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Risques de la vie : Le SNUipp et la FSU se prononcent pour le 100 % sécurité sociale Contribution de la Commission départementale des retraité-es

publié le 11 mars 2021

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En novembre 2017, le gouvernement décidait la création de l’ANI (accord national interprofessionnel) qui instaurait l’obligation de prise en charge partielle des assurances complémentaires par les entreprises dans le privé.
Cet ANI s’inscrivait dans la longue série des attaques contre la sécurité sociale, visant à déplacer à terme une partie de la couverture des risques de la vie (maladie, famille, retraite, etc…) vers le secteur assurantiel privé.

La FSU s’est opposée à cet accord pour plusieurs raisons : inégalité entre les entreprises, et donc entre les salarié-es (écarts notoires notamment entre les cadres et les ouvrier-es) ; obligation pour les salarié-es de s’affilier à la complémentaire choisie par l’entreprise ; aucune disposition pour les retraité-es qui se retrouvent à devoir cotiser à des taux très élevés.

Dans ce cadre, les complémentaires, y compris les mutuelles (MGEN par exemple), ont multiplié les niveaux de protection (paniers), en fonction de l’âge, du risque couvert et de la « largesse économique » des entreprises…les retraité-es se retrouvant à payer les tarifs les plus forts.

Rappelons que la FSU, à son dernier congrès de Clermont Ferrand, s’est de nouveau prononcée pour la solidarité intergénérationnelle, et pour la prise en charge des risques de la vie à 100 % par la sécurité sociale.

Récemment, la loi dite de « transformation de la Fonction Publique », autorisant à légiférer par ordonnance, propose de transférer cet ANI à la Fonction Publique.
Une consultation du CCFP (Conseil Commun de la Fonction Publique) a eu lieu le 18 janvier dernier à ce sujet. Plusieurs amendements ont été proposés par les syndicats : prise en compte des retraité-es, non obligation, couverture des travailleur-euses précaires, etc…
Toutes les propositions syndicales ont été refusées !
Une nouvelle réunion devrait avoir lieu.

La FSU doit réaffirmer sa priorité en faveur du 100 % sécurité sociale.

Il faut rapprocher ces propositions gouvernementales des attaques contre le système social de solidarité qu’incarne la sécurité sociale…
Pendant cette période de pandémie le gouvernement poursuit sa politique libérale contre le pouvoir d’achat (hausse du SMIC : + 0, 99 % ; hausse des pensions : + 0, 4 %)…
Une façon de poursuivre la destruction de la sécurité sociale consiste à la priver de ressources (suppression ou exonération de cotisations), de réduire son budget (4 milliards d’économie inscrits pour 2021) ou de la charger de dépenses liées à la pandémie (136 milliards de dette transférés à la CADES : caisse d’amortissement de la dette sociale financée par les cotisations des seuls salariés), d’offrir une partie des risques « au marché » : la 5ème branche qui vient d’être créée pour couvrir la perte d’autonomie est grande ouverte aux financements privés…

La FSU continue de revendiquer la prise en charge de la perte d’autonomie dans le cadre d’un 5ème risque de la branche maladie avec une prise en charge sécurité sociale à 100 %.

Lionel Allain et Annick Concina, pour la Commission départementale des retraité-es du SNUipp-FSU 75


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