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publié le 6 février 2025
Madame la Dasen,
Même si ce n’est pas l’objet de notre CAPD, nous tenons une nouvelle fois à dénoncer les attaques du Ministère contre les écoles publiques parisiennes et leurs personnels. Sur les 470 postes supprimés nationalement, 110 postes seront retirés aux écoles parisiennes à la rentrée, soit près d’un quart des suppressions de postes. Ils s’ajoutent aux 125 postes supprimés l’an passé et aux 155 de l’année précédente !
Les détails de la saignée budgétaire sont connus… 198 fermetures de classes, pour seulement 21 ouvertures. Coté remplacement, 60 postes d’enseignant-es remplacant-es sont créés. Si ces créations de postes de remplaçant-es représentent un premier pas à mettre au crédit de la mobilisation de la communauté éducative, c’est loin d’être suffisant au regard de la situation catastrophique actuelle des écoles. Pour la FSU-SNUipp Paris, c’est 10% de l’effectif total d’ensiegnant-es qui est necessaire pour assurer l’ensemble des remplacements. Ce sont donc 200 postes qu’il faudrait créer.
Pour la FSU-SNUipp, la baisse démographique, à Paris comme dans tous les départements, devraient permettre d’améliorer les conditions d’enseignement en garantissant des effectifs raisonnables dans toutes les classes, en créant les postes nécessaires de remplaçant-es, d’enseignant-es spécialisé-es et de formateur-trices. En lieu et place, le ministère brutalise une nouvelle fois l’école publique déjà fragilisée !
Comme si cela ne suffisait pas… Avec une brutalité inouïe, le Ministère entend mettre fin de manière unilatérale au système parisien des décharges de direction. Ce retrait de décharges concerne 52 postes de direction pour la rentrée 2025, et va avoir des conséquences désastreuses sur le fonctionnement des écoles concernées. Les compléments de décharges, loin d’être un luxe, garantissent à la direction d’école de pouvoir accomplir l’ensemble de ses missions en prenant en compte la complexité d’une ville comme Paris (commune-département-académie).
Maintenant que le Ministère a pris sa décision, Madame la Dasen, nous attendons de votre part des explications claires et précises sur l’exécution de celle-ci.
Nous vous le réaffirmons aujourd’hui, la mobilisation de la profession va être à la hauteur de ces attaques, la grève de mardi prochain s’annonce d’ores et déjà importante. La mobilisation sera d’autant plus importante que ces attaques sont dirigées contre une école et des personnels à bout de souffle. Nos conditions de travail sont de plus en plus dégradées, nos salaires gelés et nos droits remis en cause : temps partiel, disponibilité, mutation… Et nous n’oublions pas la diminution de salaire actée par le nouveau budget pour les fonctionnaires en arrêt maladie !
La liste de ces attaques pourrait appeler certain-es à la résignation. Pas nous ! Notre détermination à faire reculer le Ministère est à la hauteur de celles-ci ! Nous ne laisserons pas mettre à genoux l’école publique et encourager l’embauche de contractuel-les. Nous n’abandonnerons pas notre objectif de réussite de tous les élèves.