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publié le 16 janvier 2025
La réunion de la Formation Spécialisée en Santé Sécurité et Conditions de travail (F3SCT) a réuni la direction de l’Académie, le service de prévention des risques, la médecine de prévention et les représentant-es du personnel le mardi 17 décembre.
Pour rappel, lorsque les collègues remplissent une fiche dont un modèle se trouve dans cet article, celle-ci est traitée par le secrétariat de la F3SCT (tenu par la FSU), par le SPR (Service de Prévention des Risques) et par le syndicat, s’il a été mis en copie. Ensuite, elle est étudiée lors de la F3SCT. Les élues de la FSU-SNUipp défendent les collègues qui les ont saisies et reviennent vers elles et eux après l’instance.
Les fiches RSST devraient permettre de dénoncer, à son employeur, un risque qui vient de survenir. Malheureusement, l’étude attentive des fiches montre que ce sont souvent des RPS (risques psycho-sociaux) qui y sont renseignés, alors que ces risques pourraient disparaître si l’employeur répondait correctement à son obligation de santé et de sécurité. La FSU-SNUipp Paris dénonce la faiblesse des plans de prévention qui n’est plus à démontrer. Pour elle, c’est un manque de moyen flagrant qui témoigne d’un manque de volonté politique pour améliorer significativement les conditions de travail des personnels du premier degré. Il est grand temps que l’employeur public se saisisse correctement de cette question au lieu de se contenter, quand il y arrive, d’éteindre les incendies.
Chaque personnel qui a informé la FSU-SNUipp de l’envoi d’une fiche peut avoir la garantie que son signalement a été traité et qu’une réponse lui sera apportée par les élues.
Pour la FSU-SNUipp Paris, la gestion des comportements perturbateurs d’élèves dans les classes est sans doute le premier risque professionnel auquel sont confronté-es les professeur-es des écoles et AESH. Fiches RSST et situations d’école ont malheureusement permis d’illustrer le propos auprès de la direction de l’Académie. L’Académie a entendu et a enfin annoncé la tenue d’un groupe de travail spécifique demandé par la FSU-SNUipp. Elle n’a pas toutes les réponses mais a assuré les personnels qui signalent, de son soutien. C’est un premier pas.
Le compte-rendu de ce GT qui s’est tenu le 14 janvier se trouve dans cet article.
Si vous ou vos collègues êtes confronté-es à cette problématique, ne restez pas seul-es, contactez la FSU-SNUipp Paris.
Réglementairement, les agent-es ont droit à une visite médicale ( d’information et de prévention) tous les cinq ans, dite visite quinquennale. La médecine de prévention devrait aussi pouvoir proposer une surveillance médicale particulière dans certaines situations (grossesse, situation de handicap, exposition à un risque particulier, etc.). La médecine de prévention a clairement indiqué qu’elle n’était pas en mesure de répondre à ces obligations, même si elle indique qu’elle parvient à faire de la surveillance individuelle. Le Rectorat a renoncé à externaliser une partie de la médecine de prévention contrairement à ce qu’il avait prévu l’an dernier.
Il y a aujourd’hui 2,8 ETP (équivalent temps plein), soit l’équivalent de moins de trois médecins. D’après la médecine de prévention elle-même, pour gérer les obligations réglementaires ainsi que le tout-venant, il faudrait un médecin pour 3 000 à 4 000 agent-es. Ce serait donc 9 médecins nécessaires dans l’Académie (35 000 agent-es) mais aujourd’hui, il n’y a même pas le budget pour procéder à ces recrutements.
Pour la FSU-SNUipp, il faut une autre ambition, plus forte, avec des moyens pour la médecine de prévention, pour les inspecteur-trices en santé au travail (IST), et pour les représentant-es des personnels pour améliorer la santé des agent-es de la Fonction publique !
En décembre 2023, une nouvelle campagne « Amiante » a été lancée : 4954 agent-es né-es entre 1956 et 1962 ont reçu un mail les invitant à répondre à une enquête. 694 agent-es supplémentaires, avec métiers spéciaux (présomption de contamination, risque d’exposition) ont aussi reçu ce mail.
Les réponses des agent-es ont conduit à conclure à un risque nul pour cette population. Pour la FSU-SNUipp, une vraie politique de santé des agent-es ne peut se faire à coup de mails qui peut-être n’arrivent pas ! Cela n’est pas suffisant. La FSU-SNUipp reste mobilisée afin de faire avancer l’information et le respect des droits par l’employeur.
Une enquête a récemment été publiée sur le plomb dans les écoles suite à l’incendie de Notre-Dame. L’intoxication au plomb peut avoir des conséquences graves sur la santé, les femmes enceintes et enfants devraient être particulièrement surveillé-es. D’après ce même article de Médiapart, le suivi médical n’a pas été systématiquement proposé.
Suite à l’alerte de la FSU-SNUipp Paris, l’Académie a indiqué qu’elle allait demander les résultats des études et se rapprocher de la médecine scolaire et de la Dasco. La direction de l’Académie et la médecine de prévention ont rappelé que le plomb n’était dangereux que s’il était ingéré. La FSU Paris a revendiqué que le service académique de prévention des risques et les médecins du service de médecine préventive entrent en contact avec les équipes des écoles et établissement concernés. Il faut une parole de spécialiste de santé ou de sécurité au travail afin de lever les doutes ou les craintes et de permettre aux agent-es de travailler sereinement.
La FSU-SNUipp demandera un nouveau point à l’ordre du jour de la prochaine instance et invite les personnels à la contacter.