Au sommaire
publié le 4 février 2021
M. le Dasen, le 21 janvier, l’ensemble des représentant-es du personnel élu à la CAPD vous a envoyé un courrier. Je me permets de vous relire le paragraphe qui nous semble essentiel :
"Nous prenons note du décret paru le 20 novembre 2020 et de sa mise en application au 1er janvier 2021. Cependant, nous regrettons le choix fait par l’Académie puisqu’il aurait été possible pour le président de la CAPD d’accéder à cette demande émanant des élu-es du personnel avant le 1er janvier 2021.
Nous déplorons le changement de ton de l’Académie dans les relations avec les élu-es du personnel. Nous nous inquiétons du manque de considération de leur fonction et par là même, du peu de cas qui est fait du paritarisme et des droits de l’ensemble des personnels qu’ils-elles représentent."
Aucune réglementation ne fixe le délai de réponse des services aux personnels qui les interrogent. Cependant, des règles de courtoisie essentielles ne sont plus respectées dans notre Académie. Des collègues interrogent les services, parfois à plusieurs reprises, pendant plusieurs mois, et n’obtiennent aucune réponse.
Nous pensons que personne autour de cette table ne juge cette situation satisfaisante, pourtant rien ne change.
Le SNUipp-FSU Paris s’est ainsi adressé à Mme la Secrétaire générale afin de lui faire part de nos interrogations concernant le CPF pour lequel nous avons tellement de mal à avoir des informations.
La CAPD d’aujourd’hui étant redevenue réglementaire, pour traiter les CFP et la Liste d’aptitude à la direction d’école, nous souhaiterions aussi savoir quelles informations nous serons transmises : le rang ? le nombre d’interims appelé-es ?
Comme les dernières années, le SNUipp-FSU a vérifié que les femmes n’étaient pas désavantagées par rapport aux hommes comme cela était le cas il y a quelques années. Cela n’est pas le cas. Cette tendance doit continuer.
Concernant les congés de formation professionnelle, comme vous le savez, le SNUipp-FSU considère que les moyens consacrés par l’Académie sont largement insuffisants et revendique l’augmentation des possibilités de départ.
Puisque cette CAPD se tient dans un contexte épidémique grave, nous prendrons le temps d’exprimer nos inquiétudes et notre colère. Alors que depuis quelques jours ou semaines, on entend que la situation sanitaire se dégrade et que les hôpitaux se remplissent, le ministre de l’Éducation nationale préfère communiquer sur l’ouverture des écoles plutôt que sur ce qu’il faudrait faire afin qu’elles puissent rester ouvertes.
Les personnels ont appris lundi, par le bouche à oreille, que le protocole sanitaire avait évolué. Même si les mesures prises nous paraissent largement insuffisantes et même irréalisables, c’est inadmissible que le Ministre choisisse de s’exprimer à la presse plutôt qu’aux personnels.
C’est cette communication mensongère qui nous est insupportable : non, tout ne va pas bien dans les écoles.
Combien d’enseignant-es ne sont pas remplacé-es ? Combien de personnels sont cas confirmés ou contacts ? Combien de classes sont fermées (c’est-à-dire là où tous-tes les élèves et adultes sont à l’isolement) ? Combien de contractuel-les sont recruté-es ? Combien d’écoles ou de classes accueillent une partie des élèves parce que les parents ne peuvent garder leurs enfants ? Combien d’écoles sont obligées de brasser les groupes sur temps scolaire ou péri-scolaire, faute de personnels ?
La question du remplacement n’est toujours pas réglée et ne risque malheureusement pas de s’arranger l’an prochain, même si nous sommes tous-tes vacciné-es. En effet, il semblerait que seuls 15 postes de BD soient créés pour le départ en formation des collègues de GS.
Bien sûr, pour le SNUipp-FSU Paris la formation est primordiale, mais le remplacement pour maladie, maternité, absences de droit, l’est tout autant.
Les élèves ont droit à des journées de classe assurées par des enseignant-es titulaires et formé-es.
En janvier 2021, l’Académie a-t-elle donné comme consigne aux IEN de refuser les absences qui n’étaient pas de droit ?
Les élèves ont aussi droit à une aide spécialisée lorsqu’ils-elles rencontrent de grandes difficultés, même en période d’épidémie.
Le SNUipp-FSU Paris rappelle son attachement aux fonctions des RASED et elles ne doivent en aucun cas être dévoyées. Les Rased ne sont pas des moyens de remplacement.
Le SNUipp-FSU Paris sera aux côtés des enseignant-es de RASED qui feront le choix de préserver leurs missions dans l’intérêt des élèves plutôt que de céder aux pressions culpabilisantes des IEN.
Aujourd’hui, jeudi 4 février c’est une nouvelle journée de grève et de nombreux collègues parisien-nes seront mobilisé-es pour la défense des services publics et l’impulsion d’une autre politique de relance et de soutien de l’emploi.
Notre rôle syndical réside aussi dans la défense des droits des personnels tant dans la rue que dans les instances et il nous a paru important, une fois n’est pas coutume, d’accepter la tenue de cette CAPD alors qu’il s’agit d’une journée de mobilisation.
La semaine passée, c’est 35% des enseignant-es parisien-nes qui étaient en grève afin de demander un plan d’urgence pour l’École. Ce n’est pas le Grenelle et les demi-vérités ainsi que la transformation voulue par Jean-Michel Blanquer qui sont à même de nous rassurer.
Lire le compte-rendu de la CAPD.