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CDEN du 11 février 2010 Carte scolaire premier degré – compte-rendu de la séance

publié le 11 février 2011

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En raison de la grève appelé au niveau académique par le SNUipp FSU, Se Unsa, Sud Education, Sgen Cfdt, Cgt Educ’action et Cnt-Ste, le CDEN « carte scolaire » prévu le 10 février s’est tenu le 11 février. Dans une déclaration liminaire (cf plus bas), le SNUipp FSU a dénoncé les suppressions massives de postes ordonnées par le ministère pour satisfaire au dogme de non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite. Les 77 postes d’enseignants supprimés pour près de 600 élèves supplémentaires participent au démantèlement du service public d’éducation. Durant le CDEN, le SNUipp FSU a défendu les écoles concernées par une fermeture ou revendiquant une ouverture de classe. Ses représentants ont également dénoncé les suppressions de postes de Rased et de remplaçants.

Quelques « bougés » annoncés en début de séance

En début de séance, l’académie a acté quelques « bougés » par rapport aux mesures initiales, suite aux mobilisations des écoles depuis le CTP de jeudi 3 février, à la grève académique du 10 février et aux délégations reçues ces jours là.
3 postes Rased en "plus"
L’académie revient sur les doubles suppressions dans les circonscriptions 11A, 18B et 20B. Chaque circonscription sera touchée par une seule fermeture de poste Rased.
3 postes de remplaçants en moins
Pour « récupérer » les 3 postes Rased non supprimés, le total des suppressions de postes de remplaçants se montera à 31 postes.
Levée de décisions de fermeture
Levée de la mesure de fermeture pour 1 école maternelle Archives (4e) et les écoles élémentaires Barbanègre A (19e), Mademoiselle (15e), Richomme (18e) et Torcy (18e).

Les dégâts de « - 77 postes pour + 600 élèves »

Après débats et apports d’arguments de la part des représentants de la mairie, des parents d’élèves et des enseignants, l’académie a acté quelques avancées, bien insuffisantes en regard des besoins des écoles.
De timides et insuffisantes avancées
La fusion des écoles de Plaine (20e) est abandonnée. Une ouverture semble probable à l’élémentaire Chantin (14e). L’académie sursoit aux mesures sur l’hôpital Trousseau (transfert de 2 postes à Debré et fermeture d’un poste). Elle revient sur les deux fermetures de l’élémentaire 9 Tandou (19e) et de l’élémentaire La Mare (20e).
Des décisions de fermeture maintenues avec un réexamen de la situation en juin
Les écoles maternelles Bienfaisance (8e), Tourtille (20e), Maroc (19e) et les écoles élémentaires Paul Valery (16e), 173 château des Rentiers (13e), Titon (11e) voient la mesure de fermeture confirmée par l’académie mais bénéficieront d’un nouvel examen de leur situation lors du groupe de travail du CTP en juin.

Fait inédit montant bien la gravité de la situation de l’école suite au budget 2011, le CDEN a voté à l’unanimité contre le projet de carte scolaire présenté par l’académie.

Carte scolaire premier degré - Déclaration liminaire du SNUipp FSU

Monsieur le directeur d’académie,

Derrière la carte scolaire que vous nous présentez aujourd’hui pour la rentrée 2011, se cache un manque d’ambition certain et de nouvelles attaques contre le service public d’éducation. Cette carte scolaire est le symbole de la politique rétrograde et régressive du gouvernement : avec près de 600 élèves de plus, l’académie sur ordre ministériel supprime 77 postes d’enseignants.

Hier, un tiers des enseignants du premier degré étaient en grève à l’appel de la FSU au niveau national et d’une intersyndicale plus large au niveau académique. Ils ont manifesté leur colère face à la pénurie imposée à l’Education Nationale. Ils ont dénoncé les 16 000 suppressions de postes prévues pour la rentrée, suppressions qui s’ajoutent aux 49 700 suppressions postes d’enseignants depuis 2007. Au niveau académique, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le Rectorat pour exiger d’autres moyens pour l’école à Paris.
D’ailleurs, ce n’est pas uniquement les enseignants qui dénoncent cette politique. En effet, selon un sondage commandé par le CSA par le SNUipp FSU, 80% des français jugent négativement la politique du non remplacement d’une enseignant sur deux partant à la retraite. Ils sont 82% d’entre eux estiment que cette politique aura un effet négatif sur la réussite des élèves.

Le SNUipp FSU n’accepte pas la suppression des postes d’enseignants spécialisés des Rased, et revendiquons le retour des 72 postes supprimés il y a deux ans par votre prédécesseur. Derrière ces nouvelles suppressions, l’objectif est bien de démanteler ces réseaux pour les transformer en pompier de lutte contre l’échec scolaire. La prévention est une des missions premières des Rased, cette mission permet à l’école de remédier aux difficultés avant qu’elles ne se transforment en échec scolaire durable. Le SNUipp FSU n’accepte pas cette redéfinition des tâches, et continue de revendiquer un système éducatif à même de prévenir la difficulté scolaire, et d’y remédier.

Derrière la suppression des postes de remplacement, se dessinent des attaques multiples. Tout d’abord, contre les statuts des personnels puisque cette suppression acte le retour de personnels contractuels sans qualification particulière dans les écoles. Elles actent également la fin de la formation continue des enseignants repoussant hors temps scolaires les formations indispensables aux enseignants. La fin progressive des surnombres, qui a permis d’éviter pour l’instant une situation de pénurie de remplaçants, va considérablement dégrader la situation.

Enfin, l’académie se prévaut qu’il y aura autant de classes à la rentrée prochaine dans l’académie de Paris que cette année. Nous ne partageons pas ce satisfecit que l’académie s’adresse. Comment accepter qu’aucun moyen supplémentaire ne soit alloué aux écoles alors que près de 600 élèves supplémentaires sont attendus dans les écoles. Le SNUipp FSU n’accepte pas le renoncement académique à la scolarisation des moins de trois ans ainsi que les classes surchargées.

D’ailleurs, avant de finir, nous tenons à réaffirmer que nous continuons à revendiquer le retour de l’année de formation initiale professionnelle rémunérée supprimée l’an passé. Le SNUipp FSU n’accepte pas les conditions dramatiques dans lesquelles vous l’académie a placé les professeurs stagiaires cette année.

Derrière cette carte scolaire, c’est bien l’école dans son ensemble qui est attaquée. Nous tenons donc à réaffirmer qu’un autre école est possible, une école permettant la réussite de tous les élèves, et non comme le veut le ministre et comme l’organise l’académie une école qui ne servirait qu’à repérer les plus méritants.


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