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Salaires Assez d’annonces, des actes !

publié le 16 mai 2019

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Salaire de début de carrière à 2000 €, rémunérations trop faibles, mise en place d’un observatoire … Le locataire de la rue de Grenelle ne manque jamais l’occasion de rappeler que les enseignantes et les enseignants français ne sont pas assez rémunérés… Pour autant, d’annonces en annonces, les personnels et particulièrement les PE ne voient toujours rien venir.

Aussi le SNUipp-FSU dans un courrier s’adresse à nouveau au ministre afin de lui demander de présenter un calendrier et des modalités concrètes d’augmentation salariale tant attendues par les personnels.

Le syndicat lui rappelle qu’en effet le salaire des enseignants et enseignantes du primaire est de 16% inférieur à celui de leurs homologues des autres pays de l’OCDE, un écart qui monte à 29% quand on le confronte aux onze pays comparables.
Enfin dans le même courrier, le SNUipp-FSU lui rappelle que les personnels enseignants du primaire rémunérés à leur sortie du concours à peine 20% au dessus du SMIC stagnent encore les premières années d’exercice. Un fait qui n’est pas sans lien avec la perte d’attractivité du métier.

Le courrier au ministre

Monsieur le Ministre,

Vous avez fait à différentes reprises des annonces concernant la revalorisation de la rémunération des enseignantes et enseignants du premier degré.

En effet, leur salaire est inférieur de 16% à la moyenne des salaires des enseignantes et enseignants du primaire dans les pays de l’OCDE. Et l’écart est encore plus grand, 29%, quand la comparaison est faite avec les onze pays comparables qui réussissent mieux aux évaluations in-ternationales, notamment en termes de réduction des inégalités.

Les mesures prises ces dernières années (ISAE, Hors classe, PPCR…) n’ont pas permis de rattraper ce retard. Le SNUipp-FSU vous a alerté à différentes reprises à ce sujet depuis votre entrée en fonction. Le salaire de début de carrière se situe 20% au-dessus du SMIC et stagne les premières années d’exercice, alors que le recrutement se fait au niveau du master. Ainsi, chaque année, des places au concours restent vacantes parce qu’à des déroulés de carrière peu attractifs, s’ajoutent la dévalorisation et le manque de reconnaissance du métier, ainsi que des conditions de travail difficiles surtout en début de carrière. La perte d’attractivité du métier est de plus en plus prégnante. Elle s’inscrit également dans le cadre plus général du rapide retour sur le gel du point d’indice et du nécessaire rattrapage des pertes salariales de ces dernières années.

L’Éducation nationale et particulièrement le premier degré sont régulièrement présentés comme une priorité nationale par le gouvernement et par vous-même. Vous avez tout récemment annoncé votre volonté de porter le salaire de début de carrière à 2 000 € pour tous les profes-seurs. Cette revalorisation doit bien évidemment être étendue à l’ensemble des professeurs des écoles.

Nous vous demandons de ne pas en rester aux annonces et de présenter le calendrier et les modalités de cette augmentation salariale très attendue par les personnels. C’est une urgence.

Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de nos respectueuses salutations.


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