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Le 20 janvier, le comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires s’est tenu en présence de l’académie, de la Ville, des représentant-es des enseignants et des parents d’élèves.

Présentation des groupes de travail en cours
Le recteur a commencé par dresser un bilan des quatre premiers mois de cette réforme tout en rappelant qu’il était trop tôt pour qu’il soit définitif. Il persiste dans l’idée que les retours des écoles sont positifs. Il lui paraît normal que les pratiques pédagogiques n’aient pas encore eu le temps d’évoluer, toutefois, d’après lui, les enseignant-es sauront se saisir des difficultés rencontrées pour les améliorer.
Il a ensuite présenté les quatre groupes de travail : école maternelle, école élémentaire, formation (groupes de travail internes à l’administration) et élaboration d’un document sur les « principes et valeurs du vivre ensemble » pour l’école (groupe de travail auquel sont associés les représentants syndicaux).

Les objectifs de ces groupes de travail sont de faire des propositions pour améliorer l’existant en travaillant autour des thèmes suivants : l’utilisation des locaux et du matériel, la structuration du temps et de l’espace, les personnels (place de chacun, formation, sécurité), la cohérence de la démarche éducative, les transitions scolaire/périscolaire.
Le SNUipp-FSU a rappelé que toutes ces problématiques avaient déjà été soulevées l’année dernière. Tout aurait pu être anticipé et réglé en partie avant la mise en place de cette réforme. Les équipes n’ont pas attendu les résultats de ces groupes de travail qui n’ont encore rien produit pour « se débrouiller » dans les écoles et s’adapter tant bien que mal à ces changements de rythmes.

Par ailleurs, l’académie semble enfin reprendre la main sur la différenciation scolaire/périscolaire en précisant bien que la « charte » évoquée (même si le terme de charte devrait ne pas être retenu) est avant tout un document « éducation nationale » qui pourra par la suite être partagé avec la mairie. La mairie est d’ailleurs restée très en retrait lors de ce comité indiquant que d’ici les élections municipales, il n’y aura pas d’autre comité de suivi.

Réalité des écoles vs le discours institutionnel
Le SNUipp-FSU a mis en exergue le décalage énorme entre la réalité vécue dans les écoles, le sentiment des collègues et le discours institutionnel. La colère est peut-être moins visible après plus d’un an de mobilisation, mais elle est toujours présente.
Le SNUipp-FSU a soulevé la question de la rentrée 2014 et a interrogé l’académie sur ses projets. Pour le SNUipp-FSU, les collègues ne sont pas prêts à revivre la même rentrée, il faut que ça change !
De nombreux problèmes pratiques demeurent concernant l’hygiène et la sécurité, l’utilisation des locaux. Difficile de se féliciter du rappel des règles de sécurité qui vient d’être fait par la DASCO, la semaine dernière , soit 4 mois après la rentrée, alors même que le SNUipp-FSU le demande depuis la rentrée.

Redonner la priorité au scolaire
Une nouvelle fois, le SNUipp-FSU a dénoncé la confusion qui règne entre les temps scolaires et les temps périscolaires. En présentant sa nouvelle enquête, le SNUipp-FSU a cité une collègue de maternelle dans le 18ème pour illustrer les conséquences de cette confusion dans les écoles : « Nous nous trouvons devant une concurrence entre des productions bien léchées, reprises par la main des animateurs. Souvent inspirées des productions scolaires où le tâtonnement, l’expérimentation, l’apprentissage, la découverte libre, génèrent l’erreur constructrice, les productions issues des ateliers de la ville donnent à voir des traces policées où toute erreur est corrigée de façon invisible. »

Un cadre général perturbant
Un débat s’est engagé sur la régularité des journées. Pour le directeur de l’académie, le problème de régularité se pose plus pour les adultes que pour les enfants qui s’adaptent toujours ! Rappelons tout de même que c’est aux rythmes de s’adapter aux besoins de l’enfant et pas à l’enfant de s’adapter aux rythmes !
De façon générale, l’enfant pour se construire a besoin d’un cadre sécurisant à l’intérieur duquel il peut expérimenter. Force est de constater que cette réforme n’apporte qu’instabilité et confusion.

Pour le SNUipp-FSU, il est aberrant de constater que malgré les bilans et les nombreuses interpellations des syndicats, l’académie reste fermée à toute remise à plat de la semaine pour la rentrée 2014.