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Projet d’implantation de double-dispositifs d’UPE2A dans l’Académie de Paris, Lettre du SNUipp-FSU Paris au Responsable du CASNAV

publié le 13 mai 2022

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Peu avant les vacances d’avril, le SNUipp-FSU Paris a été interpellé par des directeurs et directrices parisien-nes au sujet de projet d’implantation de nouveaux dispositifs UPE2A dans les écoles déjà dotées d’une UPE2A, voire parfois d’une UPE2A et d’une ULIS.
Suite à ces remontées, le SNUipp-FSU Paris a envoyé un courrier le 22 avril 2022 à M. Deschamps - Responsable du CASNAV - pour demander si projet d’ouverture il y a, de ne pas surcharger les écoles accueillant des EANA par la création d’un second dispositif.

Dans sa réponse envoyée le 28 avril, M.Deschamps a présenté le point de vue de l’Académie.

Il y rappelle notamment que dans le 1er degré parisien, à ce jour, ce sont une soixantaine d’élèves qui ont été admis en école maternelle et 120 élèves qui ont été inscrits en école élémentaire - la plupart ayant rejoint 38 des 55 écoles dotée d’une UPE2A.
C’est, en tout à Paris 786 élèves qui sont accueilli-es au sein de ce dispositif, soit une moyenne de 14,3 élèves par UPE2A, aucune d’entre elles ne dépassant 24 élèves.

Cependant, la grande majorité des ces élèves est hébergée dans l’ouest parisien, quatre arrondissements regroupant la moitié d’entre eux et elles (15ème, 16ème, 17ème et 18ème arrondissements). Conséquence de cette disparité territoriale, la plupart de ces UPE2A ont désormais atteint leur limite d’accueil.

L’Académie a donc effectivement réfléchi à la perspective, jusqu’à la fin de l’année scolaire, de créer à titre provisoire des double-dispositifs au sein de 2 ou 3 écoles concernées. C’est pour cette raison que l’ensemble des enseignant-es d’UPE2A ont reçu un mail le 19 avril leur demandant de faire remonter leurs effectifs sous la forme -9 heures/ +9 heures afin d’avoir une vision d’ensemble de la situation dans les différentes UPE2A.

M. Deschamps précise par ailleurs que cette réflexion n’a pas abouti pour le moment, le nombre de places restant disponibles à l’est de Paris devant au préalable être exploité.

Même si pour l’instant aucune mesure d’ouverture d’UPE2A n’est envisagée, le responsable du CASNAV défend l’intérêt de l’existence de double-dispositifs au sein d’une même école, garants de plurilinguisme au sein de l’UPE2A. En effet, l’ouverture d’une deuxième UPE2A permettrait de répartir les élèves de la première dans la seconde et éviterait le risque de voir de nouveaux dispositifs réunir une trop large représentativité de la langue ukrainienne.

Même si le SNUipp-FSU Paris entend cet argument, il demande à ce que les craintes exprimées par certain-es directeur-trices soient aussi entendues. La création de double-dispositifs pourrait se faire au détriment des conditions d’accueil des élèves ukrainien-nes, avec au sein des classes d’accueil une difficile gestion des effectifs. À leur arrivée sur le territoire français, ces élèves auront au contraire besoin d’un accueil le plus adapté et humain possible avec un partenariat efficace entre les classes et le dispositif.

Le SNUipp-FSU Paris restera vigilant quant à l’évolution des effectifs des UPE2A et à toute création de dispositifs imposée sans dialogue avec les équipes enseignantes concernées.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour lire la lettre du SNUipp-FSU au directeur du CASNAV.


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