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publié le 28 mai 2015
Les mesures actées par l’académie pour la rentrée prochaine vont dégrader encore un peu plus les conditions de travail des enseignant-es et les conditions d’apprentissage des élèves : 78 fermetures de classe pour seulement 29 ouvertures, aucun poste de remplacement créé alors que le manque de remplaçant est devenu structurel dans notre académie et que la formation continue est réduite à portion congrue, rien pour les Rased et des priorités ministérielles demeurant au stade de l’affichage (5 postes de PDM et 1 création de TPS)…
Pour le SNUipp-FSU, c’est bien le retrait de 29 postes aux écoles parisiennes par le Ministère qui est responsable de cette attaque contre l’école publique à Paris. A l’initiative du SNUipp-FSU, les syndicats SNUipp-FSU, Snudi-FO, Se Unsa, Sud Education, CNT-Ste et CGT Educ’Action ont donc demandé à être reçus le mercredi 27 mai au Ministère. Près de 150 enseignant-es et parents d’élèves se sont rassemblés pour porter les revendications des écoles.
M Santana, adjoint à la directrice des ressources humaines a donc reçu une délégation composée des syndicats SNUipp-FSU, Snudi-FO, Sud Education, CNT-Ste et de la FCPE Paris, de représentants des parents d’élèves de divers arrondissements.
Une nouvelle répartition injuste des moyens
Le SNUipp-FSU a commencé par dénoncer une nouvelle fois la nouvelle modalité de répartition des moyens entre académies. Outre l’évolution des effectifs, le Ministère se sert d’un indicateur dit « social » (le revenu fiscal par unité de consommation). Suivant cet indicateur, le Ministère considère Paris comme une des académies les plus favorisées. Comme il l’a fait au moment des discussions sur l’éducation prioritaire, le SNUipp-FSU dénonce cette vision et l’utilisation de cet indicateur qui tronque la réalité de notre académie. Cette moyenne cache une diversité très importante des situations. Notre académie est l’académie où les écarts entre les plus riches et les plus pauvres sont les plus importants en France.
Des conditions d’enseignement inacceptables pour la rentrée prochaine
La délégation a ensuite dénoncé les mesures actées par l’académie au mois d’avril, décisions qui vont une nouvelle fois dégrader les conditions d’enseignement dans les écoles parisiennes : effectifs chargés dans les classes, des absences non remplacées et l’embauche de contractuels, pas de retour de la formation continue, pas plus de Rased, des mesures ministérielles (PDM et TPS) qui tiennent lieu d’affichage.
Ecoute bienveillante du Ministère, mais aucun engagement
Le représentant du Ministère a été à l’écoute de la délégation, mais n’’avait aucun mandat pour répondre à nos revendications. Il n’a toutefois pas opposé de fin de recevoir à notre demande de révision de la dotation académique. Une étude nationale sur les moyens attribués pour la rentrée prochaine aux différentes académies est en cours. L’ensemble de nos arguments et revendications va être remonté au cabinet de la Ministre. Si de nouvelles annonces ont lieu, elles se feront au plus tard lors du CDEN.
Le SNUipp-FSU ne se résigne pas et continue de s’opposer à la cure d’austérité imposée aux écoles parisiennes. Loin de transformer l’école, les dotations attribuées à l’académie depuis 2012 ne réparent même pas les dégâts des politiques passées de suppression de postes. L’académie a perdu 153 postes entre 2007 et 2012 et n’en a récupérés que 82 ! Il est donc indispensable de continuer la mobilisation sous toutes ses formes (réunion de parents, pétitions, demande d’audience…).
Pour le SNUipp-FSU, si elle se confirme, la baisse d’effectifs avancée par l’académie devrait permettre d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves et non être utilisée pour récupérer des moyens ! Nous revendiquons donc des moyens à la hauteur des besoins des écoles parisiennes :
- Toutes les écoles, qu’elles soient en REP ou non, doivent voir leurs effectifs baissés : 25 hors REP et 20 en REP. Il n’est pas question de déshabiller les uns pour habiller les autres !
- Les élèves parisiens doivent bénéficier de Rased complets sur tout le territoire.
- Les enseignant-es absents doivent être remplacés et les possibilités de formation continue doivent être largement augmentées. Pour cela, il est indispensable de recréer des brigades de remplacement.
Un nouveau CDEN aura lieu le 25 juin, il ne reste plus que 3,5 postes à l’académie pour effectuer la rentrée. D’autres fermetures de classe sont à craindre. Les écoles qui ne l’auraient pas encore fait sont invitées à contacter le SNUipp-FSU si elles craignent une fermeture ou revendiquent une ouverture non prise en compte pour le moment. De même, les écoles qui ont été touchées par une fermeture qu’elles contestent sont invitées à reprendre contact avec le syndicat. Le SNUipp-FSU a d’ores et déjà déposé un préavis de grève pour le jour du CDEN afin de permettre aux collègues de se rendre en délégation au Rectorat.
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