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publié le 19 mai 2017
Ce comité de suivi académique devrait se réunir plusieurs fois par an. Il complète le comité national de suivi. Il était présidé par l’IA adjoint. Etaient présents les IEN en charge du dispositif, des CPC, des IEN, des représentant-es du personnel, des directeurs/trices d’écoles où le dispositif est présent ainsi que des maitres supplémentaires, des universitaires et une responsable de l’ESPE. Le comité national avait émis en 2015 des conclusions encourageantes qui auraient pu faire penser que le dispositif allait être étendu. Il en sera sans doute tout autrement. Cette réunion a été l’occasion pour le SNUipp-FSU de rendre compte de l’enquête réalisée en janvier dernier auprès des écoles concernées et de porter leurs revendications.
Cette réunion s’est ouverte dans un contexte d’incertitude sur l’avenir du dispositif dû aux mesures annoncées par le nouveau président de la République. Le SNUipp-FSU a rappelé qu’il n’est pas acceptable d’opposer la réduction des classes de CP et de CE1 au maintien du dispositif « plus de maitres que de classes ». Plutôt que de supprimer ce dispositif, le SNUipp-FSU propose de le renforcer et de l’étendre à toutes les écoles.
Si l’académie de Paris doit mettre en place la nouvelle mesure de réduction des effectifs en CP, le nombre de PDM de notre académie ne sera pas suffisant et il faudra sans doute puiser dans les quelques postes budgétaires dont l’académie dispose encore. Il serait aussi possible que cette mesure se mette en place progressivement et qu’il perdure des PDM à Paris. L’Académie a précisé que rien ne serait fait dans la précipitation sans être réfléchi en soulignant aussi le flou qui entourait pour l’instant ces mesures : il n’est pas sûr qu’il s’agira d’un enseignant pour une classe de CP 12 élèves.
L’Académie et la quasi-totalité des participant-es ont souligné leur attachement à ce dispositif.
Les représentant-es de l’Académie, le SNUipp-FSU et les personnels présents dressent un bilan positif d’un point de vue pédagogique. Le SNUipp-FSU a rappelé le problème de l’investissement des collègues concerné-es en terme horaire et a redemandé une réelle reconnaissance du temps passé. Il a aussi été rappelé qu’il existe des problèmes d’organisation et de répartition des rôles au sein de l’équipe pédagogique qui comprend le directeur/trice, les enseignant-es et les membres du RASED. Le dispositif doit être pensé collectivement et non en termes d’investissement personnel qui ne permet pas de le rendre pérenne.
Tous soulignent l’évolution positive des pratiques, surtout en termes d’harmonisation. L’harmonisation ne signifie pas uniformisation, chacun-e garde sa liberté pédagogique.
L’Académie est pour sa part en train de réaliser une enquête dont les résultats seront connus prochainement.
Si rien ne change, l’Académie de Paris devrait compter 47 PDM l’an prochain. Pour le SNUipp-FSU, ce n’est pas suffisant au regard du nombre d’écoles en REP à Paris. La dotation budgétaire n’est pas à la hauteur des ambitions affichées pour la refondation de l’école primaire. Il reste encore 3 écoles en REP+ qui n’ont pas de PDM. Cette année, il y avait 43 PDM : quelques-uns sont en place depuis 3 ans et la majorité ces deux dernières années. Les dernières créations se sont souvent faites au terme d’un chantage inacceptable entre une fermeture de classe et un PDM. Pour la rentrée prochaine, les 4 nouveaux PDM ont été proposés aux écoles par les IEN. Pour notre syndicat, ce n’est ni transparent ni suffisant.
Les pistes d’amélioration retenues par l’académie sont les mêmes que celles revendiquées par le SNUipp-FSU :
– Concertation et échanges de pratique au niveau de la circonscription
– Formation à l’analyse de pratique
– Stages écoles
– Formations communes pour les équipes d’école (PDM, enseignant-es, maitre E)
Le remplacement des maitres supplémentaires n’est pas une priorité affichée par l’académie puisqu’elle a elle-même rappelé que le problème de remplacement n’affectait pas seulement les écoles bénéficiant du dispositif. Là encore, cela démontre la faiblesse des créations de poste passées face aux besoins.