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Conseil de formation du 7 décembre Formation initiale et continue

publié le 13 décembre 2017

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Le premier conseil de formation de cette année scolaire s’est réuni le 7 décembre. Cette instance réunit la direction d’académie, la direction de l’ESPE, des CPC, IEN, PEMF, DEA et les représentant-es du personnel. L’ordre du jour initial concernait le bilan du plan de formation continue et les perspectives pour l’an prochain. Dès le début de la réunion, le SNUipp-FSU a tenu à mettre sur la table plusieurs problèmes : la mise en place de Gaïa et les 18h d’animations pédagogiques, le dévoiement des missions des CPC et leur surcharge de travail, la formation initiale...

CPC et 18h d’animations pédagogiques

Le SNUipp-FSU est intervenu sur la mise en place de Gaïa pour les 18h d’animations pédagogiques sous deux angles.

 Conséquence sur le travail des CPC. Notre syndicat dénonce depuis des années le dévoiement et le glissement de leurs missions, ainsi que leur surcharge de travail. La mise en place de Gaïa pose selon nous des questions statutaires, professionnelles et déontologiques très importantes. Après la mise en place de Magistere, la mise en place de Gaïa est une nouvelle charge de travail pour les CPC puisque l’Académie n’a pas tenu sa parole. Elle avait annoncé que certaines tâches afférentes à Gaïa ne reviendraient pas aux CPC, à raison puisque cela ne fait pas partie de leurs missions. Or, nos collègues se sont retrouvé-es à éditer listes et convocations et vont maintenant devoir vérifier les absences de leurs collègues.
Sur ce sujet, la revendication du SNUipp-FSU est claire. Les CPC doivent uniquement effectuer des tâches qui correspondent à leurs missions : concevoir et dispenser des formations. Pour le SNUipp-FSU, il n’est plus question que les CPC exécutent des tâches qui reviennent aux services du Rectorat.
Notre syndicat a également attiré l’attention du Dasen sur leur ras-le-bol. Le SNUipp-FSU a demandé à l’Académie de faire œuvre de plus de considération à leur égard. Un premier signe pourrait être par exemple de cesser de leur envoyer des convocations deux jours avant, comme cela a été le cas pour la dernière classe virtuelle.
Le SNUipp-FSU a réaffirmé une nouvelle fois la nécessité de créer des postes de CPC dans certaines circonscriptions au regard de leur taille et de leur profil.

 Conséquences sur l’inscription des collègues. Pour les collègues censé-es s’inscrire aux animations pédagogiques, la mise en place de Gaïa a été tout autant catastrophique. Le SNUipp-FSU émet de fortes réserves sur la formation à distance telle que mise en place par Magistere, du fait du manque d’harmonisation du contenu des FIL (Formations d’Initiative Locale) entre les circonscriptions. Notre syndicat dénonce très régulièrement la multiplication des parcours ou formations imposées et continue de le faire.
La complexité de la démarche et les difficultés de connexion ne sont pas acceptables, tant d’heures perdues… Il n’est pas possible que les enseignant-es s’inscrivent à des formations dont les dates ne sont pas fixées, dont les contenus et modalités d’organisation ne sont pas connues. Il n’est pas question que cela se reproduise l’an prochain. Concernant cette année, il n’est pas question non plus que la hiérarchie rappelle aux enseignant-es leur obligation de participer à 18h de formation lorsqu’ils annoncent ne pas pouvoir y participer. On ne peut être sourcilleux sur les obligations des autres lorsque l’on ne respecte pas les siennes.

Réponses du Dasen

Le Dasen a tout d’abord rappelé que Gaïa est une application nationale et que le Ministère a demandé qu’elle soit utilisée au sein de l’Académie.

 Réponses sur les missions des CPC : le questionnement autour de la perte de sens de leurs missions n’est pas nouvelle. Selon le Dasen, l’essentiel de leurs missions se trouve auprès des enseignant-es notamment les moins expérimenté-es. Il faut que cela redevienne effectivement le cas !
Concernant Gaïa, l’Académie avait tout d’abord considéré que le travail « administratif » revenait aux secrétaires de circonscriptions. Cependant, il est apparu que ces personnels ont le plus souvent refusé de le faire. Du coup, ce travail a été effectué par les CPC. Le Dasen a indiqué qu’il était possible de demander un soutien aux services du Rectorat. Le SNUipp-FSU a alors rappelé qu’aucun soutien n’avait été apporté aux CPC. Notre syndicat a réaffirmé qu’à partir de maintenant, ces tâches ne devaient plus être effectuées par nos collègues. Le Dasen a alors répondu que pour le moment, il n’avait aucune autre solution à proposer et qu’il avait besoin de temps pour en trouver une, notamment suite à la réorganisation au sein de la DAFOR. Pour le SNUipp-FSU, cette réponse n’est pas acceptable car en attendant, ce sont nos collègues qui subissent les conséquences des dysfonctionnements de l’application et du manque de personnels à la DAFOR. Par ailleurs, il a indiqué que ce point serait abordé lors de la réunion que l’Académie organise en janvier avec les CPC.
Concernant la carte scolaire, l’Académie proposera peut-être la création de postes de CPC pour que chaque circonscription en ait deux. Pour le SNUipp-FSU, cette première réponse ne répond pas au problème de déséquilibre entre les circonscriptions et à la surcharge de travail dans certaines d’entre elles.

 Réponses pour les autres collègues  : le Dasen a indiqué que l’an prochain l’ensemble du calendrier et du contenu des formations proposées dans le cadre des 18h devra être connu beaucoup plus tôt. Il a reconnu les difficultés pour cette année et considère que le bon sens doit prévaloir. Des collègues ne pourront être sanctionné-es s’ils sont absent-es à une animation dont ils ont connu la date trop tardivement. Le SNUipp-FSU sera vigilant et invite les personnels à le contacter en cas de problème.

Mise en place du plan de formation 2017-2018

Le SNUipp-FSU a tenu à dénoncer avec force les dysfonctionnements qui ont eu lieu cette année dans cette opération (inscriptions au plan de formation continue et communication des résultats). Les enseignant-es ont rencontré de grandes difficultés pour connaitre leurs résultats et lorsqu’ils ne les trouvaient pas ou qu’ils ne les comprenaient pas, il était impossible pour eux comme pour les représentant-es du personnel d’obtenir des explications. Il n’est pas possible de recommencer ainsi l’an prochain, nous avons donc demandé au Dasen des explications et les solutions envisagées pour que cela ne se reproduise pas.
Le Dasen a indiqué qu’une réorganisation des services était en cours de discussion et qu’une des principales causes de ces difficultés était le manque de personnel au sein de la DAFOR en charge du premier degré. Un rééquilibrage au sein de ce service aura sûrement lieu.

Formation initiale et formations qualifiantes à l’ESPE

Concernant la formation initiale, si des évolutions positives ont pu être actées, il est indispensable de continuer à travailler à des améliorations d’autant que la maquette de master est en cours de refondation. Si le SNUipp-FSU ne devait se limiter qu’à une seule exigence pour le moment, ce serait qu’un travail d’anticipation soit mise en place pour que le tutorat mixte puisse être efficace l’année prochaine. Par ailleurs, l’an passé, l’Académie a validé, après un travail constructif, une évolution de la carte des postes de PEMF. Nous avions également abordé la question des écoles d’application, leur rôle et leur attractivité. Le SNUipp-FSU estime indispensable d’avoir un nouveau temps de travail sur cette question.
Par ailleurs, l’Académie a mis en place une formation continuée pour nos jeunes collègues en T1 et T2, revendication que nous portions depuis des années. Nous demandons à ce qu’un bilan de mi-parcours soit effectué lors du prochain CDF.
Enfin, le SNUipp-FSU a demandé à ce qu’un échange ait lieu sur les deux nouveaux masters mis en place au sein de l’ESPE (« pratiques et ingénierie de la formation » et « enseignement adapté »).

Le Dasen a indiqué qu’une réunion sera organisée en janvier pour revenir sur l’ensemble des points que le SNUipp-FSU a soulevé.

Perspectives pour le PAF de l’an prochain

L’Académie a présenté les premières pistes de travail pour la conception du plan de formation de l’an prochain, notamment au regard des priorités ministérielles. L’Académie souhaiterait multiplier les offreurs de stages et organiser des stages en lien avec les accompagnements collectifs d’école (stages école).
L’intervention de chercheurs-ses pourrait être facilité puisque des budgets seront octroyés notamment aux circonscriptions. L’Académie souhaite également développer le format de stages filés permettant un lien direct entre théorie et pratiques de classe.


Si le SNUipp-FSU peut retrouver des orientations qu’il porte depuis des années comme l’accès à la recherche et la diversité des offreurs de stages, une autre modalité de stage que l’Académie veut développer pose de nombreux problèmes : des formations hybrides en introduisant de la formation distancielle avec notamment la création de « forums ». Le SNUipp-FSU n’est pas dans une position de rejet complet de modules distanciels, des formations très intéressantes sont notamment disponibles auprès de l’IFÉ. Cependant, il n’est pas question que ces modules se substituent aux formations dites traditionnelles et aux échanges entre pairs en présentiel. Notre syndicat sera donc très vigilant sur le contenu du prochain plan de formation sur ce point.


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