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Remplacement à Paris, le grand chamboule tout ! Compte-rendu du groupe de travail du 18 mars et de l’audience du 1er avril 2021

publié le 18 mars 2021

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Signez et faites signez la pétition intersyndicale contre la gestion centralisée du remplacement !
L’ensemble des enseignant-es et des écoles parisiennes est concerné par cette dégradation des conditions de travail.




Lors d’un groupe de travail du 18 mars, l’Académie a annoncé souhaiter réorganiser la gestion administrative du remplacement pour la rentrée prochaine. Le fait que ce pseudo groupe de travail ne se déroule qu’à quelques jours de la parution de la circulaire mouvement démontre le peu d’attachement de l’Académie au dialogue social en matière paritaire…

Vers une gestion centralisée des remplacements

En préambule, l’Académie a indiqué que selon le Ministère, le système de remplacement est moins efficace au sein de l’Académie, 6 points en dessous de la moyenne nationale.
Par ailleurs, l’Académie a rappelé que depuis plusieurs mois, la gestion des remplacements est de plus en plus centralisée au détriment des circonscriptions sous prétexte que les services académiques ont une vision d’ensemble sur l’ensemble du territoire et qu’ils sont plus à même de prioriser les classes à remplacer.
Considérant cette expérience comme positive, le Rectorat envisage de rattacher l’ensemble des remplaçant-es à un service administratif du Rectorat qui gèrera les remplacements à effectuer et missionnera les remplaçant-es.
Les secrétaires de circonscription devront donc saisir ce service pour qu’un-e remplaçant-e soit attribué-e à une absence.
Le Dasen a tenu à préciser qu’il n’y aura pas pour autant de retrait d’emploi de secrétaire de circonscription, malgré ce transfert de compétence.

À Paris, deux types de postes de remplaçant-es existent : les "brigade-circo" ayant vocation à effectuer des remplacements plutôt longs sur tout Paris et les "brigades-école" ayant vocation à effectuer des remplacements plutôt courts en priorité sur une circonscription ou un arrondissement.
Le Rectorat veut fusionner ces deux types de poste mais s’engagerait quand même à respecter la volonté des collègues à effectuer des remplacements courts ou longs… sans aucune obligation de les respecter évidemment.

De plus, les remplaçant-es continueraient d’intervenir prioritairement sur leur circonscription, mais pourraient être sollicité-es pour intervenir dans une zone (Paris sera divisé en sept zones) voire dans tout Paris. Pourtant, cette possibilité existe déjà.
Pour le SNUipp-FSU, même si le Rectorat s’en défend, son objectif à moyen terme est bien de retirer la délimitation géographique de l’intervention des remplaçant-es.

L’Académie a indiqué que les deux intitulés de postes apparaitront toujours sur le serveur du mouvement, mais que les collègues qui seront affecté-es sur des postes de brigade recevront un arrêté de rattachement administratif à une école après les résultats du mouvement, et ce qu’ils-elles soient rattaché-es à une brigade école ou circo.

Non à une nouvelle usine à gaz, oui à la création de postes de remplaçant-es !

Pour le SNUipp-FSU, c’est bien le nombre de remplaçant-es qui pose problème. Pour qu’elle puisse répondre à l’enjeu de la réussite de tous et toutes, l’École n’a pas besoin d’annonces en trompe l’œil mais d’un investissement durable et conséquent.
La réforme envisagée par le Rectorat ne fera qu’empirer la situation des absences non remplacées. En éloignant du terrain la gestion des remplaçant-es, l’Académie crée une véritable usine à gaz qui aura des conséquences néfastes sur les remplacements courts.

Concrètement, en cas d’absence le matin, le-la directeur-trice d’école va contacter la circonscription qui saisira l’absence dans le logiciel ARIA, qui sera consulté par le service du Rectorat, qui contactera le-la remplaçant-e, voire qui contactera la circonscription, qui contactera le-la remplaçant-e pour lui indiquer son lieu de remplacement…

Le SNUipp-FSU est intervenu fortement pour que soit conservée la gestion de proximité pour les remplacements courts (au niveau de chaque circonscription).
Elle est un plus pour l’école car elle permet à des enseignant-es, connaissant les écoles et les élèves, de prendre en main très rapidement la classe et de répondre aux besoins des élèves.

Les nouvelles conditions qui se dégagent de cette réforme - intervention sur des longueurs de remplacement indifférenciées et sur un territoire étendu - vont d’ailleurs rendre ces postes beaucoup moins attractifs. Le SNUipp-FSU sera vigilant quant au conséquence sur le mouvement et se tiendra aux côtés des collègues pour que leurs situations soient entendues.

Le SNUipp-FSU s’oppose à cette réforme, véritable serpent de mer qui va dégrader les conditions de travail des collègues et empirer encore la situation des remplacements à Paris.
Notre syndicat s’est adressé aux autres syndicats pour revendiquer ensemble le retrait de cette modification.

Compte-rendu de l’audience avec le Dasen du 1er avril

À l’initiative du SNUipp-FSU, les syndicats parisiens ont été reçus en audience pour reparler de la centralisation de la gestion des brigades.
Pour le SNUipp-FSU il y a peu de doute sur le fait que cette gestion par le Rectorat rendra plus complexe l’affectation des brigades et notamment sur des remplacements courts.
Dans un contexte où le manque de postes de remplaçant-es est reconnu par l’Académie elle-même, comment garantir que le Rectorat ne préfèrera pas privilégier les remplacements de longue durée aux absences ponctuelles.

Le Rectorat a rappelé que cette gestion centralisée avait été décidée pour améliorer le taux d’utilisation des brigades dans l’Académie, qui, selon les chiffres donnés, est faible (de l’ordre de 70% d’utilisation des moyens de remplacement). Le Dasen a également souligné son attachement au respect des préférences géographiques de chacun-e des brigades.
Le SNUipp-FSU a rappelé son opposition à la fusion des deux types de brigade. Nous attendons maintenant des actes concrets et saurons veiller au respect des demandes des collègues affecté-es sur ce type de poste à la rentrée prochaine.


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