Au sommaire
publié le 29 septembre 2016
Depuis le début de l’année, le Ministère communique sur la sécurité des écoles. La position du SNUipp-FSU est claire : entre le déni et la psychose, il est indispensable de trouver le juste milieu. Par ailleurs, notre syndicat n’a de cesse de demander à ce que les collègues soient accompagnés et que les responsabilités de chacun soient clairement établies. C’est dans ce contexte que le CHSCT académique s’est réuni le 26 septembre. Pour mémoire, le CHSCT regroupe des représentant-es du personnel, la Secrétaire générale, le Dasen 1er degré, le Dasen 2nd degré et le Service d’hygiène et sécurité du rectorat (SHS).
Le SNUipp-FSU a commencé par pointer la confusion qui règne dans certains endroits sur les consignes concernant le type d’exercice (confinement ou évacuation). Il a aussi relayé la demande d’un document type vademecum pour aider les collègues à répondre aux angoisses des élèves lorsque cela se pose. Par ailleurs, pour notre syndicat, les collègues n’ont pas les compétences pour construire la procédure à suivre en cas d’intrusion, il a donc demandé à ce que la mission de prévention et de communication des commissariats (MPC) puisse passer systématiquement dans chaque école pour appuyer les directeurs/trices.
De plus, les collègues ont parfois du mal à joindre le commissariat : le Dasen a demandé à ce que ce type de problème soit systématiquement remonté.
Enfin, après avoir souligné le problème de l’alarme qui n’existe toujours pas, le SNUipp-FSU a souligné un problème de sécurité majeur qui est que les écoles sont ouvertes à tout le monde, et que souvent le directeur/trice n’est pas informé des remplacements ou interventions prévues. L’académie l’a bien noté et a rappelé qu’ils avaient à nouveau posé la question de la formation des gardiens et de la carte professionnelle pour les agents de la Ville.
En réponse, le Dasen a affirmé sa volonté de ne pas multiplier les circulaires pour ne pas ajouter à la confusion. Il a donné des consignes écrites précises aux IEN pour répondre aux directeurs/trices. L’académie a repéré trois problèmes :
– la mairie n’est pas systématiquement associée lors des déplacements des MPC. Selon le Dasen, il faut faire très attention à faire passer les mêmes règles de sécurité pour tous les temps (scolaire et périscolaire) et à veiller au moment de transfert de responsabilité
– la question de l’alarme qui, si elle est discutée sérieusement au niveau des collectivités locales, n’est toujours pas résolue. L’Inspecteur hygiène et sécurité a rappelé que les discussions avançaient (sic !), que les budgets étaient présents mais que même si le choix aboutissait, la mise en place prendrait du temps ne serait-ce qu’à cause des problèmes de fourniture. C’est le cas actuellement avec les visiophones qui sont en rupture.
– il faut bloquer les portes et non pas les verrouiller avec la pose de verrous pour ne pas être confrontés à d’autres problèmes de sécurité.
De son côté, le service Hygiène et sécurité (SHS) du rectorat prévoit un accompagnement systématique des nouveaux directeurs/trices ainsi qu’une disponibilité pour répondre aux sollicitations de ceux/celles-ci. Le SHS précise qu’il agit dans son domaine de compétences (prévention des risques) qui n’est pas le même que la MPC, cette dernière est seule compétente par exemple sur les repérages pour une évacuation éventuelle.
Concernant l’exercice, le SHS rappelle qu’il s’agit bien d’un exercice de type « se cacher » et non de type « s’enfuir ». L’exercice « s’enfuir » ne peut se faire qu’après conseils de la police et diagnostique de sécurité réalisé par la CASPE : il ne faut pas qu’un risque en entraîne un autre. Il rappelle aussi qu’il s’agit d’acquérir des réflexes même si l’on sait qu’une situation réelle sera forcément différente de ce que l’on a pu pratiquer comme exercice : « C’est l’évènement qui créé la réaction ». Le directeur/trice doit se placer en situation d’observateur du déroulement de l’exercice. En attente d’une alarme spécifique, la consigne est de fixer une heure précise à laquelle l’exercice se déclenche.
Concernant les PPMS, le Dasen a rappelé que les nouveaux formulaires PPMS étaient disponibles mais que les collègues qui avaient déjà fait l’exercice pouvaient se contenter d’annexer la partie « intrusion ». Le SNUipp-FSU l’a interrogé sur la suite donnée à ces « Fiches d’évaluation de l’exercice PPMS Attentat/Intrusion dans les locaux de l’école ». Il a répondu que cela devait remonter aux niveaux des IEN qui en feront une synthèse afin d’améliorer ce PPMS.