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publié le 25 novembre 2021
Les fermetures de classes se multiplient à Paris avec environ 70 classes de plus chaque jour pour atteindre plus de 200 classes fermées le mercredi 24 novembre.
Le SNUipp-FSU Paris s’inquiète de la recrudescence de l’épidémie. Le Ministère doit prendre des mesures d’urgence afin que les écoles ne se transforment pas en cluster et que la santé de toutes et tous soit préservée.
Le Ministre vient de relativiser, ce jeudi 25 novembre, la règle voulant qu’un-e élève positif au Covid entraine la fermeture de la classe. Il ne s’agit apparemment pas d’un abandon puisque le Ministre a bien précisé que la nouvelle procédure serait mise en place dans le courant de la semaine prochaine et ce en fonction de la réalité locale…
Le SNUipp-FSU Paris s’interroge fortement sur cette nouvelle disposition et informera les personnels dès qu’il aura obtenu des informations claires et précises de la part du Rectorat.
Une fois de plus, le Ministre s’engage sur une voie dont il ne semble pas maitriser les tenants et les aboutissants… Il n’est pas question que cela retombe une fois de plus sur les enseignant-es, notamment les directeur-trices d’école !
Dans ce contexte, le SNUipp-FSU Paris revendique le maintien de la procédure initiale.
L’Académie de Paris organisera une réunion lundi 29 novembre avec les représentant-es des organisations syndicales. Le SNUipp-FSU Paris portera les premières mesures nécessaires pour endiguer l’épidémie dans les écoles et les mesures de protection et de considération des personnels.
Les écoles ou les enseignant-es qui rencontreraient des difficultés sont invité-es à contacter les élu-es du personnel pour obtenir aide et soutien.
De manière plus générale, le SNUipp-FSU revendique :
l’abrogation du jour de carence
la priorité vaccinale pour les enseignant-es volontaires pour une 3ème dose
une véritable protection des personnels et des élèves avec du matériel nécessaire en quantité suffisante : masques suffisamment protecteurs, savon, essuie-mains, points d’eau et gel hydro alcoolique notamment
la fermeture d’une école touchée de manière importante par le virus pour une durée minimale : c’est une réponse sanitaire qui permettrait de casser les chaînes de contaminations (du moins à l’école) et de faciliter les différents problèmes (cas contacts sur le périscolaire, fratries, etc.)
le maintien du sytème actuel (fermeture de la classe en cas de contamination d’un-e élève) avec la présentation d’un test obligatoire pour le retour à l’école d’élèves cas contact. Ce système de fermeture de classe ne doit plus être synonyme de surcharge de travail pour les directeur-trices, comme cela l’est actuellement
la fermeture de la classe quand un-e PE absent-e n’est pas remplacé-e pour éviter tout brassage : le manque d’enseignant-e était prévisible et pourtant rien n’a été anticipé.
la non-mobilisation des RASED ou direction pour remplacer les PE
le déploiement à J+1 de tests dans une école ou un groupe scolaire après survenue de cas positifs et la fin des campagnes de tests incompréhensibles, pourtant menées avec rigueur
l’uniformisation et la simplification des modalités pratiques de ces campagnes de prélèvement sont indispensables. Une campagne d’information à destination des parents est aussi afin d’obtenir davantage de consentements.
Avec la FSU, le SNUipp revendique également des moyens pour lutter contre la crise sanitaire à commencer par un investissement massif dans l’Hôpital public et l’ensemble des services publics.
Le SNUipp-FSU Paris dénonce l’incurie du Ministère qui continue à mettre en place ses réformes calamiteuses pour le service public d’éducation, et qui ne prend pas les mesures nécessaires afin que les écoles cessent d’être ouvertes au virus. Le manque de soutien de l’Institution aux enseignant-es est patent, alors même que ce sont bien les personnels qui portent l’École à bout de bras.
C’est la santé de toutes et tous qui doit primer !