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Abandon du projet Blanquer et du projet de « destruction » de la Fonction Publique Grève du 9 mai et manifestation du 18 mai

publié le 18 avril 2019

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Grève le 9 mai avec l’ensemble des fonctionnaires et manifestation nationale le 18 mai, les enseignant-es des écoles vont une nouvelle fois se mobiliser pour revendiquer l’abandon des projets de loi « école de la confiance » et de « transformation de la Fonction publique ». À Paris, la mobilisation est historique ! Notre mobilisation est foisonnante, d’ampleur exceptionnelle et l’union avec les parents d’élèves est indéfectible. Ces dates de mobilisation nationale ne suffiront pas pour gagner, nous devrons continuer à maintenir la pression notamment en diversifiant les modes d’action avec les parents d’élèves. Notre syndicat va proposer une réunion intersyndicale avec la FCPE dès la rentrée pour que nous réenclenchions la mobilisation rapidement.

Toutes et tous en grève le 9 mai

Les enseignant-es des écoles, très engagé-es dans la grève interprofessionnelle du 19 mars, y exprimaient leur volonté de voir aboutir un autre projet pour l’École que celui proposé par le ministre de l’Éducation nationale, un projet synonyme de réussite pour tous les élèves et d’amélioration des conditions de travail des personnels. Ils-elles ont enfoncé le clou les 30 mars et 4 avril et c’est maintenant les 9 et 18 mai prochains qu’ils-elles auront l’occasion de redire nationalement leur attachement au Service public et leur refus de la loi Blanquer.
En effet, les syndicats de la Fonction publique appellent ensemble tous-tes les fonctionnaires à cesser le travail et à manifester partout en France le 9 mai prochain pour refuser le projet de loi de « transformation de la Fonction publique ».
Le corps enseignant, dans le cadre des mobilisations en cours, marquera aussi, une nouvelle fois, son opposition à la politique éducative rétrograde que poursuit le ministère de l’Éducation nationale sans prendre en compte ni l’expertise professionnelle du terrain, ni les avis de leurs organisations syndicales, ni ceux de l’ensemble de la communauté éducative. Et le projet de loi de « l’école de la confiance » va accroître les inégalités sans répondre à la nécessité d’améliorer le service public d’éducation pour assurer la réussite de tous les élèves.

Une réforme de la Fonction publique qui fait système avec la loi Blanquer

Un texte qui fait écho à celui pour l’école. Il prévoit notamment un recours accru au recrutement d’agent-es par « contrat », en lieu et place du recrutement sous statut de fonctionnaire, ce qui aurait pour effet de remettre en cause l’égalité d’accès à l’emploi public par concours. Une mesure qui battrait en brèche la garantie d’indépendance des agent-es au service de l’intérêt général, gage de la qualité des services rendus au public. La diminution d’année en année du nombre de postes ouverts au concours, la présence possible d’étudiant-es en responsabilité dans les classes et un possible échec au concours en fin de M2 ouvrirait la porte à l’embauche massive de contractuel-les.
Ces projets entrent en cohérence avec la vision libérale de l’école de la "confiance". Pour Blanquer, pour que tous-tes les élèves réussissent, il suffirait d’imposer de supposées bonnes pratiques. La formation des enseignant-es pourraient donc être a minima. De plus, des collègues à statut précaire seraient plus "dociles" à une pression hiérarchique renforcée par la présence d’un-e direteur-trice adjoint-e au- à la chef-fe d’établissement et par des évaluations régulières des écoles et des élèves.

CAPD menacées = droits des enseignant-es remis en cause

Le projet de loi prévoit également de priver les instances paritaires de l’essentiel de leurs prérogatives en matière de gestion des carrières, d’empêcher par exemple les élu-es des personnels d’exercer leur rôle de contrôle sur les opérations de promotion et de mouvement, favorisant ainsi une gestion opaque et privant les personnels de recours contre l’arbitraire. Avec la remise en cause des règles du mouvement des personnels actuellement en cours, cette mesure sur les instances paritaires dégraderait une nouvelle fois les droits des enseignant-es.

Suppression de 120 000 postes de fonctionnaires

Le projet de réforme de la Fonction publique ne peut être détaché de la volonté annoncée de supprimer 120 000 emplois dans la Fonction publique d’ici la fin du quinquennat et l’absence totale de revalorisation salariale pour les quelque 5,5 millions de fonctionnaires. À l’inverse, avec le SNUipp, la FSU revendique des créations de poste à la hauteur des besoins et une augmentation des salaires des fonctionnaires avec notamment un rattrapage de la baisse de pouvoir d’achat de ces dernières années.

Tous et toutes à Paris le 18 mai

Déjà très mobilisés les 19, 30 mars et 4 avril derniers, et après le 9 mai, les personnels des écoles seront également dans la rue avec les parents d’élèves le samedi 18 mai prochain à Paris, à l’occasion d’une manifestation nationale pour redire au ministre de l’Éducation nationale qu’ils-elles ne veulent pas de sa loi sur « l’école de la confiance ».
Le Ministre peut bien évoquer dans les médias un « festival de bobards » à l’origine de la mobilisation actuelle dans les écoles, les raisons du rejet de sa loi sont bien réelles. Les enseignantes et les enseignants ne veulent pas de cette modification radicale de la structuration de l’école avec la mise en place des EPSF. La profession refuse aussi que soit remise en cause sa liberté d’expression et refuse le cadeau fait à l’école privée avec l’instauration de l’instruction obligatoire à 3 ans. Pas plus qu’elle n’accepte la possibilité de voir confier des classes à des étudiantes et étudiants sans formation.

Le 9 mai, avec l’ensemble des syndicats de fonctionnaires, le SNUipp-FSU appelle donc les enseignant-es à se mettre massivement en grève pour dire non à la réforme de la Fonction publique et exiger l’abandon du projet de loi Blanquer. Une exigence qui sera aussi au cœur de la manifestation nationale du 18 mai à Paris pour hausser encore le niveau de la contestation.

Attention, concernant la grève du 9 mai, il faut envoyer l’intention de grève le jour de la rentrée. Nous vous invitons donc à l’envoyer avant les vacances. D’ailleurs, afin de ne plus être entravé-e par cette obligation réglementaire, l’intersyndicale parisienne vous invite à envoyer dès maintenant vos déclarations d’intention de grève jusqu’à la fin de l’année scolaire. Cela ne préjuge en rien de la participation effective des enseignant-es à une grève. Le formulaire général de déclaration d’intention de grève est en ligne ici.

Afin d’avoir une vision plus fine de la mobilisation, nous vous remercions de nous envoyer le nombre de grévistes au sein de votre école dès que vous en avez connaissance.


Retrouvez toutes les infos sur la mobilisation dans notre dossier La loi Blanquer c’est non !

Retrouvez le communiqué unitaire à la grève du 9 mai ici


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