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publié le 10 octobre 2024
Depuis cette année, et grâce à l’opiniâtreté des élu-es de la FSU, l’Académie va organiser quatre réunions de la F3SCT (Formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail) anciennement appelée CHSCT. L’Académie a aussi changé ses pratiques avec une vraie rigueur dans l’études des fiches RSST qui lui sont remontées.
Le service de préventions des risques (SPR) est rattaché au Pôle Ressources humaines, sous la responsabilité du Directeur des ressources humaines.
Il comprend :
– une cheffe de service
– quatre conseiller-ères de prévention académique
– un-e secrétaire administratif-ve des F3SCT
– un inspecteur santé et sécurité au travail (ISST)
Il a pour mission principale de promouvoir la politique de prévention des risques professionnels. Ses missions sont aussi de sensibiliser et former les personnels en matière de prévention des risques, aide à la rédaction des PPMS, DUERP (document unique d’évaluation des risques professionnels), etc.
Pour ce qui peut nous intéresser plus particulièrement : c’est le SPR qui réceptionne et traite les fiches du RSST (suivi du traitement, visite sur site, etc.). Force est de constater que si le service répond à ses missions avec sérieux, il ne peut pas faire plus que le minimum sans moyens supplémentaires. Sans moyens, son action reste limitée et elle n’a que peu d’impact dans le quotidien de la plupart des collègues.
La FSU revendique qu’il y ait un-e conseiller-e de prévention par circonscription du premier degré. C’est prévu dans la loi mais cela n’a jamais été mis en place dans l’Académie ! Il y a quelques années, la FSU-SNuipp avait refusé que les CPC assument cette nouvelle tâche.
L’année dernière 357 fiches ont été remplies pour les premier et second degrés. Parmi celles-ci on trouve :
– 36 risques liés aux ambiances thermiques
– 39 risques liés à la structure ou sûreté du bâtiment
– Et près de 292 pour des risques psycho-sociaux !
Les élu-es de la FSU n’ont de cesse de dénoncer l’inaction du Rectorat et la dégradation continue des conditions de travail. Force est de constater que l’employeur ne répond pas à son obligation de santé et sécurité au travail : enseigner est un métier qui peut abîmer la santé. Et c’est seulement avec une augmentation de moyens que cela pourra s’arranger (médecine de prévention, remplacements, AESH en nombre suffisant, etc.)
Lorsque les collègues remplissent une fiche dont un modèle se trouve dans cet article, celle-ci est traitée par le secrétariat de la F3SCT (tenu par la FSU), par le SPR et par le syndicat, s’il a été mis en copie. Ensuite, elle est étudiée lors de la F3SCT. Les élues de la FSU-SNUipp défendent les collègues qui les ont saisies et reviennent vers elles et eux après l’instance.
La FSU et le SNUipp militent pour un véritable droit à l’éducation et pour une scolarité réussie et émancipatrice pour toutes et tous. Cependant, quand des élèves présentent des comportements hautement perturbateurs, cela peut empêcher le travail d’enseignement et aller jusqu’à rendre malades des personnels enseignants ou AESH. Il faut trouver des solutions, les personnels des écoles ne peuvent être laissés en première ligne sans aide physique ou morale derrière.
Les élues de la FSU-SNUipp Paris ont à nouveau insisté pour que ce sujet si important soit discuté lors de cette réunion. En effet, cette instance est censée travailler à améliorer la santé et les conditions de travail. Une mission ECP a été créée au sein de l’Académie. Malgré de nombreuses demandes, l’Académie ne communique pas sur la marche à suivre ou sur la composition de cette cellule.
L’Académie reconnaît la souffrance des personnels mais dit se trouver elle-même bien démunie face à ces situations. Pour la FSU-SNUipp Paris, ce n’est pas une fatalité mais si l’Académie et le Ministère acceptent de reconnaitre enfin l’ampleur du problème, l’Institution flèchera des moyens spécifiques (formation des personnels, AESH formé-es et payé-es décemment, accompagnement pluri-disciplinaire à l’école, accompagnement social, etc.)
Une priorité et une prise au sérieux se font avec des moyens alloués, sinon ce ne sont que de belles paroles !
La FSU-SNUipp Paris a exigé la tenue du groupe de travail sur cette question promis par l’Académie et a déjà envoyé des questions et revendications en prévision de celui-ci. Pour tous-tes les collègues et écoles qui seraient confrontées à des comportements d’élèves qui perturbent l’école, le syndicat est là pour apporter soutien et suivi.