Au sommaire
publié le 16 septembre 2016
Le SNUipp-FSU est intervenu fortement auprès du Dasen au moment de la parution de la circulaire de rentrée « 108h ». Cette circulaire laisse à penser que les enseignant-es parisien-nes ne font pas leurs heures et jette la suspicion sur leur engagement professionnel. Ce type de tableau n’avait pas été vu à Paris depuis 2008 sous le Ministre Darcos, la mobilisation des enseignant-es parisien-nes avait amené le rectorat à abandonner cette pratique. L’impression désagréable que laisse cette circulaire est d’autant plus tenace qu’elle intervient après la circulaire sur les autorisations d’absence. Suite à l’interpellation du SNUipp-FSU, le Dasen avait indiqué qu’il ne s’agissait pas pour lui d’accentuer le contrôle sur les enseignant-es, mais qu’au contraire, cela manifestait une certaine confiance à leur égard puisqu’il n’y aurait plus de contrôle a priori avec l’envoi de tableaux aux IEN. Les représentant-es du personnel lui avaient alors rétorqué que la forme de la circulaire et le tableau demandé ne reflétaient pas cette démarche. Le Dasen avait indiqué en CAPD que ce tableau ne pouvait être exigé contrairement à ce qui est indiqué dans la circulaire. Loin d’être une ouverture, ce n’est que l’application de la réglementation. Il est fort dommage que les représentant-es du personnel aient dû batailler pour obtenir le strict respect des droits de nos collègues.
Toutes les circonscriptions ne fonctionnent pas de la même manière et les relations entre les enseignant-es et la hiérarchie n’y sont pas du même ordre. Par conséquent, si ce nouveau positionnement académique n’a heureusement induit aucun changement dans un certain nombre de circonscriptions, dans d’autres, la hiérarchie s’est engouffrée dans cette nouvelle orientation. Florilège non exhaustif :
Lors d’une audience avec le Dasen le 15 septembre, le SNUipp-FSU a dénoncé ces nouvelles pratiques. Il a été répondu que ce n’est pas une demande académique. Dont acte. Cependant, pour le SNUipp-FSU, il revient au Dasen de rappeler la réglementation en la matière.
Le SNUipp-FSU appelle donc les collègues à ne pas répondre à ces différentes injonctions et à contacter le syndicat en cas de problème pour que les représentant-es du personnel interviennent. Le syndicat rappelle que la seule obligation réglementaire est d’être en capacité de justifier l’accomplissement de ses heures de service. Notre temps de travail ne cesse d’augmenter, le syndicat soutient donc et encourage les collègues qui noteraient l’ensemble de leurs heures afin de bien faire comprendre à la hiérarchie que loin de chômer, les professeurs des écoles dépassent largement les 27h hebdomadaires dont les 108h !
A l’opposé d’un contrôle accru et tatillon, le SNUipp-FSU revendique du temps, des moyens et de la confiance ! Dans ce contexte, la campagne nationale sur les APC prend tout son sens.