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publié le 18 juin 2014
Carte scolaire : le compte n’y est pas du tout
33 fermetures de classe contre 28 ouvertures, seulement 4 postes de remplaçant créés, aucun poste de Rased, un seul poste pour les moins de 3 ans, 4 « plus de maîtres que de classes »...
Dès l’ouverture du CDEN, le SNUipp-FSU a dénoncé la méthode employée : reports successifs de la carte scolaire, ouvertures annulées et fermetures annoncées au dernier moment... les conséquences pour les écoles sont importantes.
Alors que 38.000 élèves supplémentaires sont attendus au niveau national pour la rentrée 2014, seulement 2.355 postes sont prévus au budget pour faire face à cette augmentation démographique, scolariser les 2-3 ans, créer des maîtres supplémentaires, rénover les Zep, rétablir les Rased, assurer les remplacements nécessaires, renforcer la formation continue... On le voit bien la volonté du gouvernement à afficher une priorité pour l’école se heurte à un problème d’échelle. Même si les années de coupes claires sont heureusement derrière nous pour l’instant, on est encore bien loin de l’ambition budgétaire nécessaire pour assurer la réussite de tous les élèves.
A Paris, seulement 10 postes sont prévus ! Ils ne suffisent pas à compenser les dégâts causés par les suppressions massives de postes des années précédentes et transformer l’école.
Le SNUipp-FSU a contacté les écoles concernées par les ouvertures ou les fermetures de classe et a accompagné en délégation les écoles revendiquant une ouverture de classe ou touchées par une fermeture de classe.
En séance, les représentants du personnel ont porté également haut et fort la parole des collègues et les besoins des écoles concernant la surcharge d’effectifs dans les classes, la re-création de postes de remplaçant et de postes de Rased, la formation continue...
Après le CDEN l’académie a annoncé ne pas faire l’ouverture prévue rue Pommard. Le SNUipp-FSU a vivement contesté cette décision inattendue de l’administration, l’ouverture rue Pommard qui était pourtant annoncée comme acquise pour l’école.
L’académie a par ailleurs indiqué l’abandon de 3 fermetures : élém. Primo Levi-13e, mat. 190 Alésia-14e, élém. Ourcq A-19e.
Elle a aussi acté deux nouvelles ouvertures : élem. Brèche aux loups-12e, mat. 40 rue J. Hillairet -12e
Elle a enfin abandonné la fusion des écoles Poulletier / St Louis en l’Ile - 4e.
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Rythmes scolaires : refus des dérogations
Lors du CDEN du 18 juin, sur 26 demandes de dérogations, seules 3 ont eu un avis favorable de la part de l’académie ; 6 autres ont été jugées "non recevables" car non présentées en conseil d’école. La plupart des demandes portaient sur une régularité de la semaine (fin de la classe à heure régulière) avec parfois une réduction de la durée de la pause méridienne, quelques-unes d’entre elles demandaient le regroupement des activités périscolaires sur une demi-journée.
L’Académie a précisé ne pas être favorable à la multiplication des dérogations. Elle a indiqué souhaiter que la règle commune s’applique dans un soucis de gestion des personnels (temps partiels, remplacements…) et vouloir se donner un an pour travailler une éventuelle modification globale. Elle refuse de fait d’étudier le contenu de chacun des projets.
Du côté de la Ville, Mme l’adjointe aux affaires a indiqué qu’il n’était pas souhaitable d’introduire de la confusion mais qu’elle était prête à discuter pour la rentrée 2015.
Au final l’Académie et la ville s’expriment conjointement pour refuser la quasi totalité des dérogations.
Pour sa part, le SNUipp-FSU a dénoncé la méthode et le mépris avec lequel sont traitées les équipes. Il a soutenu les projets présentés par les écoles et a fortement conseillé à l’académie et à la ville de les regarder de plus près afin de mieux se rendre compte de la réalité vécue sur le terrain.