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Petit conte de Noël pour la rentrée : il était une fois une classe lambda d’une école lambda. Le 4 janvier le résultat du test de Camille est positif. Tous les parents viennent chercher les autres enfants de la classe et les ramènent 40 minutes après avec un test antigénique négatif. Le 7 janvier, 2ème test obligatoire. Là c’est Nicolas qui est positif. Tous les parents viennent chercher leur enfant et les ramènent 40 minutes après avec un (auto-)test négatif et sur la base d’une attestation sur l’honneur. Le 10 janvier nouveau test obligatoire et là c’est Leïla qui est positive. Tous les parents... etc jusqu’au 7 juillet.

Cela ne vous fait pas rire ? Le SNUipp-FSU non plus !

Grâce aux multiples interventions du SNUipp-FSU Paris, l’Académie avait indiqué en décembre que les élèves ne pouvaient rentrer à l’école à n’importe quelle heure pour ne pas en perturber d’avantage le fonctionnement. Cette disposition perdurera-t-elle ?

Depuis plusieurs semaines, le SNUipp-FSU alerte l’Académie et le Ministère sur les nombreux cas qui se propagent dans les classes, cela ne va pas s’arranger avec la prévalence du variant Omicron en cette rentrée. L’École est indispensable pour notre société, mais la santé des toutes et tous, élèves, famille et personnels, doit y être assurée.

Pour cela, la Foire aux Questions du ministère de l’Éducation nationale a été légèrement modifiée :

Pas besoin de modifier le protocole niveau 3 allégé qui désorganisait déjà les écoles en décembre, les moments de festivités annulés ne laisseront pas passer le virus...
(Lire le décryptage des modifications de la FAQ du Ministère)

Cela ne vous fait pas rire ? Le SNUipp-FSU non plus !

L’inquiétude et la colère grandissent

Peu avant les vacances, le SNUipp-FSU Paris alertait le Recteur sur la maltraitance institutionnelle et la grande souffrance qu’elle génère chez un grand nombre de nos collègues (voir le courrier dans cet article). Les vacances n’ont pas arrangé la situation, loin de là ! Les changements de protocole annoncés dans le Journal du Dimanche la veille de la rentrée, mais bien sûr précisés le jour de la rentrée en sont une sinistre illustration !

Les représentant-es de la FSU ont demandé et obtenu un CHSCT exceptionnel avec comme seul et unique point à l’ordre du jour la prévention des risques psycho-sociaux chez les personnels parisien-nes du premier degré. Ce CHSCT exceptionnel se tiendra le mercredi 5 janvier.

En plus de la responsabilité du Ministère dans la (non)protection de la santé des personnels, comment penser que les conditions d’apprentissage des élèves seront réunies ? Avec les aménagements du protocole que semblent dérouler les ministres, les directeur-trices d’école continueront à passer leur temps à vérifier des tests, les enseignant-es à organiser les apprentissages d’élèves présent-es, isolé-es ou en attente de test.
Et pour couronner le tout, si peu a été fait pour pallier la pénurie de remplaçant-es que le SNUipp-FSU dénonce depuis de nombreux mois pour les personnels qui seront touchés directement ou indirectement par le virus.
Le conseil scientifique annonce qu’un tiers des enseignant-es sera touché par
le Covid d’ici quelques semaines, il y aura donc encore des classes sans enseignant-es, et ce ne sera pas pour cause "d’absentéisme".
Il faut un plan d’urgence et un recrutement d’enseignant-es titulaires à hauteur des besoins de l’académie !

Le SNUipp-FSU Paris ne se résigne pas et continue à défendre les droits des personnels.
Nous n’acceptons pas, ne nous habituons pas à des conditions de travail dégradées !
Trop, c’est trop, le SNUipp-FSU a déposé une alerte sociale auprès du Ministère.
Envoyez dès aujourd’hui votre déclaration d’intention de grève pour la période vous permettra d’être couvert-e pour entre en lutte du jour au lendemain.
(Déclaration d’intention de faire grève ici.)

Le SNUipp-FSU Paris invite tous-tes les collègues à le contacter par mail ou téléphone pour toute difficulté, et à remplir des fiches RSST. Plus il y en a, plus elles ont de poids !

Communiqué de presse du SNUipp-FSU du 28 décembre

La surdité et l’aveuglement du ministre de l’éducation face à la gravité de la situation, pousse le SNUipp-FSU à s’adresser une nouvelle fois de façon solennelle au Premier ministre pour exiger la mise en place de mesures indispensables à une reprise de l’école la plus sécurisée possible.
Il dépose une alerte sociale en ce sens.
(Déclaration d’intention de faire grève ici.)

Cliquez sur l’image pour lire le communiqué en entier.