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publié le 31 janvier 2025
Pour la FSU-SNUipp, il n’est pas concevable que l’Académie et le Ministère imposent leur projet néfaste de remise en cause du système parisien des décharges. Il n’est pas question que les écoles et leurs personnels soient pris en étau dans un conflit politique qui oppose le Ministère à la Ville au sujet des décharges de direction. Comme nous l’avions annoncé, les élu-es de la FSU-SNUipp ont interpellé fortement la Mairie et l’Académie en CDEN ce matin, jeudi 30 janvier (lire la déclaration de notre syndicat dans cet article). Une déclaration intersyndicale dénonçant le projet académique a également été lue au nom de la FSU-SNUipp, du Snudi FO, de Sud Education, du Se Unsa et de la Cgt Educ’Action.
Lors de ce CDEN, la FSU-SNUipp a également dénoncé le retrait de 110 postes aux écoles parisiennes à la rentrée prochaine. Sans même parler du manque de moyen pour l’inclusion et des dizaines de fermetures de classe, la situation désastreuse du non remplacement devrait en elle-même amener le Ministère à prendre une toute autre décision budgétaire.
En réponse, et en l’absence du Recteur, Mme la Dasen s’est bornée à indiquer que le Recteur avait donné tous les éléments constitutifs de cette potentielle décision lors de l’audience tenue lundi 27 janvier (voir notre compte-rendu dans cet article). Mme la Dasen a également indiqué que l’Académie travaille sur les opérations de carte scolaire à venir avec deux hypothèses : une hypothèse où l’Académie commencerait le retrait d’une partie des décharges de direction dès la rentrée, une autre hypothèse où les décideurs, Ministère et Mairie de Paris, acteraient que le système de décharge de direction perdure et qu’aucun retrait de décharge ne serait effectué. À cette heure, l’Académie a insisté sur le fait qu’elle n’avait pas d’information supplémentaire et a réaffirmé que la décision ne se prendra pas au niveau académique, mais ministériel.
M. Bloche, Premier adjoint en charge des affaires scolaires à la Mairie de Paris, a une nouvelle fois indiqué que la Maire de Paris souhaite le maintien actuel des décharges de direction et qu’un voeu a été adopté en ce sens à l’unanimité en conseil de Paris. Par ailleurs, M. le Premier adjoint a souhaité revenir sur les derniers évènements. La convention a pris fin en 2019. Selon celle-ci, 12 millions d’euros était versés par la Ville au Ministère tous les ans. Aucune compensation financière de la Ville vers le Ministère n’a eu lieu depuis 2019. Au printemps dernier, le directeur de cabinet de la Maire de Paris a contacté le directeur de cabinet de la Ministre de l’époque, Nicole Belloubet, pour poser les bases d’une nouvelle convention liant la Ville et le Ministère sur les décharges. Depuis, plusieurs Ministres se sont succédé-es et selon la Ville, aucun échange n’a eu lieu. La Ville s’est donc dite surprise par les dernières déclarations du Recteur en CSA. La Maire de Paris a eu un échange avec la Ministre sur la carte scolaire et le système des décharges, échange formalisé dans un courrier.
Pour conclure, M. Bloche a annoncé qu’il se rendait au Ministère aujourd’hui afin de rencontrer le directeur de cabinet de la Ministre avec un nouveau projet de convention afin de maintenir le régime de décharge de direction.
Pour la FSU-SNUipp, les paroles ne suffisent pas, nous attendons des actes. L’absence de réponse claire de l’Académie, le flou des intentions du Ministère sur le système des décharges de direction et le maintien des 110 suppressions de postes imposent une participation massive à la grève parisienne du 11 février que la FSU-SNUipp a proposé aux autres syndicats. Nous devrons être nombreux-ses à nous rassembler devant le rectorat dès 8h45..
Lire l’appel intersyndical dans cet article
Des modèles de déclaration d’intention de grève pour cette journée, et pour la période, sont disponibles dans cet article
Ainsi qu’une proposition de lettre aux parents dans cet autre article