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Déclaration liminaire CAPD 24 juin 2021

publié le 24 juin 2021

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Pour connaitre les réponses de l’Académie et du Dasen aux positions du SNUipp-FSU Paris, vous pouvez lire le compte-rendu du SNUipp-FSU de la CAPD du 24 juin.

Gestion covid

C’est encore une année d’école sous Covid qui s’achève et qui laisse le souvenir d’une gestion désespérante de la crise sanitaire, d’un durcissement des relations entre l’Administration et les enseignant-es et même de mépris pour ces dernier-es.
Pour terminer cette année de mépris en beauté, notre recteur nous annonce une priorité vaccinale pour les enseignant-es quand elle est désormais accessible à tous-tes ! Voilà le cynisme de l’Académie poussé à son apogée ! Les explications avancées en CTA n’ont convaincu personne.

Remplacement, stage CAPPEI hors temps scolaire, stages annulés

Le manque de remplaçant-es est structurel dans l’Académie de Paris, et l’était déjà bien avant le début de la crise sanitaire. Depuis des mois, le SNUipp-FSU Paris alerte sur la situation et dénonce la carence de recrutement pour faire face à la crise actuelle.
Les conséquences de cette pénurie de remplaçant-es se font sentir depuis des mois : trop de jours de classe perdus pour les élèves, RASED réquisitionné-es et contrainte-es d’abandonner leur mission, appel aux démissionnaires et retraité-es pour former un vivier de contractuel-les. Nous faisons face aujourd’hui à une nouvelle répercussion de cette pénurie non anticipée par l’Académie : la limitation des stages sur temps scolaire.
Les futur-es stagiaires CAPPEI ont droit à une semaine de formation au mois de juin. Cette année, pour la première fois, une partie de la formation se fera hors temps scolaire.
C’est inadmissible et c’est pour cette raison que le SNUipp-FSU Paris s’est adressé au Dasen pour dénoncer cette nouvelle pierre à l’édifice du mépris académique et revendiquer la création de postes de remplaçant-es afin de permettre notamment d’augmenter l’offre de formation à destination des enseignant-es.
La crise du remplacement aura mis en lumière les défaillances de l’institution pour maintenir une continuité de service publique et le manque d’attractivité du métier, quand l’éducation nationale peine même à trouver des candidat-es pour abonder les postes de contractuel-les ouverts dans l’urgence.

Au sujet de la formation, le SNUipp-FSU Paris était présent hier à l’installation du Conseil Académique de Formation. Ainsi qu’il l’a fait hier, il dénonce le peu de place accordé à la formation initiale et continue dans notre Académie.

Auparavant, le Conseil Départemental de Formation se réunissait au minimum trois fois par an et permettait un temps dédié d’échanges. Cette année, il a été impossible de prendre ce temps d’échanges. Hier un diaporama a été présenté avec toutes les informations qui auraient du ou pu nous être transmises avant afin de pouvoir travailler dessus. Le groupe de travail spécifiquement premier degré n’aura pas eu lieu. Il n’y a eu aucun temps d’échange sur le plan de formation de l’an prochain : constellations, animations pédagogiques, stages remplacés ou non.

Mouvement intra

Pour la deuxième année consécutive les opérations de mouvement ne sont plus débattues en CAPD et les représentant-es du personnel n’ont plus du tout accès ni aux documents préparatoires, ni aux résultats provisoires, ni aux résultats définitifs du mouvement intra-départemental.

Comme l’année dernière, de nombreuses erreurs ont déjà été signalées par les collègues. On peut imaginer que d’autres resteront invisibles, personne n’ayant les moyens de vérifier que l’attribution des postes s’est fait selon les règles de barèmes. On peut envisager désormais que ces dysfonctionnements vont se pérenniser et devenir systémiques. C’est le lien de confiance entre les agent-es et leur administration qui s’étiolant d’année en année, finira par se briser totalement. L’équité et la transparence due aux fonctionnaires d’Etat étant désormais totalement désuètes.

La multiplication des postes à profil est un sujet de préoccupation supplémentaire. Les postes qui se dévoilent à l’issue de la parution des résultats, et au sujet desquels le SNUipp-FSU n’a cessé d’alerter l’Académie risquent de désorganiser profondément les écoles et ne laissent pas présager une fin d’année et la préparation d’une rentrée sereines.

En CTA vous nous avez fait part de l’organisation d’un mouvement de postes à profil en parallèle du mouvement principal qui devrait permettre une meilleure organisation. Nous nous interrogeons sur la faisabilité de cela et surtout sur son fonctionnement effectif. Pourriez-vous nous apporter une réponse claire aujourd’hui ?

Nous continuons à revendiquer que les élu-es du personnel soient associé-es aux opérations de mouvement pour garantir l’égalité et la transparence. De même que nous vous demandons de disposer du tableau de classement, du tableau des retraitables et si nous n’avons plus les tableaux nominatifs du mouvement au moins les barres d’entrées par école.

Ressources Humaines (RH) de proximité

La mise en place de nouvelle gestion RH de proximité reste toujours floue, le groupe de travail prévu ce lundi 21 juin ayant été reporté. Il serait bon que l’Académie se rende compte que la précipitation constante dans laquelle se fait désormais tout apport de nouveauté, épuise les ressources de chacun et chacune....
Le Rectorat de Paris et la division des écoles sont déjà à la peine pour répondre aux personnels du premier degré, et la RH de proximité avec un-e gestionnaire RH, n’a rien arrangé.

Enseignants référent-es

Nous avons appris que l’Académie envisageait de modifier la cartographie des enseignant-es référent-es suite à la réorganisation des PIAL et avons écrit un courrier à ce sujet.
Nous n’avions pas été informé-es du changement de carte des enseignant-es référent-es suite à la réorganisation des PIAL, dispositif auquel le SNUipp-FSU est d’ailleurs toujours opposé.
Si cela est confirmé, cela serait méprisant pour les missions et dégraderait évidemment le lien que ces enseignant-es ont construit avec les écoles. Le SNUipp-FSU continue de revendiquer davantage de créations de postes au regard de la charge de travail des enseignant-es référent-es.

Promos (aux 7e et 9e échelons)

Le SNUipp-FSU milite depuis toujours pour faire cesser les injustices liées à l’avancement. Il revendique la déconnexion complète de l’avancement et de l’évaluation. Il exige un seul rythme d’avancement pour tous-tes, au sein d’une nouvelle grille indiciaire comportant une classe unique avec un indice terminal correspondant à l’échelon le plus élevé de la Hors Classe. Les promotions se feraient ainsi automatiquement à l’ancienneté calquée sur le rythme le plus rapide d’avancement (l’ancien grand choix).

Cette année, le SNUipp-FSU a décelé une nouveauté : l’équilibre femmes-hommes parmi les promu-es ne respecte pas celui des promouvables, c’est inadmissible ! Pour respecter les proportions de promues sur le nombre de promouvables, à l’échelon 7 : 4 femmes auraient dû être promues à la place de 4 hommes et à l’échelon 9 : 1 ou 2 femmes auraient dû l’être.

Temps Partiels et Disponibilité

En ce qui concerne les temps partiels et les dispos, les personnels sont pénalisé-es à cause de la pénurie d’enseignant-es dans l’Académie, de l’insuffisance du nombre de postes ouverts au concours pour la rentrée prochaine et du refus du Ministère d’ouvrir la liste complémentaire au dernier concours. De trop nombreux-euses enseignant-es paient le prix des restrictions budgétaires. Choisir sa quotité de travail devrait être un droit pour toutes et tous !

Comme les autres années, nous souhaiterions avoir des tableaux nominatifs des demandes (indiquant le type de demande, la catégorie- de droit ou sur autorisation-, la période et la quotité) et du traitement de ces demandes pour les temps partiels, disponibilités et détachements.

Prime REP+

Chaque jour apporte une nouvelle surprise managériale consolidant chaque jour un peu plus l’individualisation des carrières. Le SNUipp-FSU Paris demeure opposé à toutes augmentations de salaire au mérite « sur la base des objectifs à atteindre » qui renforce aussi les inégalités de genre. En ce qui concerne la prime REP+, est-ce pour l’instant un projet tel qu’il a été présenté au CTM qui a recueilli un vote unanime défavorable des organisations syndicales ou bien sa mise en oeuvre est-elle déjà prévue dans l’Académie pour l’an prochain ?

Le SNUipp avec la FSU condamnent fermement cette logique de conditionnement d’une part variable de la rémunération à des objectifs à atteindre, qui de plus semble exclure toute une partie de nos collègues (AESH, AED, CPC).


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