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Santé et sécurité au travail, risques psychosociaux Compte-rendu du GT du 27 mars 2023

publié le 6 avril 2023

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Depuis le début de l’année, différentes réunions ont eu lieu avec l’Académie au sujet de la sécurité et la santé au travail concernant les professeur-es des écoles, les risques psycho-sociaux... Le SNUipp-FSU a porté la voix des enseignant-es et proposent des compte-rendu complets des réunions.

Lundi 27 mars, après maints reports et grâce à l’opiniâtreté du SNUipp-FSU Paris, un groupe de travail (GT) consacré à la prévention des risques psycho-sociaux (RPS) dans le 1er degré a eu lieu réunissant des représentant-es du personnel et des membres de la di-rection académique dont la Dasen – Mme Gautherot, le DRH de l’Académie de Paris – M. Pierre, la DRH 1er degré – Mme Geny-Guery, le conseiller technique du Recteur dans l’ASH – M. Fontaine, et la responsable du SPR (service de prévention des risques) – Mme Salibur.

Depuis des années, le SNUipp-FSU Paris se bat pour faire avancer la prise en compte des risques psycho-sociaux (RPS) dus aux conditions de travail dans les écoles.
Parmi les causes de ces RPS se trouve la gestion des élèves à comportement hautement perturbateur. Lors de ce GT nous a été présenté un Guide pour accompagner la gestion des comportements d’élèves perturbateurs à l’école primaire, rédigé par le Service de l’école inclusive (SEI).

Un guide de 94 pages qui se veut exhaustif et constitue un premier pas


Celui-ci devrait être publié prochainement sur le site de l’académie, puis présenté en Sorbonne le 7 juin lors d’une conférence : cette présentation officielle montre que l’Académie prend enfin en compte cette question. Le SNUipp-FSU Paris demande à ce qu’il soit également envoyé dans chaque école.

Dans une première partie, il apporte des éléments théoriques d’explication du comportement des élèves (théorie de l’attachement, expériences émotionnelles, colère, empathie, attention) et sur le climat scolaire (les stratégies d’équipe à construire, la coopération, la coéducation).
Ensuite, la seconde partie est composée de fiches détaillant le protocole de prise en charge d’élèves à difficulté de comportement. De nombreux liens vers d’autres fiches ou des formations en Magistère proposées par l’EAFC sont indiqués.

Un travail nécessaire mais de nombreux trous dans la raquette

Le SNUipp-FSU a reconnu le travail fourni par l’académie et la somme d’informations que représente ce guide.
Cependant, plusieurs points restent très problématiques :
 Aucun syndicat ni aucun-e enseignant-e n’a été associé-e à la rédaction de ce guide. L’Académie se prive ainsi, comme très souvent, des retours du terrain. En particulier, il nous semble essentiel de se pencher de manière plus approfondie sur le rôle de l’IEN et de l’Académie dans cette gestion. Pour le SNUipp-FU, la hiérarchie doit avoir une feuille de route claire sur ce qu’elle doit faire.

 Aucune formation n’est prévue. La seule réponse obtenue est la réunion du 7 juin. Or, si la gestion des comportements d’élèves perturbateurs est une priorité de l’Académie, il faut que cela se traduise par des actes bien plus forts, avec de réels cycles de formation sur temps de classe pour l’ensemble des PE.

 Ce guide est centré sur la prévention primaire (quand tout va encore bien). Certes, dans un monde idéal, les enseignant-es devraient avoir du temps pour réfléchir et travailler sur leurs pratiques, ce qui permettrait effectivement de prévenir un certain nombre de situations.
Mais, lorsqu’un-e élève met à mal une classe voire une école, les collègues ont besoin d’aide beaucoup plus rapidement. 94 pages de lecture ne remédieront pas à la situation. Il faut une réaction beaucoup plus rapide et efficace de la hiérarchie. Par exemple, un simple mail de l’IEN assurant de son soutien est nécessaire, et à mettre au crédit des demandes répétées du SNUipp-FSU, mais n’est pas suffisant.

Ainsi, même si ce guide semble pouvoir constituer une avancée, cela reste très insuffisant en termes de prise en compte des élèves à comportement perturbateur. Il reste beaucoup à faire pour aider les enseignant-es confronté-es à de telles difficultés. D’autres RPS ne sont pas encore pris en considération par l’Académie, le travail à faire reste considérable.


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