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En complément de l’Université d’automne du SNUipp-FSU organisée tous les ans, le SNUipp-FSU Paris organise son Université de printemps. En réunissant chercheurs-chercheuses et enseignant-es pour des conférences et débats, le SNUipp-FSU poursuit son ambition de participer à la transformation d’une école en quête de réussite de tous-tes les élèves, en agitant et alimentant la réflexion professionnelle.

Ces journées ont également pour but de permettre aux enseignant-es de prendre du recul et de reprendre la main sur leur métier. L’Université de printemps est un temps de formation et de réflexion ouvert à toutes et tous, syndiqué-es ou non, et entre dans le cadre de la formation syndicale à laquelle chaque enseignant-e a droit.

Pour pouvoir y participer, il suffit d’envoyer une demande d’autorisation d’absence à son IEN au plus tard un mois avant (lettre type et procédure détaillée dans cet article : https://75.snuipp.fr/?Calendrier-et-programme-des-RIS-et ).
Attention, il faut donc l’envoyer avant le 8 mai. Afin de ne pas oublier, nous vous invitons à envoyer votre courrier dès maintenant.

Nous vous remercions de vous inscrire auprès du syndicat par mail.

Le métier d’enseignant-e à la croisée des chemins

– Jeudi matin de 9h à 12h

Intervenant : Philippe MEIRIEU

Philippe Meirieu a été instituteur, professeur de collège et de lycée et professeur des universités en sciences de l’éducation à l’université Lumière-Lyon 2. Il a été directeur de l’Institut universitaire de formation des maîtres de l’Académie de Lyon.

Comme tous les métiers de l’humain (la santé, l’animation, le travail social…), l’enseignement vit aujourd’hui une période difficile : découragement, démissions, difficultés de recrutement… Cette situation est liée, évidemment, à un manque de reconnaissance symbolique et financière. Mais elle est liée aussi à un changement de paradigme de ces métiers : la rencontre entre des humains, avec tout ce qu’elle a d’imprévu et de risqué, est de plus en plus gommée au profit d’une « obligation de résultats » qui renvoie à l’exécution de protocoles standardisés et contribue à la prolétarisation de professionnels de plus en plus sous contrôle. Par ailleurs, les injonctions à l’innovation, qui sont présentées comme le moyen privilégié d’améliorer le « rendement » du système, risquent de provoquer un éclatement du service public et de creuser les inégalités, au détriment de celles et ceux qui affrontent les situations les plus difficiles.

Face à cela, il ne peut pas être question de se résigner, ni de se réfugier dans l’individualisme. Il est essentiel, au contraire, de « panser » et de « repenser » le métier. Car, il y a de nombreux défis éducatifs à relever aujourd’hui si nous voulons une éducation authentiquement émancipatrice dans une société solidaire. La montée des replis sur soi et des populismes, la fascination des écrans, le consumérisme scolaire des parents, la crise démocratique, sociale et écologique que nous traversons, appellent des sursauts éducatifs qui exigent, tout à la fois, une analyse précise de la situation et une mobilisation collective. C’est précisément cela qui sera notre objet de travail commun lors de cette rencontre qui devrait nous permettre de dégager des pistes concrètes pour notre action au quotidien.

Les enjeux de l’écriture à l’École

– Jeudi après-midi de 13h30 à 16h30

Intervenante : Danielle ALEXANDRE

Danielle Alexandre est co-autrice de "Refonder l’enseignement de l’écriture", Retz 2014 (sous la direction de Dominique Bucheton) et de "Anthologie des textes clés en pédagogie", ESF. Elle a toujours conjugué la pratique effective du métier d’enseignant (de la Maternelle à l’Université) et la confrontation aux travaux de recherche en sciences de l’éducation. Elle s’est particulièrement intéressée aux exigences de l’écriture dans toutes les disciplines.

C’est une urgence démocratique : faire écrire les élèves pour mieux apprendre, pour penser, développer l’esprit critique. Quels repères pour
comprendre les processus complexes en jeu dans l’acte d’écrire ? Quelles pistes pour un enseignement efficace et dédramatisé en phase avec les exigences d’une école du 21ème siècle ?

Éduquer au changement climatique et à la biodiversité

– Vendredi matin de 9h à 12h

Intervenant : Anne-Françoise GIBERT

Anne-Françoise Gibert, anciennement médiatrice scientifique dans l’équipe Veille & analyse de l’Ifé-ENS-Lyon travaille désormais en tant que référente pédagogique à Réseau Canopé Chasseneuil. Elle a été professeure documentaliste une quinzaine d’années en collège et lycées. Sensibilisée aux enjeux de développement durable par sa formation d’agronome, elle a monté de nombreux projets interdisciplinaires autour de ces thématiques et réalisé des dossiers de Veille sur
l’éducation au changement climatique, à la biodiversité et l’enseignement agricole.

Les enjeux bioclimatiques actuels ont diffusé dans la société et impactent élèves et enseignant-es. Leur médiatisation peut générer différentes réactions, du déni à la colère et à l’écoanxiété. L’interrelation des causes et conséquences, les incertitudes inhérentes à leur évolution, la part des responsabilités font qu’ils sont complexes à aborder. Comment parler simplement de ces sujets ? Quelles sont les pistes pour aborder ces enjeux en classe de façon engagée et non partiale ? Pour penser les changements auxquels nous devons faire face ? Pour contribuer à développer des visions du futur qui aident les enfants à se construire ?

Synthèse des débats et questions d’actualité

– Vendredi après-midi de 13h30 à 15h

Cette dernière partie de l’Université de printemps a pour but d’effectuer la synthèse des interventions et des débats et de tracer des perspectives pour la suite. Nous aborderons également toutes les questions éducatives d’actualité et celles concernant notre carrière.