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Comité technique du 6 septembre 2018 Carte scolaire, inclusion, rythmes, dysfonctionnements du Rectorat...

publié le 7 septembre 2018

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Le comité technique académique s’est réuni le 6 septembre afin notamment de faire un point sur les mesures de carte scolaire en cette rentrée. La FSU et le SNUipp ont tenu à mettre sur la table un certain nombre de sujets lors d’une déclaration liminaire.

Déclaration liminaire du SNUipp et de la FSU et réponses de l’Académie

Contre la casse du modèle social et les attaques contre la fonction publique
La FSU a tout d’abord dénoncé la casse du modèle social français menée par le gouvernement : réforme des retraites, baisse du pouvoir d’achat des retraité-es, milliers de suppression de postes dans la fonction publique, remise en cause de notre droit social… Le SNUipp et la FSU se mobiliseront avec les enseignant-es pour lutter contre ces politiques libérales et continueront de revendiquer plus de justice et de solidarité. Nos organisations continueront de défendre les services publics et leurs agents. Elles sont déterminé-es à obtenir une revalorisation de nos salaires et une amélioration de nos conditions de travail.

Parcoursup

La FSU a dénoncé les conséquences de la mise en place de Parcoursup : des jeunes sans proposition de formation ou avec des formations qui ne leur conviennent pas, des formations toujours en attente d’affectation d’élèves… Les inégalités dont sont victime les jeunes ne sont pas acceptables. Il est grand temps que l’État investisse enfin dans l’enseignement supérieur afin de permettre à toutes et tous de réussir et ce quelque soit leur origine sociale.

JM Blanquer, un Ministre qui avance seul

Changement de programme en cours d’été, mise en place d’évaluations nationales sans concertation, prime REP + au mérite, multiplication d’annonces creuses afin de séduire l’opinion publique (dictée quotidienne, enseignement de la Marseillaise…) . Le Ministre continue d’avancer seul voire contre les enseignant-es et veut imposer un changement de paradigme au sein de l’école primaire qui ne correspond pas aux valeurs portées par le SNUipp et la FSU.

Si en fin d’année, après les interventions du SNUipp-FSU Paris, les pressions avaient cessé dans le cadre de la mise en place des CP dédoublés (choix des manuels, répartition des classes…), il s’agit de rester attentif en cette rentrée. Le SNUipp-FSU a donc indiqué à l’Académie que ses représentant-es seraient vigilant-es et qu’ils-elles n’accepteraient aucune pression sur le terrain. Le SNUipp-FSU appelle les écoles qui y seraient confrontées à contacter le syndicat pour obtenir aide et soutien.

Inclusion scolaire : derrière la com’ académique, une triste réalité

Le SNUipp-FSU a tenu une nouvelle fois à dénoncer les 40 à 50 places manquantes en ULIS. L’affectation des élèves concerné-es en classes ordinaires obère grandement leur avenir scolaire. C’est intolérable. Cela pourra également impacter les conditions d’enseignement dans les classes concernées.
Par ailleurs, il n’est pas acceptable que 700 à 800 élèves ne bénéficient pas de l’accompagnement d’un-e AVS auquel ils ont droit.

Depuis la loi de 2005, ce sont les enseignant-es qui mettent en œuvre ce droit à la scolarisation pour toutes et tous. L’État ne prend pas ses responsabilités et ne met pas les moyens nécessaires pour sa mise en œuvre.

En réponse, l’Académie a indiqué que l’ASH était une priorité pour elle. Le directeur d’Académie a indiqué que l’Académie avait progressé depuis la rentrée, malgré le nombre de notifications MDPH en augmentation. Le Dasen a indiqué que des améliorations étaient en cours dans la recherche de candidat-es pour les postes d’AVS.
Par ailleurs, le Dasen a indiqué que le Rectorat cherchait des écoles pour ouvrir deux ULIS en cours d’année.

Elèves à fortes difficultés de comportement : il y a urgence !

Le SNUipp-FSU a de nouveau rappelé que ce dossier devrait être la priorité numéro un de l’Académie de Paris. Suite aux interventions du SNUipp-FSU, un certain nombre d’avancées a pu être acté : création de deux dispositifs R’Ecole, création de stages de formation et de concertation à l’attention des équipes confrontées à ce type de difficulté, création d’un protocole… Cependant, il reste encore beaucoup à faire pour aider les enseignant-es et les équipes concerné-es et il n’est pas question que cette année encore d’autres écoles entrent en crise à cause de ces difficultés.

L’Académie a indiqué que ce dossier était aussi une priorité pour elle et que le groupe de travail initié l’an passé allait se réunir très vite afin que des actes concrets soient mis en œuvre rapidement.

Rythmes scolaires : les enseignant-es doivent être entendu-es

En ce début d’année, le SNUipp-FSU a rappelé à l’Académie que pour les enseignant-es, la mobilisation était à l’ordre du jour afin d’obtenir l’arrêt du système actuel et la consultation de la communauté éducative. Notre organisation a dénoncé l’inaction du Rectorat sur ce dossier : en effet, le message de l’audience de juin dernier avait été clair… « Circulez, y a rien à voir et débrouillez-vous avec la Mairie. ».

Pour le SNUipp-FSU, l’inaction du Rectorat est coupable. Il n’est pas acceptable que l’État qui a la responsabilité des enseignant-es et du service public d’Education laisse la Ville de Paris décider de tout !

Dysfonctionnements graves du Rectorat : à quand l’embellie ?!

Le SNUipp-FSU a de nouveau fait un état des lieux du fonctionnement des services du Rectorat et de la manière dont les affectations provisoires se sont déroulées. La seule amélioration actée depuis deux ans est l’amélioration de l’affectation des stagiaires. Cependant, pour le reste, il semble que pour le Rectorat, les collègues continuent d’être des pions qu’on peut déplacer à sa guise. Ce n’est pas acceptable.
Le SNUipp-FSU prend acte de la création d’un poste de DRH adjoint chargé du premier degré, fruit de ses interventions passées, mais ne croira à l’amélioration promise que quand elle se réalisera. En attendant, ses élu-es continueront d’intervenir aux côtés des enseignant-es pour que leurs droits soient respectés.

Carte scolaire

Il s’agissait juste de formaliser les ajustements actés lors du groupe de travail du 30 aout. Le Dasen a précisé que la baisse des effectifs était moins forte qu’attendue : alors que le Rectorat prévoyait 3 000 élèves en moins, la baisse n’a été que de 2 536 élèves.
Par ailleurs, les écoles parisiennes ont accueilli 100 élèves de moins de trois ans de plus par rapport à l’an passé.


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