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Compte-rendu de la CAPD du 10 octobre 2019 Conditions de travail, évaluations, stages de formation continue

publié le 11 octobre 2019

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Déclaration liminaire du SNUIpp-FSU et réponses de l’Académie

En ouverture de la CAPD, le SNUipp-FSU Paris a souhaité intervenir sur les suicides de trois de nos collègues : Christine Renon, Frédéric Boulé et Laurent Gatier.
La semaine dernière, le 3 octobre, le rassemblement en hommage à Christine Renon à Bobigny a rassemblé des milliers de collègues et la grève du même jour a été suivie par des centaines de collègues parisien-nes. Il faut que le Ministère comprenne que le suicide de notre collègue Christine Renon est un électrochoc pour nous et que nous nous sommes reconnu-es dans sa lettre.
Cette marche forcée de réformes rejetées par la profession contraint de nombreux collègues à mettre en œuvre sous la pression hiérarchique des mesures qui heurtent leur professionnalité. Les injonctions permanentes nous transforment en de simples exécutant-es, notre charge de travail augmente. La DEPP elle-même indique que nous travaillons déjà pendant les vacances. La dématérialisation des procédures démultilplie les tâches administratives et déshumanise nos relations au travail pourtant au cœur de nos métiers.
Cependant, l’analyse de la dégradation de nos conditions de travail faite par l’Académie est aux antipodes de celle faite par l’ensemble des organisations syndicales. L’Académie a indiqué que le métier se complexifiait et qu’il était sans doute de plus en plus difficile d’exercer dans une société qui se complexifiait elle aussi. Mais que l’utilité de notre métier continuait à être essentielle. Le Dasen n’a cependant pas reconnu que nous subissions des injonctions contradictoires, que nous perdions le sens de notre métier, et que l’ensemble des prescriptions était imposé à marche forcée. M. Teulier a même défendu la politique du Ministère au motif d’une adaptation nécessaire de l’école à une société qui change de façon accélérée. Le SNUipp-FSU Paris a rappelé qu’il ne s’agissait pas d’un mouvement naturel mais de politiques menées par M. Macron et son gouvernement qui accentuent les inégalités. C’est bien la conséquence des politiques néo-libérales à l’œuvre. Une autre société est possible !

Si l’académie reconnaît qu’être professeur-e des écoles est de plus en plus difficile, des réponses doivent être rapidement apportées. Il faut entendre la souffrance au travail des personnels, garantir la santé, la sécurité et le bien-être au travail de l’ensemble des personnels de l’Éducation nationale. Seul un meilleur fonctionnement de l’École garantira des conditions de travail satisfaisantes.
L’absurdité et le non sens des prescriptions et injonctions incessantes vient percuter de plein fouet notre conscience professionnelle ! Le SNUipp-FSU Paris sera aux côtés des collègues afin de construire ensemble la transformation nécessaire de nos conditions de travail !

La formation continue réduite à portion congrue

Le SNUipp-FSU a réaffirmé que la formation professionnelle continue est un des leviers fondamentaux de la transformation de l’école qu’il revendique. C’est également un droit pour les personnels, droit que le Ministre ne respecte pas faute de moyens de remplacement. Le SNUipp-FSU revendique donc une augmentation du nombre de postes de brigade de remplacement « formation continue ».

Pour une formation continue choisie sur temps de classe !

Pour le SNUipp-FSU, la formation continue doit se dérouler sur temps de classe. Se réunir pour une formation deux ou trois mardis à 16h n’a rien à voir avec une formation se tenant sur la journée pendant une ou plusieurs semaines. Les enseignant-es doivent avoir le choix entre de nombreux stages de qualité, en lien avec toute la recherche et qui répondent à leurs besoins. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.

Enfin, contrairement à ce qui avait été préconisé suite aux résultats de l’enquête de recherche menée auprès des enseignant-es parisien-nes sur la formation continue à Paris, l’Académie a fait le choix de multiplier la formation à distance via des supports numériques. Si le SNUipp-FSU n’a rien a priori contre la formation à distance, elle ne doit pas avoir vocation à se substituer à la formation présentielle, ce qui est pourtant clairement le cas aujourd’hui.

Résultats définitifs

Certains stages sur temps scolaire ne sont pas complets. Une seconde campagne aura lieu en novembre. À l’issue de la CAPD, il reste 34 candidatures individuelles possibles sur temps scolaire.


Toutes les demandes pour les stages hors temps scolaire ont été acceptées.

Pour mémoire, le barème des enseignant-es pour les demandes de stages est :
(Ancienneté générale des services + 36) – le nombre de semaines de stage déjà effectuées.

Les collègues seront averti-es de l’attribution ou non de stage sur le serveur Gaïa à partir de la semaine prochaine. En attendant, le SNUipp-FSU invite les collègues concerné-es à contacter le syndicat dès maintenant pour connaître leurs résultats personnels.
Les convocations seront envoyées via l’école ou la circonscription de rattachement. Le SNUipp-FSU Paris a demandé à nouveau que les convocations soient envoyées sur l’adresse académique des enseignant-es. Il semblerait que pour des raisons informatiques, ce ne soit pas possible dans l’immédiat.
Pour toute question à la DAFOR : dafor.premierdegre@ac-paris.fr

Animations pédagogiques : stop aux injonctions !

Le SNUipp-FSU a également tenu à intervenir sur les 18h d’animations pédagogiques… ou ce qu’il en reste.

Le SNUipp-FSU réaffirme que la formation continue doit être choisie par les enseignant-es et non imposée et qu’elle doit se dérouler sur temps de classe !
Conformément à sa vision politique verticale et unilatérale, le Ministre a imposé 9h en français et 9h en maths à tous-tes les enseignant-es des écoles élémentaires et 3h sur l’écriture cursive en maternelle, dernière preuve du peu de considération des enseignant-es que peut avoir le Ministre…

Évaluations CP/CE1 : non aux évaluations imposées !

Le SNUipp-FSU Paris a proposé aux autres syndicats présents à la CAPD une déclaration liminaire au sujet des évaluations. Les syndicats parisiens SNUipp-FSU, Snudi FO, Se UNSA et Sud Education ont réaffirmé leur opposition aux évaluations nationales et réaffirmé leur soutien à tou-tes les collègues qui auront fait le choix de s’opposer à ces évaluations : en ne faisant pas passer tout ou partie, en les anonymant ou en ne saisissant pas les résultats.
Hier, le Dasen a indiqué que les évaluations nationales étaient obligatoires et a rappelé son attachement pédagogique à ce dispositif. La décision académique pour les enseignant-es qui n’auraient pas fait passer tout ou partie des évaluations ou qui n’auraient pas fait remonter les résultats sera arrêtée par le Recteur.

Si ce n’est déjà fait, contactez le SNUipp-FSU Paris à ce sujet !


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