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La Commune de Paris : une expérience d’autogestion populaire

publié le 20 mai 2021

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Faisons du 29 mai 2021, une grande journée populaire pour célébrer la Commune de Paris.

Plus que jamais, la Commune reste une source merveilleuse d’inspiration et de confiance pour toutes celles et tous ceux qui se réclament, encore et toujours, des valeurs de la « République démocratique, sociale et universelle ».
Face à la haine intacte des "Versaillais d’aujourd’hui", manifestons la solidarité joyeuse que stimule son héritage.

 À partir de 10 heures, sur la place de la République, animations, spectacles, prises de parole, pique-nique. 
 À 14 heures, départ du cortège populaire en direction du Père-Lachaise. 
 Objectif : la montée au Mur des Fédérés

1871-2021. Vive la Commune !

La mémoire de la Commune de Paris, ce grand moment de notre histoire, est profondément ancrée dans la conscience collective de toutes celles et tous ceux qui luttent pour un monde plus démocratique, plus juste et plus solidaire.

La Commune de Paris a duré 72 jours (18 mars - 29 mai 1871) et les femmes y ont pris une grande place. Le mois de mars 1871 marque la fin d’un hiver difficile et la fin de la guerre franco-prussienne achevée par un siège de Paris long de quatre mois. Les Parisien-nes ont refusé l’armistice de janvier et Adolphe Thiers décide de faire enlever les canons qui étaient entreposés à Montmartre. Des combats éclatent, le gouvernement et l’Assemblée nationale majoritairement monarchistes fuient Paris pour s’installer à Versailles. 
Le gouvernement reviendra avec son armée à la fin du mois de mai 1871 : c’est la Semaine sanglante et son énorme massacre de près de 20 000 civil-es. Les derniers combats se sont concentrés autour et dans le Père-Lachaise, avec la fusillade de 147 communards au mur des Fédérés.

La Commune a été un incroyable laboratoire de démocratie et de propositions de mesures de justice sociale : ainsi, elle instaure la journée de 10h, crée des coopératives ouvrières encadrée par des ouvriers élus, crée des pensions pour les blessés, les veuves et les orphelin-es, ouvre la citoyenneté aux étranger-es, instaure le mariage libre par consentement mutuel, laïcise l’enseignement. La commune fait en quelques jours ce que la République mettra des dizaines d’années à mettre en place.

L’Union des femmes pour la défense de Paris est créée, qui œuvre en particulier pour l’égalité salariale : il faut noter qu’à travail égal, les femmes gagnent à l’époque moitié moins que les hommes. L’égalité de salaire va commencer à être mise en place pour les institutrices.

Zoom sur Louise Michel

Louise Michel, institutrice, est une figure féministe et anarchiste essentielle. Après sa participation très active à la Commune (politique, défense armée, écriture…) elle a été déportée en nouvelle Calédonie en 1873 où elle a embrassé la cause du peuple kanak. De retour en France en 1880, elle a mené le combat féministe, anarchiste et ouvrier jusqu’à la fin de sa vie et a laissé de nombreux écrits.

Quelques ressources pour aller plus loin

 Roger Martelli, historien, revient pour la FSU sur ce qui a permis la Commune : https://fsu.fr/roger-martelli-invite-au-cdfn-de-la-fsu/

 le site des Ami-es de la Commune : https://www.commune1871.org/

 diaporama réalisé par Jocelyne Brémesse, camarade retraitée du SNUipp-FSU 93, sur l’œuvre de la Commune concernant l’École publique :


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