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Formation continue pendant les vacances ? Inacceptable !

publié le 16 mai 2019

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Lors d’un groupe de travail qui s’est tenu le 3 avril, le ministère a présenté aux organisations syndicales un projet de texte qui autorise des formations continues rémunérées pendant les périodes de vacance des classes. Ce décret est rédigé, sans conteste, pour pouvoir être étendu dès que nécessaire. Le SNUipp-FSU s’oppose à ce projet qui renvoie hors des obligations réglementaires de service une formation continue indispensable pour le développement professionnel.

Un projet de décret et son arrêté ont été présentés aux organisations syndicales lors d’un groupe de travail le 3 avril au ministère. Ils seront à l’ordre du jour d’un prochain Comité technique ministériel. Prétextant une urgence réglementaire d’une formation diplômante au numérique pour présenter un projet de décret qui introduit une formation pendant les vacances.

La porte ouverte aux formations pendant les vacances

Le projet de décret (portant création d’une allocation de formation aux personnels enseignants relevant de l’éducation nationale dans le cadre de formations pendant les périodes de vacance de classes) fixe une allocation pour des formations « à l’initiative de l’autorité compétente ou après son accord » et « n’excédant pas cinq jours ». Les représentants du personnel ont exigé a minima que ce soit sur la base du volontariat.
Pour le SNUipp-FSU, ce décret est la porte ouverte à la formation des enseignants en dehors du temps de travail ou plutôt du temps élèves car même la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) reconnaît 11 jours travaillés pour les PE sur les petites vacances.

Du volontariat à l’injonction ?

Ce décret constitue un précédent qui n’est pas borné dans son usage. Le SNUipp-FSU sait bien que le volontariat n’y suffira pas car il n’évitera pas les injonctions déguisées. Il a rappelé que la vacance de classe est nécessaire pour se ressourcer et récupérer et que le problème ne se poserait pas si une formation continue avec remplacement par des brigades ou des stagiaires-fonctionnaires était assurée par l’état-employeur, comme c’était le cas il y a quelques années.

Des formations rémunérées

Pour assurer ces formations hors ORS, l’état trouve les moyens et rémunère à 20 euros bruts de l’heure, soit 60 euros par demi-journée et 120 euros par jour. C’est donc bien une question de choix. Les mobilisations de ces derniers mois montrent que les enseignants et les enseignantes ont besoin à la fois d’une reconnaissance salariale mais aussi de formation sur le temps de travail. Deux objets de revendication dont le gouvernement doit s’emparer rapidement.


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