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Les retraités ont besoin du syndicat… et le syndicat a besoin des retraités ! Contribution de la Commission départementale des retraité-es

publié le 17 juin 2021

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Il ne faut pas s’y tromper : les « communicant-es » du gouvernement sont particulièrement actif-ves concernant les retraité-es, présenté-es tantôt comme des privilégié-es, riches et égoïstes qui n’auraient pas vraiment souffert, économiquement, de la crise sanitaire… tantôt comme des personnes fragiles, isolées, qu’il faut protéger, enfermer ou confiner… et qui représentent une charge pour la société*…
Cette campagne d’opinion vise à faire accepter par la population la remise en cause de la retraite comme un droit des salarié-es, et à faire reculer plus d’un demi-siècle de solidarité entre les générations… Ces images pèsent également sur la propre perception d’eux-mêmes de nombreux retraité-es !

* Un tiers des retraité-es actuel-les, tous secteurs confondus, soit 5,7 millions, perçoit une pension inférieure à 1 000 euros brut par mois, les femmes constituant les trois quarts de ce bataillon et les travailleurs non-salarié-es un peu moins de la moitié.

Retraité-e et syndiqué-e… cela a un sens !

Les retraité-es ont des revendications qui leur sont propres : évolution du niveau des pensions, pouvoir d’achat, reconnaissance de leur place dans la société…
Ils-elles participent également à la construction d’une société plus juste, plus solidaire, et plus démocratique. La seule concession du gouvernement a été de créer un Secrétariat d’état à l’Autonomie (moins de 15 % des retraité-es concerné-es aujourd’hui par la perte d’Autonomie !).
La perte d’autonomie est effectivement un « risque de la vie » important, qui devrait d’ailleurs être inscrite dans la branche maladie de la sécurité sociale… et non pas livrée aux marchés financiers comme le prévoit le gouvernement.

Le syndicat doit mener cette bataille de la reconnaissance de la place des retraité-es dans la société ; à commencer par la création d’un Secrétariat d’état au sein du Ministère du travail (et non pas des Affaires sociales !), où se négocieraient le niveau des pensions et l’ensemble des droits des retraité-es.

Concernant les pensions le SNUipp et la FSU disent que les retraité-es doivent pouvoir « vivre avec leur temps », et par conséquent leur pension doit évoluer au même rythme que le salaire moyen !

Se syndiquer à la retraite… c’est utile aussi pour le syndicat !

Les retraité-es sont, d’une façon générale des transmetteurs de mémoire (enfants, petits-enfants, vie associative, etc…)… Ils-elles le sont également dans le syndicat en transmettant la mémoire des luttes, et des conquis sociaux !
Le gouvernement, ses idéologues et ses communicant-es, tendent constamment le piège de la division. Division entre actif-ves et privé-es d’emploi, entre fonctionnaires et salarié-es du privé… entre actif-ves et retraité-es.
Le SNUipp et la FSU répondent à cette provocation : actifs et retraités, syndiqués ensemble !

De la même façon, le gouvernement tente d’opposer les diverses associations et amicales de retraité-es, et les syndicats qui défendent les pensions, le pouvoir d’achat, les services publics, etc…
Le SNUipp et la FSU mettent en échec cette tentative de nuire au syndicalisme retraité.

Ce que nous mettons en œuvre ensemble, actif-ves et retraité-es, c’est la transformation de la société vers plus de justice sociale et de solidarité : droit à une retraite décente, à la santé, au logement, droit aux transports, à la culture...

Annick Concina et Lionel Allain, Commission départementale des retraité-es.


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