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Carte scolaire : 10 postes pour la rentrée 2014 La « refondation » manque cruellement de ciment

publié le 14 février 2014

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Alors que 38.000 élèves supplémentaires sont attendus au niveau national pour la rentrée 2014, seulement 2.355 postes sont prévus au budget pour faire face à cette augmentation démographique, scolariser les 2-3 ans, créer des maîtres supplémentaires, rénover les Zep, rétablir les Rased, assurer les remplacements nécessaires, renforcer la formation continue... On le voit bien la volonté du gouvernement à afficher une priorité pour l’école se heurte à un problème d’échelle. Même si les années de coupes claires sont derrière nous pour l’instant et on peut s’en réjouir, on est encore bien loin de l’ambition budgétaire nécessaire pour assurer la réussite de tous les élèves.

La dotation ministérielle pour l’académie de Paris est ridiculement faible : 10 postes de plus pour la rentrée prochaine. Dans ces conditions comment ne pas craindre une dégradation des conditions d’enseignement dans les écoles à Paris ? En effet, pour afficher le respect des priorités ministérielles que sont la scolarisation des enfants de moins de trois ans et l’implantation de maîtres supplémentaires en Zep, il faudra un peu plus de postes que n’en donne le ministère. L’académie pourrait fermer plus de classes que nécessaire pour ouvrir là où les besoins sont criants, réservant le solde à la réalisation des priorités ministérielles. Pourtant, M. Dechambre nous a indiqué lors de l’audience du 28 janvier que les priorités ministérielles seraient réalisées avec les moyens accordés par le ministère. Nous jugerons sur les actes.

Abaisser les effectifs

De trop nombreuses classes avoisinent les 30 élèves quand ce nombre n’est pas dépassé. Les classes à niveaux multiples augmentent en élémentaire. Les écarts restent non significatifs entre élémentaire hors éducation prioritaire et élémentaire en éducation prioritaire. La baisse des effectifs figurait en première place des actions à mener dans l’enquête que le SNUipp-FSU avait réalisé auprès de 24.000 collègues en septembre 2013. Il ne fait aucun doute que cette préoccupation demeure d’actualité au regard de la situation parisienne.

Rétablir les Rased

Même si depuis l’élection de François Hollande, 11 postes de Rased ont été recréés, nous sommes encore très loin des 109 postes qui avaient été supprimés au cours des quatre années précédentes. Des circonscriptions n’ont toujours pas de maîtres G et 2 circonscriptions n’ont qu’un seul maître E. La première des choses serait de rétablir là où il n’y en a plus des Raseds complets et de compléter les réseaux déséquilibrés.

Renforcer la brigade de remplacement

La brigade de remplacement a perdu 67 postes depuis trois ans. Cela se traduit par des situations très difficiles dans les écoles lorsque plusieurs enseignants sont malades. Ce manque de moyen a aussi pour conséquence de réduire la formation continue à la portion congrue. Et cela ne risque pas de s’arranger avec la mise en oeuvre de l’allègement d’heures d’enseignement pour les enseignants en Rep+. Cette situation ne peut plus durer. Il faut que l’académie de Paris retrouve des moyens suffisants de remplacement pour que les situations difficiles vécues par les écoles cette année ne se reproduisent plus.

Alerter le SNUipp-FSU

Les opérations de carte scolaire ont été reportées au 8 avril pour le CTP et au 20 mai pour le CDEN. Il ne fallait pas que les motifs d’insatisfaction viennent troubler la campagne électorale des municipales. Alerter le SNUipp-FSU Paris si vous pensez que votre école risque une fermeture où si votre demande d’ouverture n’était pas prise en compte.


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