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publié le 9 décembre 2021
Lors des CHSCT et CTA des 6 et 7 décembre, le SNUipp-FSU Paris a une nouvelle fois fait part de ses inquiétudes quant à la dégradation de la situation sanitaire et de sa colère face à la dégradation manifeste des conditions de travail des personnels, notamment celles des directeur-trices.
Pour le SNUipp-FSU Paris, ce nouveau protocole ne doit son existence qu’aux entreprises qui ne voulaient ou ne pouvaient plus accorder d’absences à leur salarié-es qui devaient garder leurs enfants.
Il n’y a aucune amélioration pour les conditions d’apprentissage des élèves, les conditions de travail des personnels et la limitation du risque de propagation du virus reste encore à démontrer.
L’Académie a indiqué que depuis le changement malheureux de protocole, beaucoup moins de classes étaient fermées. Vendredi 3 décembre, 81 classes étaient fermées sur une durée de 7 jours. Pour la seule journée de lundi 6 décembre, 33 classes ont été fermées ! Pour rappel, il faut 3 cas confirmés dans une même classe pour que celle-ci soit fermée.
La semaine dernière, près de 17 000 élèves ont été testé-es. L’Académie a indiqué qu’elle était très en avance comparativement à d’autres régions par rapport au nombre d’élèves testé-es, elle a donc indiqué que davantage d’élèves étaient positif-ves.
L’Académie a recruté 20 candidat-es sur la liste complémentaire et obtenu une possibilité de recrutement de 80 contractuel-les avec des contrats courant jusqu’à la fin de l’année scolaire. Il y a aujourd’hui 68 contractuel-les recruté-es et 3 ont déjà démissionné.
L’Académie a reconnu les difficultés incontestables à recruter : le constat du manque d’attractivité du métier.
Ce manque d’enseignant-es entraîne évidemment un manque de remplaçant-es et l’Académie a déjà indiqué que les 15 brigades REP+ ne seraient plus amenées à assurer les décharges de temps de service des collègues en REP+ mais effectueraient des remplacements courants jusqu’aux vacances.
Pour le SNUipp-FSU Paris, cette disposition est inacceptable et découle uniquement du manque d’investissement du Ministère !
Pour l’instant, 122 écoles sont équipées à Paris mais l’Académie n’a pas été en mesure d’indiquer combien de capteurs il y avait dans chaque école. La Ville a commandé 2 500 capteurs supplémentaires pour les installer dans les crèches et les écoles primaires. Ils seront livrés en janvier et février.
Ces capteurs sont sans doute utiles mais, s’ils donnent une mesure, ils ne règlent pas le problème. Cet investissement matériel ne doit pas cacher le manque de masques suffisamment protecteurs, savon, essuie-mains, points d’eau et gel hydroalcoolique notamment.
Les masques inclusifs sont enfin disponibles ! Ils devraient être livrés dans les circonscriptions pour les AESH et les enseignant-es exerçant en maternelle et en CP. Si ce n’était pas le cas, n’hésitez pas à contacter le syndicat.
Si le brassage présente un risque pour la santé de toutes et tous, il doit être interdit et les élèves renvoyé-es chez eux-elles en cas de non-remplacement d’absence.
Le SNUipp-FSU Paris a porté une nouvelle fois sa revendication de fermeture de classe lorsque l’enseignant-e n’est pas remplacé-e.
Suite à l’insistance du syndicat, la direction de l’Académie a indiqué qu’il fallait limiter le non-brassage au maximum et que dès lors, il était possible de demander aux parents qui le pourraient de garder leurs enfants lors d’une absence non remplacée.
En cas de difficulté avec les parents ou l’inspection, les écoles (nombreuses) qui se retrouveraient dans cette situation sont invitées à contacter le syndicat.
Un consigne syndicale déjà en place peut servir d’appui pour la communication aux familles.
Depuis le nouveau protocole avec une possibilité de retour des élèves au fil de l’eau, certain-es IEN demandent sans état d’âme aux écoles un double travail : en classe avec les présent-es tout en assurant la continuité pédagogique avec les absent-es.
La direction de l’Académie a rappelé son exigence : quand les classes ferment, il y a nécessité de continuité pédagogique mais lorsque la classe n’est pas fermée, l’enseignant-e fait seulement suivre les devoirs aux absent-es.
Le SNUipp-FSU Paris a insisté pour que cette lecture plus favorable aux personnels soit transmise à toutes les circonscriptions.
Lors des différentes instances, le SNUipp-FSU Paris a alerté solennellement l’Académie sur l’état d’épuisement des directeur-trices. Depuis la rentrée, dans les écoles touchées par le Covid, même de manière minime, les directeur-trices passent l’essentiel de leur temps de travail et de repos à organiser le service, remplacer des classes, répondre aux parents, remplir des tableaux, organiser des tests, fermer des classes, rouvrir des classes, etc. et non à coordonner l’équipe pédagogique et à discuter collectivement des conditions de la réussite des élèves.
C’est inacceptable et malheureux !
Pour le SNUipp-FSU Paris, il n’est jamais trop tard, pour l’Institution d’améliorer les conditions de travail des personnels, en commençant par fermer une classe dès le premier cas de Covid ainsi que lorsque l’enseignant-e n’est pas remplacé-e.
L’Académie a entendu cette souffrance et a indiqué réfléchir à utiliser les moyens en médiateur-trices LAC - Lutte Anti Covid - (habituellement pour les tests) pour venir en aide aux écoles, même lorsqu’il n’y a pas de tests salivaires. Elle a aussi indiqué qu’il allait être demandé aux IEN d’être vigilant-es à l’exercice de direction.
La pandémie infinie n’empêche pas le SNUipp-FSU Paris de continuer à revendiquer une réelle amélioration des conditions de travail des collègues en charge de direction. Il invite les écoles à lui faire remonter des améliorations concrètes et immédiates.
Pour le SNUipp-FSU Paris, il est donc plus qu’urgent de revenir à la raison en fermant la classe dès le premier cas et lorsqu’un-e enseignant-e est absent-e et non remplacé-e !
Le SNUipp-FSU Paris ne se résigne pas et continue à défendre les droits des personnels dans les instances. Nous n’acceptons pas, ne nous habituons pas à des conditions de travail dégradées !
Le SNUipp-FSU Paris invite tous-tes les collègues à le contacter par mail ou téléphone pour toute difficulté, et à remplir des fiches RSST. Plus il y en a, plus elles ont de poids !