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Difficultés de remplacement, fusion des différentes brigades, regroupement des zones de remplacement… Compte-rendu du Groupe de travail (GT) sur le remplacement du 14 janvier 2025

publié le 16 janvier 2025

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Face à la situation catastrophique du remplacement à Paris, un groupe de travail a été demandé pendant de nombreuses années par la FSU-SNUipp Paris. Il est indispensable que l’Académie donne des informations concrètes sur le nombre de remplaçant-es et des explications sur les raisons de l’état catastrophique du remplacement à Paris au-delà du manque flagrant de postes de brigades. Il s’est enfin tenu le 14 janvier 2025, en présence de la direction de l’Académie.


Améliorer le remplacement

L’Académie a commencé le GT en présentant des données chiffrées sur les trois dernières années et en annonçant que son objectif était l’amélioration de « l’efficacité » du remplacement. Le taux de remplacement (nombre de classes effectivement remplacées) est en dessous de la moyenne nationale (70% à Paris en 2023-2024, mais 78% au niveau national), alors que le taux « d’utilisation des ressources » (brigades ayant une mission de remplacement) est supérieur à la moyenne nationale (plus de 77% à Paris en 2023-2024, mais 75% au niveau national).


Pour la FSU-SNUipp Paris, le constat chiffré confirme donc la revendication que nous portons dans chaque instance : si les classes ne sont pas suffisamment remplacées alors que quasi toutes les BD sont mobilisées, c’est qu’il faut considérablement plus de remplaçant-es à Paris ! Notre syndicat continuera donc d’exiger une augmentation importante du nombre de brigades.
L’Académie commence enfin à reconnaître la nécessité d’augmenter le nombre de remplaçant-es, mais elle indique également qu’avec les difficultés de recrutement, elle privilégie les affectations sur des postes en classe vacants au détriment du remplacement.


Pour la FSU-SNUipp, pour pouvoir augmenter le nombre de brigades, il faut augmenter le nombre de personnels. Et, compte-tenu des difficultés de recrutement (difficultés de remplir les postes offerts au concours) il faut rendre à nouveau notre académie attractive. Cela passe par la satisfaction des revendications de notre syndicat, notamment sur l’augmentation des salaires


Améliorer les conditions de travail des BD

À force d’entendre les organisations syndicales répéter en instance que les brigades peuvent être parfois confrontées à des classes compliquées ou à des remplacements éloignés, l’Académie a indiqué qu’elle tenait également à améliorer les conditions de travail des brigades. Elle entend proposer des formations spécifiques pour les remplaçant-es (à la prise de fonction, sur les différents niveaux de classe…), généraliser les réunions de circonscription, et les réunions d’échange de pratique, et souhaite rédiger un livret d’accueil des remplaçant-es pour les écoles.


Pour la FSU-SNUipp, bien que nécessaires, les formations ne seront pas suffisantes pour améliorer l’état du remplacement à Paris. Depuis des années, notre syndicat revendique des réunions d’accueil en circonscription et de la formation, mais disons-le à nouveau, ce n’est que par l’augmentation du nombre de personnels que la situation sera moins tendue et que les remplaçant-es ne seront pas considérés par l’Académie que comme des pansements sur des écoles tenues à bout de bras par les équipes enseignant-es.


Priorités de remplacement

La pénurie de personnels et en particulier de BD, amène le Rectorat à prioriser les classes à remplacer. Les remplacements d’une journée sont de moins en moins couverts, mais même les absences prévues de moyenne et de longue durée peuvent aujourd’hui ne pas être remplacées. Les postes spécifiques (ULIS, UPE2A…) ne sont quasiment jamais remplacés car ils arrivent bien plus loin dans l’ordre des priorités.


Les enseignant-es et les élèves n’ont pas à subir le manque de postes de remplaçant-es ! La FSU-SNUipp appelle les écoles à appliquer la consigne syndicale. Au bout de deux jours non remplacés, la FSU-SNUipp invite les enseignant-es à transmettre aux parents d’élèves un mot les invitant à garder leurs enfants s’ils-elles le peuvent. Les parents peuvent aussi protester auprès de la circonscription et de l’Académie. N’hésitez pas à contacter la FSU-SNUipp pour être soutenu-es dans vos démarches. Notre kit de mobilisation est en ligne (compteur, modèles de courriers...) dans cet article


Volonté académique de fusionner les différents types de brigades

L’Académie a provoqué la colère des représentantes de la FSU-SNUipp en annonçant vouloir fusionner les différents types de brigades : formation continue (FC), ASH, REP+. Notre opposition a été forte.

 À propos de la BD FC, le syndicat a dénoncé la fin annoncée de la formation continue sur temps de travail si cette brigade venait à disparaître, et la contradiction avec la création de la brigade éphémère maternelle pour remplacer les enseignant-es qui suivent le plan maternelle.

 À propos de la brigade ASH, notre syndicat a alerté l’Académie sur le fait qu’il n’était pas possible de missionner des remplaçant-es qui ne sont ni volontaires, ni formé-es sur des postes spécialisés. L’Académie pense pouvoir résoudre ces difficultés par la formation qu’elle compte proposer aux brigades…

 Concernant les brigades REP+, la FSU-SNUipp s’est indignée de cette décision prise sans aucune consultation des organisations syndicales ou des personnels concerné-es. Cette mesure serait catastrophique pour le bon fonctionnement des écoles REP+ et les conditions de travail des collègues brigades amené-es à remplacer dans ces écoles. La FSU-SNUipp Paris a dénoncé le risque de perte des journées de pondération REP+, pourtant un droit des personnels y exerçant. Elle a également insisté sur la dégradation de la continuité pédagogique si les brigades se succèdent sans planning établi en amont. Une fois de plus, l’Académie ne semble pas avoir anticipé les conséquences d’un changement d’une telle ampleur.
La FSU-SNUipp est donc fermement intervenue pour le maintien des BD REP+. L’Administration a dit qu’elle allait réfléchir sur ce point et donnerait sa réponse dans un prochain GT.

Pour la FSU-SNUipp cela ne suffira pas, les élu-es continueront à revendiquer le maintien des brigades spécifiques lors des prochains groupes de travail et de la Carte scolaire. Dans tous les cas, notre syndicat est prêt à mobiliser les collègues si cette mesure venait à se concrétiser


Réorganisation des ZILE, nouvel outil de gestion

Autre annonce de ce groupe de travail, l’Académie a indiqué que le Ministère demandait de baisser à 4 le nombre de zone de remplacement (ZILE), au nombre de 7 aujourd’hui.
La FSU-SNUipp a insisté sur le fait que depuis la fusion des brigades et leur gestion centralisée en 2021, les brigades pouvaient parfois se voir envoyées en mission en dehors de leur circonscription de rattachement. L’Académie doit prendre en compte l’éloignement géographique, pour ne pas pénaliser les brigades, mais aussi pour que les écoles puissent bénéficier d’un remplacement le plus rapidement possible.


L’Académie a indiqué qu’un nouvel outil d’aide à la gestion du remplacement était en cours de développement au niveau national et que celui-ci serait mis en place à l’automne 2025.
L’intelligence artificielle à la place de la gestion humaine… Notre syndicat a déjà alerté et s’était déjà opposé au développement d’outils de gestion déshumanisé (type Andjaro mis en place dans d’autres départements). L’Académie assure que cet outil ne sera qu’une aide et qu’il sera possible pour les gestionnaires de remplacement de le paramétrer pour respecter les préférences des BD (rester dans sa circonscription de rattachement, remplacements longs / courts, maternelle / élémentaire…).


La FSU-SNUipp sera très vigilante sur la mise en place de cet outil et sur le fait que les missions de remplacement restent gérées par les gestionnaires au Rectorat.
Le syndicat continue à s’opposer à la centralisation de la gestion du remplacement et à revendiquer un retour à la gestion par les circonscriptions.


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