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publié le 13 janvier 2024
Vous avez dû entendre les propos que la Ministre a tenus hier, vendredi 12 janvier, dans un collège des Yvelines. L’école publique et ses personnels ne seraient pas à la hauteur pour ses enfants. La Ministre s’est également permis d’offrir une page de publicité pour Stanislas, une école privée parisienne des plus ségrégatives et qui met en avant une idéologie contestable. Non contente d’afficher un mépris manifeste pour le service public d’éducation, que les choix politiques des dernières années ne cessent de dégrader, la nouvelle Ministre cite nommément une école parisienne de laquelle elle assume avoir retiré ses enfants faute d’y trouver la qualité et l’exigence qu’elle souhaitait pour eux.
Profondément heurté-es et en colère ! L'école publique et ses personnels dont la Ministre a la charge n'est pas à la hauteur pour ses enfants. Et en prime, une pub pour une école privée des plus ségrègatives de Paris mettant en avant une idéologie contestable ! https://t.co/sh8kbebdOs
— FSU-SNUipp Paris (@SNUippFSUParis) January 12, 2024
Comment accepter un tel mépris pour le service public et pour le travail de tous ses personnels qui portent quotidiennement l’exigence de l’école républicaine auprès de tous-tes les élèves ?
Comment accepter une telle provocation alors même que le Ministère a pour objectif de supprimer 125 postes à la rentrée prochaine dans nos écoles ?
Allons-nous aussi devoir supporter des propos diffamatoires alors qu’avec nos élèves, nous subissons déjà au quotidien, et souvent douloureusement, les conséquences délétères des choix politiques des précédents ministres ?
Ces propos nous ont profondément heurté-es et mis-es dans une immense colère. Le mépris pour l’école publique et ses personnels est patent. Dès hier, la FSU-SNUipp Paris s’est exprimée publiquement pour le dénoncer. Dans une lettre au Recteur consultable en ligne, notre syndicat exige une prise de parole publique de sa part face à ces propos qui font honte à l’institution qu’il représente.
Face à la gravité de cette attaque, la FSU-SNUipp va proposer aux autres syndicats de ne pas siéger au CSA prévu mardi et de s’exprimer ensemble afin d’exiger une expression publique du Recteur pour rétablir les faits et l’honneur de l’École publique !
Notre syndicat invite l’ensemble des équipes des écoles à répondre à la Ministre en envoyant un courrier au Recteur (dont vous trouverez un exemple type modifiable ci-dessous) exprimant leur colère et/ou à afficher la lettre de la FSU-SNUipp Paris à la porte de leur école.
Cliquez sur l’image pour accéder à la version modifiable.
Elle doit être envoyée au Recteur par la voie hiérarchique avec le snu75@snuipp.fr en copie.
Cliquez sur l’image pour lire le document en entier.
Elle peut être affichée sur l’école pour montrer notre colère.
Après un courrier au Recteur du 13 janvier, le FSU-SNUipp et la FSU ont proposé aux autres organisations syndicales de ne pas siéger en CSA le 16 janvier, pour dénoncer les propos de la Ministre de l’Éducation nationale et en attente d’un réponse publique du Recteur de Paris.
Cliquez sur l’image pour lire la déclaration liminaire des organisations élues en CSA du 16 janvier 2024.
La crise de recrutement ne cesse de s’aggraver, le pouvoir d’achat de se dégrader tout comme nos conditions de travail. L’institution ne propose aucune réponse aux graves difficultés que les équipes rencontrent parfois suite au comportement hautement perturbateur de certains élèves... Dans ce contexte, le gouvernement entend mener une politique rétrograde en imposant toujours plus de contrôle sur nos pratiques professionnelles. En plus d’être maintenant ouvertement méprisés par la Ministre, l’École et notre métier sont en danger !
La FSU, Fo, Sud et la Cgt appellent les personnels à la grève jeudi 1er février afin de se faire entendre et de faire reculer le gouvernement sur ses projets funestes.
Lire l’appel national à la grève
Cliquez sur l’image pour lire le document en entier.
Lire aussi le communiqué de la FSU dans cet article et en cliquant sur l’image ci-dessous.