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Carte scolaire, il faut réparer et reconstruire l’école

publié le 20 décembre 2012

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Cette année, les opérations de carte scolaire vont prendre un tour qu’on avait oublié depuis longtemps. La rentrée 2013 devrait se faire avec des postes supplémentaires. 3.000 postes sont inscrits au budget pour le premier degré. L’académie de Paris pourrait se voir dotée de trente à cinquante postes supplémentaires à la rentrée prochaine. Bien que l’on puisse se réjouir de retrouver des dotations positives pour assurer les besoins des écoles, cela restera malgré tout insuffisant pour rétablir les postes supprimés depuis 5 ans et assurer une véritable refondation de l’école.

Rétablir les Rased

En 4 ans, 145 postes de Rased ont été supprimés sur les 420 que comptait l’académie de Paris à la rentrée 2008. Si on exclut les 36 postes « Sout » créés pour sédentariser les Rased, ce sont 109 postes qui ont été supprimés soit 26 %. Les psychologues ayant été plutôt épargnés par ces mesures, si on ne prend en compte que les postes G, E, S cela porte le pourcentage de suppression à 35%. 4 Circonscriptions n’ont plus de maîtres G et 4 circonscriptions n’ont qu’un seul maître E. La première des choses serait de rétablir là où il n’y en a plus des Rased complets.

Abonder le remplacement

La brigade de remplacement a perdu 67 postes depuis deux ans. Cela s’est traduit par des situations très difficiles dans les écoles lorsque plusieurs enseignants étaient malades. Cela a aussi entraîné une baisse importante de la formation continue. Cette situation ne peut plus durer. Il faut que l’académie de Paris retrouve des moyens suffisants de remplacement pour que les situations difficiles vécues par les écoles l’an passé ne se reproduisent plus.

Abaisser les effectifs

Les maternelles bourrées à 30 par classe, des classes à niveaux multiples en augmentation en élémentaire, un écart non significatif entre élémentaire hors éducation prioritaire et élémentaire en éducation prioritaire, voilà à quoi l’académie devrait consacrer une partie des moyens qu’elle recevra du ministère. D’ailleurs cette préoccupation de la baisse des effectifs figure en première place des actions à mener dans l’enquête que le SNUipp-FSU a réalisé auprès de 24.000 collègues.

Instaurer les maîtres supplémentaires

Un maître supplémentaire pour 5 classes était une revendication portée depuis longtemps par la profession. Elle a parfois été mise en œuvre de manière très limitée sous des appellations diverses : soutien lecture, poste Zep, CP à 10. Ces timides tentatives d’expérimenter un autre fonctionnement au sein des écoles n’ont pas fait long feu. Au fil du temps ces postes ont été « récupérés » pour accompagner la hausse démographique bien avant l’instauration de la règle du non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite.
Pourtant c’est bien à une rupture du « un maître, une classe » qu’il faut s’atteler si l’on veut modifier le fonctionnement de l’école. C’est en apportant des moyens supplémentaires et en mettant en œuvre une autre manière de les utiliser que l’École pourra avancer vers la réussite de tous les élèves.

Alerter le SNUipp-FSU

Les opérations de carte scolaire vont débuter au mois de janvier une fois la dotation ministérielle connue. Elles ont pour but de procéder aux ouvertures et fermetures de classes, de postes spécifiques (Rased, brigades, …) en tenant compte de l’évolution des effectifs et de la dotation ministérielle. Alerter le SNUipp-FSU Paris si vous pensez que votre école risque une fermeture où si votre demande d’ouverture n’était pas prise en compte.


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