Accueil > Nos dossiers > Rythmes scolaires > Rythmes scolaires Refus des institutions de se poser les vraies questions

Au sommaire




Rythmes scolaires Refus des institutions de se poser les vraies questions

publié le 30 juin 2014

g

Les comités de suivi municipal et académique ont eu lieu les 12 et 13 juin. Cela a été l’occasion pour le SNUipp-FSU de porter la parole des personnels face à ces deux institutions qui refusent de se poser les vraies questions. A cette occasion, le SNUipp-FSU a réaffirmé sa revendication d’abrogation du décret Peillon et la réécriture d’une réforme respectant les intérêts des enseignant-es et des élèves.

Enquêtes de l’inspection générale de la Ville et du cabinet d’audit


Lors du comité municipal de suivi de la réforme, la Mairie a présenté le rapport de l’inspection générale de la Ville de Paris et d’un cabinet d’audit. Ces deux rapports ont reconnu des difficultés au cours de l’année scolaire et ont mis en avant les « bonnes pratiques » trouvées dans les écoles pour pallier celles-ci. Le SNUipp-FSU a quant à lui mis en avant le fait que l’académie a laissé les enseignants seuls face aux difficultés qu’elle a provoquées, ce qui a eu des conséquences sur leur santé vu l’augmentation du nombre de congés pour maladie cette année scolaire.

Par ailleurs, le SNUipp-FSU a pointé l’absence de solution face aux difficultés que rencontrent les écoles : fatigue des élèves, conséquences de l’irrégularité de la semaine sur les élèves, difficultés liées à l’utilisation des locaux et du matériel, inégalité territoriale…

Des réponses académiques qui ne sont pas à la hauteur des enjeux


Trois groupes de travail ont été mis en place par l’académie. Impossible de tirer des conclusions précises de ces groupes : l’académie n’a pas été en mesure de présenter un document sur les conclusions de ces groupes de travail. A priori, il en ressortirait des pistes de réflexions sur les emplois du temps en fonction du degré de vigilance des élèves… Ce qui est déjà fait par les enseignant-es ! Serait également à l’étude une signalétique permettant de rendre visibles les fonctions d’enseignant et d’animateur (au lieu de travailler sur les raisons de la confusion...).

Sans pour autant préjuger de l’intérêt de certains outils, il est évident que pour le SNUipp-FSU la réponse de l’académie, suite à ces groupes de travail, n’est pas à la hauteur des attentes des écoles.

Le seul point qui a été énoncé clairement par l’académie est la création d’un stage commun entre ASEM et enseignants à titre expérimental et sur la base du volontariat dès cette fin d’année scolaire. Ce stage aurait pour objectif de préciser la complémentarité des compétences et des interventions de ces deux catégories de personnel. Malgré les explications du Dasen, pour le SNUipp-FSU, ces stages ont bien un objectif qui n’est pas centré sur le scolaire.

Il n’est donc pas admissible que dans un contexte où les stages de formation continue pour les enseignants sont réduits à portion congrue, l’académie trouve par miracle la possibilité de monter des stages axés sur le périscolaire, alors même qu’elle ne fait aucun effort de clarification entre les temps scolaire et périscolaire.

Lors du comité de suivi municipal, le SNUipp-FSU a insisté sur le fait que les vraies questions n’étaient pas posées.

Au mois de mai, pour la troisième fois, le Dasen a réuni les représentants du personnel afin de continuer le travail sur un «  document de référence » à destination des écoles. Depuis le début de l’année scolaire, le SNUipp-FSU revendique un texte clarifiant et encadrant les règles de fonctionnement au sein des écoles afin de protéger les droits des enseignant-es et améliorer le fonctionnement des écoles. Pour le SNUipp-FSU il est indispensable de replacer le scolaire au centre du lieu école (utilisation du matériel scolaire, règles de sécurité et de comportement au sein des locaux…). A l’heure du bouclage du journal, la réunion du dernier groupe de travail sur cette question n’a pas encore eu lieu.

Refus des demandes de dérogations au système actuel


Une trentaine d’écoles avaient déposé une demande de dérogation aux rythmes actuels : libération d’une demi-journée, lissage des horaires de la semaine scolaire, réduction de la pause méridienne… Ces demandes ont été étudiées lors du CDEN du 18 juin. Six demandes ont été considérées comme non recevables. Parmi les 24 demandes recevables, seules 3 projets ont reçu un avis favorable.

Nous avons questionné l’Académie sur les raisons de son refus. Celle-ci nous a répondu qu’elle ne souhaitait pas voir se multiplier les dérogations qui remettent en cause les organisations de l’Académie et de la Ville.

Le SNUipp-FSU a soutenu tous les projets et conseillé à l’Académie comme à la Ville de les regarder au plus près afin de mieux se rendre compte de la réalité vécue sur le terrain.


© SNUipp-FSU Paris | 11 rue de Tourtille 75020 | tél. : 01 44 62 70 01 | Nous écrire | SPIP | | | Suivre la vie du site RSS 2.0