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publié le 16 décembre 2010
Le comité technique paritaire ministériel prévoit 77 suppressions de postes pour Paris
2008 | 2009 | 2010 | 2011 | total | |
Fonction publique | -22 900 | -30 600 | -33 750 | -31 638 | -118 888 |
Education nationale | -11 200 | -13 500 | -16 000 | -16 000 | -56 700 |
Les 16 000 suppressions prévues pour 2011 dans l’éducation nationale se répartissent de la manière suivante :
– 8967 emplois dans le premier degré public
– 4 800 emplois dans le second degré public
– 600 emplois d’administratifs
– 1633 emplois dans le privé (premier et second degrés)
Les suppressions du premier degré sont présentées par le ministère comme le résultat de la résorption des 5 600 surnombres et de 3367 « suppressions nettes ». Ce surnombre est du au recrutement 2010 trop important (PE2 et lauréats du concours 2010) au vu des départs en retraite moins nombreux que prévu.
Le plafond d’emploi (qui correspond au volume global d’emploi dans les écoles, les titulaires d’un poste comme les enseignants en surnombre tout comme les étudiants de master 2 effectuant un mois de remplacement ou les futurs précaires remplaçants) a d’ailleurs été réajusté à la hausse de 6000 et comprend désormais les « surnombres ». Les suppressions de postes se feront à partir de ce plafond d’emploi réajusté. Les 8 967 emplois que le ministre entend supprimer à la rentrée 2011 ne se monteraient donc qu’à 3 000 postes réels sur le terrain.
Le ministère joue sur deux tableaux dans sa communication, il rassure ses électeurs sur la poursuite de l’objectif de non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite et évite l’explosion sur le terrain avec 9 000 suppressions de classes.
Reste que 3 367 postes supprimés ne passeront pas inaperçus.
Rapporté au volume d’emploi à Paris, ce serait 77 postes que l’académie devrait rendre.
La nouveauté cette année réside dans la méthode utilisée pour déterminer la nature des suppressions : contrairement aux années passées où le ministère donnait des indications et des précisions sur les motifs de suppressions (remplacements, transformation d’heures postes en HS, stagiaires, démographie…), cette année il renvoie « au plus proche du terrain », c’est à dire aux Recteurs, la responsabilité de décider dans leurs académies sur quels « leviers d’action » il faudra s’appuyer pour parvenir à ces suppressions. Des « fourchettes » ont été indiquées aux Recteurs début octobre et ajustées au et à mesure des travaux…
Les « leviers » du premier degré sont les suivants :
− la taille des classes dans les écoles qui ne relèvent pas de l’éducation prioritaire,
− les modalités de scolarisation des enfants de deux ans (à Paris ça va être difficile de faire pire),
− l’importance des moyens d’enseignement affectés en dehors des classes (même si le ministère n’arrête pas de jurer qu’il ne touchera plus aux postes Rased)
− le dispositif des enseignants absents (cf ci-dessous)
La suppression progressive des brigades de remplacement est justifiée par « la mise en œuvre d’un ensemble de mesures pour rendre le système du remplacement plus efficace plus réactif et plus souple ». Dans le premier degré, cela passerait par « la constitution d’un vivier complémentaire de personnels contractuels remplaçants, composé de jeunes retraités, d’étudiants diplômés et formés, dont la candidature aura été préalablement examinée et validée par les inspecteurs pédagogiques du ministère ».