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publié le 9 mai 2025
Les organisations syndicales FSU, CGT, UNSA, Solidaires, CFE-CGC appellent les personnels à se mobiliser lors d’une journée d’action nationale et à participer à la manifestation qui partira de Bercy à 14h. Les agent-es de la fonction publique, fonctionnaires et contractuel-les, exigent notamment : des moyens budgétaires à la hauteur des missions des services et des politiques publiques ; des créations d’emplois partout où c’est nécessaire et l’accès à l’emploi titulaire des agent-es contractuel-les ; l’augmentation de la valeur du point d’indice rétablissant le niveau des rémunérations et des mesures salariales générales au titre des années 2025 et suivantes ; la refonte des grilles indiciaires ; l’égalité salariale et professionnelle entre les femmes et les hommes.
À la recherche de 40 milliards d’économies, le gouvernement a confirmé lors d’une « conférence des finances publiques » sa volonté de poursuivre une politique qui a pourtant fait la preuve de son inefficacité. L’obsession de réduction de la dépense publique cible les fonctionnaires, les usager-es des services publics. En parallèle, le gouvernement poursuit une politique fiscale injuste et inégalitaire et une « politique de l’offre » qui vise à distribuer des milliards d’argent public pour des intérêts privés, au bénéfice des actionnaires.
Les organisations syndicales appellent donc à se mobiliser pour exiger d’autres choix. La manifestation du mardi 13 mai partira de Bercy à 14h.
Depuis le 1er mars 2025, la rémunération pendant un Congé Maladie Ordinaire (CMO) est passée de 100 % à 90 % pendant les trois premiers mois d’arrêt pour les agentes et agents de la Fonction publique. Intégrée à la loi de finances du 14 février dernier cette baisse de rémunération pendant un congé maladie s’inscrit dans la logique d’austérité budgétaire qui prévaut depuis de trop nombreuses années. Cette mesure s’ajoute au jour de carence, toujours en vigueur, auquel la FSU-SNUipp et la FSU continuent de s’opposer. Pour les personnels, notamment les plus précaires comme les AESH, c’est une double peine.
Signez et faites signer la pétition intersyndicale
L’annonce des 40 milliards d’économies laisse peu de doutes sur les décisions à venir pour l’école.
Alors que les mesures de cartes scolaires provoquent mécontentements et mobilisations dans les départements et que les 67 000 réponses à l’enquête du syndicat sur les conditions de l’inclusion montrent une grande attente en terme de moyens, il est probable que le gouvernement garde en 2026 l’orientation de 2025 : profiter de la baisse démographique pour faire des économies et supprimer des postes.
Alors que l’école souffre d’un sous-investissement chronique et que les conditions de travail n’ont jamais été autant dégradées, le Ministère doit saisir l’opportunité de la diminution du nombre d’élèves pour baisser les effectifs par classe et avoir enfin les mêmes moyennes que dans les autres pays de l’OCDE. C’est l’assurance d’un service public de qualité.
De la même façon, les annonces budgétaires profilent un statu quo pour les AESH alors que la création d’un statut de fonctionnaire leur permettant d’accéder à un salaire décent est indispensable.
Le choix de faire des économies risque fort de se traduire par l’absence de mesure sur les rémunérations des fonctionnaires. Depuis bien plus d’une décennie, le point d’indice décroche toujours plus de l’inflation causant une perte réelle de pouvoir d’achat pour l’ensemble des agentes et agents. Cette dégradation continue du niveau de vie des fonctionnaires est au cœur des revendications : Les salaires des PE, PsyEN sont en berne, et restent inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE. Quant aux AESH, leurs conditions salariales sont tout simplement indignes.
Il est donc essentiel qu’une revalorisation immédiate soit intégrée au prochain budget afin de garantir une reconnaissance salariale des personnels qui portent l’École publique.
Les discussions engagées avec le Ministère sur le déroulement de carrière montrent que les enseignant-es ne seront pas revalorisé-es, une grande partie ayant été oubliée ces dernières années lors des mesures engagées, notamment les milieux et fins de carrière. Il est urgent d’actionner le levier des salaires pour favoriser l’attractivité de nos métiers.
Vous trouverez ci-dessous des visuels pour illustrer les revendications du 13 mai.
Cliquez sur la première image ci-dessous pour lire l’appel de la FSU-SNUipp.
Cliquez sur la deuxième image pour lire l’appel de la FSU.
Cliquez sur la troisième image pour lire l’appel intersyndical régional.