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Un groupe de travail réunissant les élu-es du personnel et la direction de l’Académie a eu lieu jeudi 19 décembre au sujet de l’inclusion scolaire à Paris.

Inclusion : une population scolaire en augmentation constante

Plus de 14 000 élèves en situation de handicap sont accueilli-es dans les établissements publics et privés scolaires, médico-sociaux ou sanitaires. Sur ces 14 000, 12 550 élèves sont scolarisé-es de la maternelle au lycée.
Cela correspond à une augmentation de 6 à 7 % par rapport à l’an dernier. En 10 ans, cela se traduit par une augmentation de 97 %.
En ULIS, 2 120 élèves dont 1 730 dans les établissements publics.

La FSU-SNUipp a une nouvelle fois soulevé le manque de places au sein des établissements médico-sociaux. Il y aurait plus de 400 élèves en attente de place dans un établissement spécialisé. Il n’est pas acceptable que des élèves dont le besoin identifié est l’accompagnement au sein d’établissements spécialisés, ne puissent pas être pris en charge.

Un manque structurel d’AESH

10 470 élèves ont une notification d’accompagnement par un-e AESH dont plus de 700 nouveaux ayant droits depuis juillet.

Depuis plusieurs années, l’Académie connaissait des grosses difficultés à recruter sur les postes d’AESH. Cette année, la quasi-totalité des postes sont pourvus (2 341 ETP pourvus sur 2 425 ETP au plafond d’emploi) et des recrutements sont encore en cours. Cependant, l’Académie sait que cela ne suffira pas pour couvrir l’ensemble des notifications. C’est un aveu d’échec de la part de l’Institution, pour la FSU-SNUipp, cela n’est pas acceptable ! L’ensemble des élèves bénéficiant d’une notification de la MDPH doivent être accompagnés par des AESH mieux formé-es et disposant d’un vrai statut de la fonction publique.

Entre 81 % et 82 % des élèves concerné-es par une notification MDPH ont un accompagnement. Cependant, le Rectorat n’est pas en capacité de dire si la couverture du besoin correspond au nombre d’heures prévu par la MDPH. La FSU-SNUipp exige que des données plus précises soient communiquées aux représentant-es du personnels pour les prochains GT.

Accompagnement par les AESH pendant la pause méridienne

Depuis juillet 2024, l’Académie peut employer des AESH pour l’accompagnement d’élèves sur la pause méridienne. Un premier recensement des besoins et les demandes des familles a été effectué début septembre avec la participation des directeur-trices d’école et des chef-fes d’établissement. 107 dossiers ont été identifiés par les commissions de secteur dont au moins 52 élèves d’école maternelle. Le positionnement des AESH volontaires pour ces accompagnements devraient être fait d’ici le mois de janvier. Les AESH concerné-es signeront alors un avenant à leur contrat.

La FSU-SNUipp a soulevé la question de la pause réglementaire des AESH dans ce cadre. Cette pause due aux AESH se fera-t-elle sur le temps d’accompagnement méridien ou sur le temps d’accompagnement scolaire ? Selon notre syndicat, le temps scolaire doit être privilégié et l’Académie doit donner un cadrage pour garantir aux personnels comme aux élèves que leurs droits soient respectés.

L’Académie a indiqué que dans la mesure du possible et en fonction de chaque situation, cette pause pourrait être prise sur le temps du midi sur des moments où la présence de l’AESH ne s’impose pas et qu’un-e autre adulte puisse prendre le relais. Pour notre syndicat, cette question aurait dû être anticipée par l’Académie et doit faire l’objet de discussion avec la Ville.
Se pose aussi la question de l’autorité hiérarchique pour les AESH qui accompagnent des élèves sur la pause méridienne, car c’est bien la Ville de Paris qui reste responsable du temps méridien, mais l’État reste employeur de l’AESH. L’Académie a confirmé que l’IEN de circonscription reste l’interlocuteur-trice institutionnel-le des AESH dans ce cadre.

Sur tous ces sujets, il semble que l’Académie se refuse à poser un cadre clair et laisse aux écoles le soin de s’adapter et de s’organiser, faisant risquer aux personnels enseignant-es, directeurs-trices et AESH, des difficultés ou des tensions dans l’arbitrage organisationnel de ce nouveau dispositif. La FSU-SNUipp appelle les écoles concernées à la contacter pour en discuter.

Gestion des élèves à comportement hautement perturbateur

Les élu-es de la FSU-SNUipp n’ont de cesse d’interpeller l’Académie sur l’absence d’accompagnement des équipes à la scolarisation des élèves à comportement hautement perturbateur.
Depuis la rentrée 2024, une nouvelle « mission ECP » a été créée au sein du rectorat. Pilotée par Mme Fric, IEN, cette mission composée de CPD, d’enseignant-es spécialisé-es et des médiateur-ices du dispositifs R’école, a pour but d’accompagner et soutenir les équipes confrontées à des difficultés dans la scolarisation de ces élèves aux comportements perturbateurs.
L’Académie a indiqué que la mission ECP avait reçu 57 sollicitations depuis le mois de septembre.

Un prochain groupe de travail est prévu le 16 janvier prochain pour approfondir ce point.
Les écoles concerné-es sont invité-es à contacter la FSU-SNUipp pour être accompagné-es ou soutenu-es et/ou rendre compte de la médiation mise en place par l’Académie.