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Pour un-e directeur-trice délégataire de l’autorité du conseil des maitre-sses et non du Dasen ! Exprimons notre opposition au statut millésime 2020

publié le 26 juin 2020

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Mercredi 24 juin, une centaine d’enseignant-es parisien-nes se sont réuni-es à l’Assemblée Nationale pour dire non à la proposition de loi Rilhac et continuer à tracer les contours de l’école du jour d’après.

Depuis trop longtemps, les conditions de travail des enseignant-es et AESH se dégradent. Pendant cette période de crise sanitaire, prétexte à toutes les reculades sociales, les directeur-trices ont été particulièrement exposé-es aux injonctions contradictoires, pressions, demandes des familles... Ils-elles n’ont pas été épargné-es.

Il est indécent que le Ministre utilise ce moment pour revenir à la charge avec un projet - toujours le même - pourtant rejeté massivement par la profession dans les différentes mobilisations et consultations. Indécent aussi de faire passer une loi à quelques jours des vacances. Une loi coquille vide dans laquelle le Ministère mettra tous les décrets possibles, applicables dès septembre.

Depuis mercredi 24 juin, la proposition de loi a été débattue, amendée et adoptée à l’Assemblée nationale.
Même si la notion d’emploi fonctionnel a été retirée, la délégation d’autorité du Dasen demeure, mais sous un autre nom : une délégation de compétences.
Nous le savons, le statut revient en permanence dans le débat puisque ce serait selon le Ministère l’alpha et l’oméga de l’amélioration des conditions de travail des directeur-trices et aussi la première réponse aux problèmes de l’école française !

Pour le SNUipp-FSU Paris, ce qui fait la force et la richesse du fonctionnement démocratique et collectif de l’école c’est le conseil des maitre-sses !
La direction doit rester au sein de l’équipe avec les missions et responsabilités actuelles.
La délégation de compétences donnerait au-à la directeur-trice certaines fonctions contraignantes des IEN. De facto, on ferait entrer une autorité dans l’école : suivi des évaluations standardisées, mise en place des APC, autorisations d’absences des PE… Ceci laissera encore moins de temps pour se concentrer sur la coordination pédagogique, le suivi collectif des élèves, le suivi des projets, le travail d’équipe, pourtant au cœur du métier des directeur-trices.

Nous n’ignorons pas que la situation parisienne est particulière et qu’une augmentation de la quotité de décharge est attendue par la profession sur le reste du territoire. Cependant, l’augmentation du volume de décharge proposée, qui représentait un premier pas, a été retirée du projet de loi.
L’article sur l’augmentation de la rémunération aussi. Le SNUipp-FSU rappelle qu’il faut une véritable revalorisation indiciaire pour toutes et tous.
La proposition d’une aide administrative, même si elle devait être facultative et assurée par la collectivité, était un autre pas. Cette aide a aussi été retirée du projet de loi.

La mise en place de ce statut accentuera de fait le "Nouveau Management Public" dans le 1er degré et mettra fin au conseil des maitre-sses comme lieu de réflexion et décisions démocratiques avec un-e directeur-trice pair parmi ses pairs. Ce projet s’inscrit aussi pleinement dans la libéralisation et la territorialisation de l’école : 2S2C, recentrage de l’école sur les "fondamentaux", "vacances apprenantes", recrutement de contractuel-les…

Dès à présent, signons la pétition (la lire et la signer en cliquant ici), et retrouvons-nous au plus vite pour combattre collectivement cette loi néfaste !

Lire le texte adopté à l’Assemblée nationale le 24 juin en cliquant ici.


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