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Bilan de rentrée, règlement type départemental Compte rendu du CDEN du 9 novembre 2021

publié le 12 novembre 2021

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Le CDEN de rentrée se réunit traditionnellement au mois d’octobre afin de faire le bilan de la rentrée scolaire avec les représentant-es des parents (FCPE, PEEP), les représentant-es de la Ville, les représentant-es de l’Académie et les organisations syndicales.
Bilan de rentrée : lire le compte rendu du CT de rentrée dans cet article.

Le SNUipp-FSU Paris a tenu à mettre sur la table un certain nombre de points lors de la déclaration liminaire en ouverture de CDEN.
Elle est reproduite ci-dessous par morceaux, entrecoupée des sujets soulevés et pour lesquels il y a eu un débat ou une réponse de l’Académie, en orange dans le texte.

Situation sanitaire

Il semblerait que nous devions nous préparer à une nouvelle vague épidémique. Le SNUipp-FSU Paris tient de nouveau à alerter la Mairie et l’Académie sur les garde-fous nécessaires.

En ce qui concerne les tests salivaires, la quantité de travail imposée aux directeur-trices d’école pour la mise en place de ces campagnes d’auto-prélèvement est inadmissible en cette période de rentrée déjà extrêmement dense pour elles et eux. Ces campagnes de tests incompréhensibles, pourtant menées avec rigueur par les écoles, contribuent à la perte de sens de notre métier.
Le SNUipp-FSU Paris demande donc que la mise en place des tests salivaires soit le fruit d’une réflexion collective avec les représentant-es du personnel. Il demande que des aides matérielles et humaines soient systématiquement apportées et que les écoles soient prévenues au moins une semaine avant le recueil des consentements des familles.
Il rappelle son soutien aux directeur-trices qui s’engageraient dans la consigne « Pas d’aide administrative, pas de tests ! ».
Le SNUipp-FSU Paris s’inquiète de ces usines à gaz qui éloignent les directeur-trices d’école toujours un peu plus de leurs missions premières et dont l’objectif demeure trop flou. Ils et elles ne doivent pas être un maillon supplémentaire de cette mascarade médiatique !

Dans l’Académie, plus de la moitié des écoles ont été concernées par un test salivaire. Dans l’ensemble, le taux de consentement ou de passation effective des tests se situe à la moitié des possibilités. En une semaine par exemple, sur 93 écoles, il y a 19 000 propositions de tests et 10 000 tests réalisés alors que l’objectif fixé par le Ministère est de 17 000 tests réalisés par semaine. Le taux de positivité avoisine les 0,31%.

L’Académie est en réflexion avec l’ARS et la DASES sur un nouveau dispositif et donc une nouvelle application du protocole : 10 écoles seraient testées chaque semaine et seul-es les élèves positif-ves seraient en éviction.
Le SNUipp-FSU Paris s’est inquiété une fois de plus de la surcharge de travail pour les directeur-trices et de la possibilité de déroger au cadre national du protocole.

Le protocole sanitaire toujours en vigueur demande le nettoyage et la désinfection des locaux quotidiennement. Mesdames et Messieurs les représentant-es de la Ville, pourriez-vous nous indiquer le nombre d’écoles où le protocole n’est pas appliqué ? Pourriez-vous aussi nous indiquer le nombre de jours d’absence d’ASEM et d’ATE non remplacés ? Existe-t-il une politique spécifique de non-remplacement des agent-es municipaux-ales pour décharge syndicale ?

La Mairie a rappelé que la Ville de Paris est mieux dotée en agent-es municipaux que bien d’autres villes. D’après la Ville de Paris, il y aurait un-e agent-e municipal-e pour six élèves, à titre de comparaison, le ratio est de 1/20 à Grenoble.
Pour le SNUipp-FSU Paris, comparaison n’est pas raison et les chiffres avancés sont loin de la réalité de certaines écoles.
En ce qui concerne les ASEM, il y a aujourd’hui 0,96 ETP (équivalent temps plein) d’ASEM pour une classe. Ces chiffres sont cependant à nuancer en fonction des absences pour maladies, ASA, RTT, décharges syndicales, etc.
Depuis l’épidémie de Coronavirus, la Mairie a recruté 250 vacataires et indique faire appel à des prestataires extérieur-es lorsque les besoins se font sentir. Les écoles qui rencontreraient des difficultés pour respecter le protocole ou même pour assurer l’enseignement dans de bonnes conditions sont invitées à contacter le SNUipp-FSU.

Carte scolaire

En cette rentrée, le nombre d’élèves a baissé mais la dotation en postes pour l’académie de Paris n’est pas suffisante au vu des besoins des écoles. Une création massive de postes aurait permis un meilleur accompagnement des élèves dans cette rentrée si exceptionnelle. En effet, si le nombre d’élèves par classe est important, ce sont aussi tous les autres postes qui sont nécessaires.
L’Académie manque en particulier d’enseignant-es Rased, et de remplaçant-es mais aussi de moyens pour reconstituer les postes de plus de maitre-sses que de classe et la scolarisation des moins de trois ans.

L’Académie a enfin entendu la demande du SNUipp-FSU Paris et va proposer un groupe de travail Éducation nationale afin de travailler ensemble à une meilleur scolarisation des moins de trois ans, en premier lieu dans les quartiers où cela est nécessaire. Le SNUipp-FSU Paris prendra contact avec les écoles concernées afin de connaître leur expertise à ce sujet.

En effet, nous voyons bien que les moyens de remplacement manquent déjà. C’est inadmissible de constater que des élèves manquent des journées de classe alors même que le SNUipp-FSU Paris alerte depuis le début de la pandémie que cette pénurie était envisageable. Maintenant que tout est informatisé, pouvez-vous nous dire combien de remplacements ne sont pas assurés ? Combien de formations continues sont annulées ? Combien de journées de classe ont été perdues par les élèves parisien-nes depuis la rentrée ? Combien de journées de classe ont été assurées par des membres du RASED alors que leurs missions sont d’abord d’apporter aide et soutien aux élèves rencontrant de grandes difficultés scolaires ?

L’Académie n’a pas répondu sur ce point !

Situation du CAPP Panoyaux

Nous profitons aussi de ce CDEN pour interpeller de vive-voix la Mairie et l’Académie sur le démantèlement du CAPP Panoyaux. Peut-être aurons-nous à l’oral une réponse de la Ville à notre courrier du 23 septembre dernier.
Pour le SNUipp-FSU Paris, c’est bien une réduction de 2/3 de l’offre de soins pour les élèves suivi-es par le CAPP : ce sont des dizaines d’élèves qui vont être privé-es de l’aide nécessaire afin de leur permettre une scolarité épanouissante et émancipatrice. Ce sont aussi des dizaines de familles qui vont perdre ce lien important.
N’existe-t-il réellement aucun local pour accueillir Paris Santé Réussite ?

Suite à la mobilisation - en cours - des personnels Ville et Éducation nationale concernant le démantèlement du CAPP Panoyaux, la Mairie du 20ème a indiqué que les négociations et concertations continuaient et qu’aucun calendrier précis n’était acté.
Le SNUipp-FSU se félicite du fait que la mobilisation commence à porter ses fruits !

AESH et école inclusive : abandon des PIAL !

La gestion des AESH est ubuesque : pour tenter de faire croire aux familles que leurs enfants bénéficient d’un accompagnement, l’organisation en PIAL a été mise en place. Nous savons que la mutualisation des moyens est à l’honneur dans nombre de domaines, y compris hors Éducation nationale, mais nous savons également que, s’agissant d’une aide humaine, le problème est uniquement un problème de moyens humains, formés et dignement payés.
Concernant le repas à la cantine, le SNUipp-FSU Paris souhaiterait connaître de manière précise le coût payé effectivement par les AESH dans chaque arrondissement de la Ville. Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger à ce sujet, puisque certaines caisses des écoles proposent des repas à 1€.

La Mairie s’est engagée à se renseigner auprès des 17 caisses des écoles afin de recenser les différents tarifs proposés. Afin de pouvoir peser dans ces négociations et parvenir au repas à 1€ pour tous-tes les AESH, le SNUipp-FSU Paris a besoin de remontées précises des écoles.

Au vu du salaire indécent des AESH, certain-es d’entre eux-elles choisissent de travailler aussi pour la Ville de Paris, en faisant les cantines notamment. Au cours du dernier CTA, l’Académie nous a indiqué qu’une convention était en cours d’écriture. En effet, cette double casquette pose certaines difficultés pour le fonctionnement des écoles mais aussi pour le droit du travail en matière de pauses.

Lorsque des AESH enchainent l’école et le service de cantine, ils-elles n’ont pas le temps de prendre une pause et doivent décider seul-es s’ils-elles décident de prendre quelques minutes sur le temps de classe ou de cantine. A priori, ce serait l’employeur secondaire qui prendrait en charge le temps de pause. C’est inadmissible que les AESH soient obligé-es de prendre un deuxième contrat alors qu’une volonté politique d’augmentation des salaires leur permettrait une réelle amélioration de leurs conditions d’emploi.
La FSU continuera à lutter et à mobiliser les personnels en ce sens !

Politique éducative dans le premier degré : contre la caporalisation !

Le SNUipp-FSU Paris rappelle également son opposition aux évaluations nationales, les enseignant-es les font passer à leurs élèves mais nous savons tous-tes que c’est sous la contrainte et la peur de sanctions. Ce n’est en aucun cas un engagement plein et entier. Pourquoi continuer à faire sans les premier-es concerné-es ?

C’est exactement le même problème avec la loi Rilhac et le potentiel recrutement des adjoint-es par les directeur-trices. Le calendrier choisi par le Ministère est au mieux politique, au pire indécent : il y a deux ans, notre collègue Christine Renon, directrice à Pantin, s’est suicidée en laissant une lettre bouleversante dénonçant ses conditions de travail. Le lien avec le travail a été reconnu par notre Ministère qui a ensuite décidé d’une consultation auprès des directeur-trices. Entre autres, ils-elles ont estimé que leur autorité est reconnue par les inspecteur-trices, les enseignant-es et les élu-es. À 91%, ils-elles ne souhaitent pas un statut.
Ce sont déjà 3 000 directeur-trices qui se sont engagé-es pour refuser la proposition de loi Rilhac en signant la lettre ouverte (dans cet article) !
Le SNUipp-FSU Paris continue à le dire puisque le Gouvernement s’obstine à ne pas vouloir entendre !

Tickets de métro

Le SNUipp-FSU Paris s’est adressé à la Mairie à deux reprises au sujet des tickets de métro et de la potentielle fin des tickets cartons dans les écoles. S’il est tout à fait compréhensible que la Mairie veuille éviter le double coût que pourrait engendrer le maintien à l’identique du dispositif des tickets cartons dans les écoles (en plus du financement des pass Navigo pour les enfants parisiens), cette décision ne peut se faire au détriment de la conduite des apprentissages et des sorties scolaires. Ce changement d’approche doit se construire avec les familles et les écoles. Il nous semble important de donner du temps à la démarche entreprise par la Mairie afin de ne pas impacter ces temps d’apprentissage. Il est aussi indispensable qu’un calendrier prévisionnel concernant cette nouvelle organisation soit communiqué aux écoles. Ce qui paraît aussi indispensable ou simplement courtois serait une réponse au dernier courrier du 30 septembre.

Le SNUipp-FSU Paris s’est donc à nouveau adressé à la Ville concernant les tickets de métro. En effet, depuis le début de l’année, tout et son contraire est dit à ce sujet et les écoles n’ont pas connaissance du calendrier. Ce changement d’approche doit se construire avec les familles et les écoles. (lire le courrier adressé le 30 septembre dans cet article)

La Mairie a indiqué qu’elle était encore en discussion avec Île-de-France Mobilités (ancien STIF) afin de pouvoir créer des "cartes écoles", qui pourraient se recharger de la même manière que les cartes individuelles.
Dans l’immédiat, la Mairie a indiqué que de nouveaux tickets cartons avaient été commandés pour la somme de 750 000 euros, ce qui représenterait la somme prévue pour une année scolaire. Les écoles devraient donc disposer de tickets cartons utilisables jusqu’à la fin de l’année scolaire.
Le SNUipp-FSU Paris salue cette décision, fruit sans doute de la prise de conscience de la précipitation de la Ville et des alertes des écoles relayées par le syndicat !

Règlement type départemental

Le règlement type départemental a été discuté en CDEN avant d’être arrêté par le Dasen. Le Snuipp-FSU Paris avait participé le 24 septembre dernier à un groupe de travail préparatoire au CDEN pour étudier le projet de règlement. Suite aux interventions du SNUipp-FSU, plusieurs modifications ont été apportées à ce règlement : admission à l’école maternelle (vaccination et maturité physiologique), APC, PAP...

Lire l’article sur le règlement type départemental.


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