se traduire concrètement, et la décision politique appartient in fine au Ministère.


Rien n’est encore gagné ! Les personnels doivent se tenir prêts à se mobiliser dès la rentrée prochaine. La FSU-SNUipp poursuivra le travail unitaire engagé depuis plusieurs mois, avec les directeur-ices et les enseignant-es chargé-es de classe, pour construire des actions fortes et obtenir le maintien du régime de décharges complètes dès 5 classes à Paris. Des rendez-vous seront proposés dès septembre pour échanger et débattre, et engager un plan d’action dès le début d’année.


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