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publié le 4 juillet 2025
Le Conseil Académique de Formation s’est tenu jeudi 11 juin 2025, en présence des représentant-es de l’Académie (DASEN, Directeur de l’Académie, DRH, EAFC) et des représentant-es des personnels. Il faisait suite à un groupe de travail EAFC et la présentation a de nouveau été faite en CSA le 24 juin.
Dans toutes les instances qui traitent de la formation initiale et continue, la FSU-SNUipp Paris alerte l’Académie sur l’appauvrissement de la formation et les problèmes récurrents d’organisation. Depuis de trop nombreuses années, 12 des 18h de formation continue sont fléchées en maths et français par le Ministère, ne laissant que 6h au choix de chacun-e. En plus de ces formations imposées, et par manque de moyens, 9h de ces 18h sont faites par Magistère, seul-e face à son ordinateur.
Nouveauté de cette année, les écoles qui seront en auto-évaluation pourront déduire 6h des 12h maths et français imposées. Ce qui fera donc 3h de maths, 3h de français, 6h consacrées à la rédaction de l’auto-évaluation d’école et 6h au choix.
Pour la FSU-SNUipp Paris, la formation continue des enseignant-es mérite mieux. Notre syndicat revendique la possibilité de formuler des choix variés, l’intervention de formateur-trices de divers horizons, issu-es de toute la recherche.
Si l’institution présente l’enseignement explicite comme pilier incontournable, la FSU-SNUipp rappelle qu’il ne saurait être considéré comme un modèle unique, ni imposé à l’ensemble des personnels.
De même que les formations portées sur les sciences cognitives ou les CPS (Compétences psycho-sociales) ne doivent pas constituer la seule offre de formation.
La FSU-SNUipp a rappelé que les enseignant-es étaient les mieux placé-es pour décider de ce dont ils et elles avaient besoin comme formation. La formation est un droit pour les personnels et un devoir pour notre employeur, elle n’est pas un moyen de piloter les écoles après analyse du résultat des évaluations des élèves.
Le plan académique de formation se décline en 6 grands axes (11 auparavant) :
– Savoirs fondamentaux et nouveaux programmes
– Accessibilité (ECP, école inclusive, EBEP)
– Ecole protectrice (EVAR, PHAre, EMC)
– Autres enseignements
– Formations statutaires (direction d’école, CAPPEI, CAFIPEMF…)
– Formations interdegré et intercatégorielles
La FSU-SNUipp a rappelé l’importance de proposer dans le catalogue des formations dans les autres disciplines, notamment en sciences, en arts, en EPS.
À la rentrée, les PE et les directeur-ices auront accès au catalogue de formations, il y a 3 manières de suivre des formations :
– par le biais des 18h : les équipes échangent et décident si tous-tes les enseignant-es de l’école suivent les mêmes formations ou non. Ce qui est obligatoire c’est de choisir 6h dans les parcours maths, 6h dans les parcours français et 6h autres, dans n’importe quel parcours (y compris les formations interdegré ou intercatégorielles). Ce sont les directeur-ices qui inscrivent les enseignant-es dans les formations choisies sur Sofia-FMO.
– par le biais des publics cibles : un certain nombre de collègues vont devoir suivre des formations spécifiques liées à leur situation professionnelle. C’est le cas des ambassadeur-ices du numérique, des écoles qui sont en FIL (ex-stage école), des personnels nouvellement nommés sur des postes ASH, des collègues nouvellement nommés sur des postes à profil (cap maternelle, projet innovant, langue…), des collègues qui préparent une certification (CAFIPEMF, CCFLS…).
Une partie de ces formations aura lieu sur temps de travail, normalement remplacée, mais les formations certifiantes ont lieu hors temps scolaire en règle générale.
– par le biais de la formation continue à laquelle nous avons droit tout au long de notre carrière (36 semaines de droit dans toute notre carrière, ex-PAF) : sur le portail de l’EAFC, toutes les formations sont accessibles. Elles se tiendront si plus de 10 personnes y sont inscrites.
Dans de nombreux groupes de travail et en F3SCT, la FSU-SNUipp a revendiqué des formations à la gestion de comportements perturbateurs, et pour que l’école devienne réellement inclusive. Sur ces deux sujets, vous pouvez consulter notre compte rendu de groupe de travail du 26 mai dans cet article.
L’Académie a également construit de nouveaux parcours : sur les nouveaux programmes (principalement inclus dans les formations en maths et français), sur l’EVAR (Éducation à la vie relationnelle), pour les personnes nouvellement affectées dans une classe dédoublée, pour les brigades.
La FSU-SNUipp revendique depuis longtemps une formation pour les brigades, afin de réfléchir ensemble à des mallettes de remplacement, et aux spécificités de la fonction. Nous nous félicitons donc de la mise en place de ces formations pour l’année 25-26, mais resterons vigilant-es à leurs contenus.
Ce parcours de formation débutera par un webinaire de l’Académie le jour de la pré-rentrée. Cependant, si vous avez déjà reçu une mission longue, il peut être plus intéressant de faire la journée de pré-rentrée dans l’école. Le Rectorat a répondu que le suivi de ce webinaire dépendait effectivement de la situation.
La FSU-SNUipp a rappelé à l’Académie que les 18h de formation continue obligatoires devraient être au libre choix des enseignant-tes et que les dates, lieu, horaires et intervenant-es devraient être connus au moment de l’inscription. L’Académie a répondu qu’elle faisait son possible pour que les dates soient publiées au moment de l’inscription, principalement pour les conférences, mais que les dates des ateliers pouvaient être décidées entre les formateurs et les équipes.
Concernant les nouveaux programmes, l’Académie a commencé par imposer aux équipes 6h dans la fin de l’année scolaire 24-25 pour entamer la formation aux nouveautés des programmes qui ont été publiés fin octobre 2024. La FSU-SNUipp avait revendiqué que cette formation, nécessaire, aux nouveaux programmes soit organisée sur une journée banalisée, comme cela a pu être fait précédemment. Pour des questions liés au manque de remplaçant-es, l’Académie avait refusé cette modalité. Et avait même demandé que la suite des formations aux nouveaux programmes se tienne sur une deuxième journée de pré-rentrée.
La FSU-SNUipp a rappelé que la deuxième journée de pré-rentrée la veille de celle qui est fixée dans le calendrier n’existe plus depuis 2015.
Ce qui existe à l’heure actuelle, c’est une journée académique : 6h annuelles sont mobilisables par l’Académie pour une demande spécifique. Ces 6h doivent être placées en dehors du temps de classe et des 18h, dans l’année scolaire. Ce sont ces heures que le Rectorat a appelé « deuxième journée de pré-rentrée », mais qui pourront donc être faites selon l’organisation de l’équipe.
Il existe 6 autres heures mobilisables par l’Académie : la journée de solidarité. Depuis la loi de 2004, tous-tes les travailleur-euses ont « perdu » le lundi de Pentecôte. Cette journée, si elle reste chômée, doit être utilisée dans l’année scolaire, hors temps de classe et des 18h. Cette journée peut être fractionnée en deux demi-journées. L’organisation doit être déterminée avant la fin du premier trimestre par le conseil des maitres. Ce temps doit être consacré à de la concertation supplémentaire en lien avec le projet d’école et comme les conseils, doit faire l’objet d’un compte-rendu. Certaines écoles utilisent ces heures avant la pré-rentrée pour préparer l’année.
Notre syndicat a interrogé la Dasen au sujet de la circulaire MIN ASH qui paraît habituellement au mois de juin. L’Académie a répondu que la circulaire ministérielle avait du retard et n’était pas encore parue, mais que dès que ce serait le cas, une circulaire académique serait publiée.