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Compte-rendu du GT du 6 octobre 2016 Implantation des postes de PEMF

publié le 7 octobre 2016

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Introduction du Dasen

En introduction, le Dasen a expliqué dans quel cadre il souhaite développer cette année scolaire une politique académique sur cette question. L’académie souhaite travailler autour de quatre axes :

 mise en place d’un parcours de formation du Master 1 à l’année de T2 avec notamment l’élaboration d’un protocole académique d’accompagnement et de parcours de formation qui est en cours de discussion entre l’ESPE et l’académie.

 mise en place d’une formation de formateurs/trices avec notamment un Master PIF à l’ESPE.

 redéfinition les missions des PEMF et des DEA. L’académie a publié un cahier des charges l’an passé, mais il faut aller plus loin selon le Dasen.

 développement d’un réseau de formateurs/trices et d’écoles d’application. Aujourd’hui, il y a 28 écoles d’applications inégalement réparties sur le territoire dont lesquelles 33 postes d’application sont inoccupés.

Enfin, le Dasen a indiqué que les 109 postes de PEMF ne sont pas tous budgetés. L’académie souhaite donc clairement étudier les besoins en formation pour ensuite définir le nombre de postes nécessaires. Par ailleurs, le Dasen a tenu à indiquer sans ambigüité qu’il ne s’agissait pas pour l’académie de récupérer des postes, mais de mieux répartir les postes de PEMF sur tout le territoire et sur tous les niveaux d’enseignement avec l’objectif à long terme d’arriver a minima à deux PEMF par circonscription hors éducation prioritaire et trois en EP.

Revendications et propositions du SNUipp-FSU

Le SNUipp-FSU s’est tout d’abord félicité de la réunion de ce groupe de travail, demandée depuis des années par notre syndicat. De plus, le SNUipp-FSU a acté positivement la reprise son analyse portée depuis des années par l’académie. Ses représentant-es ont rappelé que l’académie ne part pas de rien puisque le SNUipp-FSU a rencontré l’académie et l’ESPE à de multiples reprises sur l’ensemble de ces problématiques depuis des années.
Le constat :

 Depuis quelques années, l’académie a mené une politique volontariste accompagnée de notre travail syndical afin de recruter plus de PEMF. Cette politique a porté ses fruits, mais pour notre syndicat, l’objectif est bien de retrouver le nombre de PEMF d’avant la réforme de la masterisation, qui était au-dessus de 130. Afin de rendre réel le continuum M1-T2 revendiqué par le SNUipp-FSU, un nombre conséquent de PEMF permettrait d’élargir les missions de ces collègues pour ne pas les limiter à l’accompagnement des stagiaires lors de visites, mais d’avoir du temps pour intervenir à l’ESPE et de travailler en concertation avec les professeurs de l’ESPE en tutorat mixte, de proposer des formations aux jeunes titulaires, d’avoir du temps pour participer à des formations de formateurs…

 Il y a toujours un fort déficit de PEMF en maternelle et en éducation prioritaire, malgré là aussi les incitations de l’académie.

 Les écoles d’application sont inégalement réparties sur le territoire avec quelques écoles d’application qui ont des postes de PEMF vacants depuis des années. En parallèle, les postes de formateurs/trices hors école d’application se sont multipliés sans logique et sans transparence. L’académie a dressé ce même constat.

Les propositions et revendications du SNUipp-FSU



 Maintenir des écoles d’application qui permettent aux collègues formateurs/trices d’échanger sur le métier et de constituer une véritable culture professionnelle commune. L’objectif historique demeure : ces écoles doivent rester des creusets d’innovation pédagogique et participer ainsi à l’accompagnement pédagogique de l’ensemble des collègues. Les écoles d’application pourraient proposer directement à l’académie des actions de formation à destination de l’ensemble des collègues.
Pour ce faire, il est indispensable que les PEMF aient du temps, d’où la revendication d’augmentation du nombre de PEMF et la prise en compte de l’ensemble des missions de formation en reconnaissant un temps de travail en commun pour préparer des interventions ensemble, des animations pédagogiques pour les jeunes collègues... L’augmentation du temps de décharge à un jour et demi, comme cela est possible réglementairement, est également une possibilité.
Pour le SNUipp-FSU, il est nécessaire de reconnaître un rôle aux directeurs/trices d’écoles d’application (DEA) dans la formation initiale.
Il est indispensable que les écoles d’application puissent proposer des actions de formation directement à l’académie pour ensuite une répartition dans les différentes circonscriptions.

 Recréer des postes de DMA : il est plus facile de s’organiser au sein des écoles d’application pour changer exceptionnellement de jour de décharge dans l’année, cela permettrait également que des collègues obtiennent ces postes dès le mouvement en mai. Des postes de DMA pourraient également regrouper les décharges des PEMF exerçant hors école d’application.

 Mieux répartir les postes de PEMF entre les niveaux d’enseignement : l’académie doit continuer à encourager les enseignant-es d’école maternelle à passer le CAFIPEMF en leur assurant si besoin la garantie de pouvoir exercer de manière pérenne leurs futures missions au sein de leur école.

 Mieux répartir les postes de PEIMF au sein du territoire parisien y compris en REP et REP + : l’objectif à long terme est d’avoir des écoles d’application réparties de manière plus égale au sein du territoire parisien. En attendant, il faut permettre à tous les collègues qui exercent en REP ou des secteurs vides d’école d’application d’exercer leurs futures missions au sein de leur école d’origine. Par le passé, il y a déjà eu des tentatives pour créer des écoles ex nihilo mais ça n’a jamais fonctionné. Nous proposons donc que des inspecteurs/trices encouragent des collègues à passer le CAFIPEMF. Les IEN accompagneraient le travail et la formation de ces collègues avec pour objectif à terme de créer de nouvelles écoles d’application en partant du terrain.

 L’académie doit permettre aux collègues qui viennent d’obtenir le CAFIPEMF de rester dans leur école et d’exercer les missions des PEMF au sein de celle-ci s’ils le souhaitent pendant un an. En effet, ces collègues ont les résultats du CAFIPEMF en juin, s’il est bien qu’ils/elles rejoignent une école d’application dès la rentrée suivante, l’académie peut leur permettre de manière transitoire de rester sur le poste dont ils sont titulaires l’année de prise de fonction des missions de PEMF.
L’académie doit permettre la rencontre des équipes des écoles d’application et des néo-PEMF.

 L’académie doit encourager la mise en réseaux des PEMF qui exercent leurs missions hors écoles d’application.

Conclusions temporaires du groupe de travail



 Un premier débat a eu lieu sur le nombre de postes de PEMF nécessaires au sein de l’académie. Après l’intervention du SNUipp-FSU, le Dasen a acté qu’au moins 108 postes seront budgétisés à la rentrée et que l’académie ira plus loin si elle peut dégager des moyens supplémentaires. Le SNUipp-FSU portera donc des créations supplémentaires lors de la prochaine carte scolaire.

 Des postes de DMA seront créés dans les écoles d’application et des postes de DMA regroupant des décharges de PEMF « isolés » le seront aussi.

 L’académie envisage la fermeture de 13 postes qui sont vacants depuis très longtemps. L’objectif est dans ces écoles de maintenir quatre postes dans les écoles d’application voire plus s’ils sont occupés.

 L’académie questionne l’avenir d’écoles d’application dont l’ensemble des postes est vacant depuis des années.

 L’académie va sûrement fermer les postes dits isolés et vacants, puis transformer en poste d’application les postes d’adjoint « lambda » des collègues exerçant en maternelle, en éducation prioritaire ou dans des zones complètement dépourvues de poste de PEMF. L’objectif à terme est d’avoir au moins deux postes de PEMF par circonscription.

 Une rencontre entre les lauréat-es au CAFIPEMF et les équipes des écoles d’application devrait être organisée afin de encourager les collèges à rejoindre les écoles d’application.

Une prochaine réunion se tiendra au mois de novembre 2016. Afin d’approfondir ces débats et d’aborder l’ensemble des problématiques qui concernent la formation initiale, le SNUipp-FSU invitera l’ensemble des PEMF, DEA et CPC à une réunion d’information syndicale la première quinzaine de novembre.


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