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Université de printemps 2025 Jeudi 5 et vendredi 6 juin 2025

publié le 12 janvier 2025

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En complément de l’Université d’automne de la FSU-SNUipp organisée tous les ans, la FSU-SNUipp Paris organise son Université de printemps. En réunissant chercheurs-chercheuses et enseignant-es pour des conférences et débats, la FSU-SNUipp poursuit son ambition de participer à la transformation d’une école en quête de réussite de tous-tes les élèves, en agitant et alimentant la réflexion professionnelle.

Ces journées ont également pour but de permettre aux enseignant-es de prendre du recul et de reprendre la main sur leur métier. L’Université de printemps est un temps de formation et de réflexion ouvert à toutes et tous, syndiqué-es ou non, et entre dans le cadre de la formation syndicale à laquelle chaque enseignant-e a droit.

Pour pouvoir y participer, il suffit d’envoyer une demande d’autorisation d’absence à son IEN au plus tard un mois avant (lettre type et procédure détaillée dans cet article : https://75.snuipp.fr/?Calendrier-et-programme-des-RIS-et ).
Attention, il faut donc l’envoyer avant le lundi 5 mai. Afin de ne pas oublier, nous vous invitons à envoyer votre courrier dès maintenant.

Nous vous remercions de vous inscrire auprès du syndicat par mail.


Modernisation managériale et attaque du sens du travail

Jeudi matin de 9h à 12h

Intervenante : Danièle LINHART


Danièle Linhart est sociologue. Directrice de recherche au CNRS et professeure à l’université Paris X, elle s’intéresse particulièrement à la question de l’évolution du travail et de l’emploi.


La mobilisation des salarié-es au travail, (orchestrée par les directions relayées par les DRH ), se fait désormais à partir d’une socialisation par la compétition. Il faut être plus fort que les autres, s’affirmer comme un talent, comme une personne sur laquelle la direction peut miser, et ces défis permanents accompagnent l’entrée et la carrière de chacun-e. Si chacun-e est en concurrence avec tous-tes les autres, il est également en concurrence avec lui-même. Car il faut « grandir », viser l’excellence, se dépasser, se transformer, déployer au fond de soi des ressources nouvelles, insoupçonnées pour accéder à la reconnaissance de sa hiérarchie et sa propre satisfaction. Chacun doit développer en lui l’affect, les émotions, les sentiments et sensations les plus à mêmes de permettre les récompenses managériales, censées définir la vraie valeur. En ce sens, nous sommes sur la voie d’une véritable transformation de la socialisation et du sens du travail. Il ne correspond plus à une expérience collective où l’on coopère avec d’autres pour répondre aux besoins d’autrui et contribuer à la pérennité de la société. Le travail n’est plus un enjeu commun politique et social où l’on partage les efforts, pour une finalité commune. Il n’est plus la mise en œuvre de métiers avec leurs règles et leurs valeurs. Désormais, il s’agit de satisfaire sa hiérarchie, sa direction et de se satisfaire soi-même dans une dynamique purement individuelle et de plus en plus narcissique. Mais ces aspirations vont venir se fracasser contre la rationalité de la rentabilité maximale à court terme débouchant sur une organisation du travail fortement prescriptive où la contrainte et le contrôle sont omniprésents. Et sur une pratique systématique du changement qui met en obsolescence les connaissances et l’expériences accumulées par les professionnels. C’est, d’un côté, une avalanche de procédures, protocoles, nomenclatures, codifications, méthodologies, processus, reportings, le plus possible quantifiés censés encadrer le travail de la façon la plus efficace possible, et de l’autre des bourrasques de réformes et de changements qui se succèdent à un rythme effréné.


Philosopher avec les enfants grâce à la littérature de jeunesse

Jeudi après-midi de 13h30 à 16h30

Intervenant : Edwige CHIROUTER


Edwige Chirouter est professeure des Université en philosophie de l’éducation à l’université de Nantes. INSPE. Elle est titulaire de la Chaire UNESCO : "Pratiques de la philosophie avec les enfants, une base éducative pour le dialogue interculturel et la transformation sociale" : https://chaireunescophiloenfants.univ-nantes.fr/
Sa dernière publication est parue sous le titre "A quoi pense la littérature jeunesse : des enfants, des questions, des histoires." à L’école des lettres.


Il n’y a pas d’âge pour se poser des questions philosophiques et apprendre à penser. Les pratiques de la philosophie à l’école primaire se développent partout dans le monde - et en France en particulier - depuis une trentaine d’années. Ces pratiques dès le plus jeune âge visent à développer une pensée critique et complexe, la coopération intellectuelle et une forme d’humilité face aux grandes questions intemporelles et universelles. Elles participent ainsi à la construction d’une citoyenneté éclairée.


La littérature est une excellente médiation pour aborder des questions philosophiques. Que ce soit pour les enseignants, les éducateurs ou les parents, lire une histoire abordant la notion permet de mettre une bonne distance affective pour oser prendre la parole et penser. La conférence exposera les différents enjeux et dispositifs de la philosophie avec les enfants et montrera comment la littérature (de jeunesse) peut être une médiation très féconde dans ces ateliers.


Ce que fait l’école inclusive au groupe professionnel des professeur-es des écoles

Vendredi matin de 9h à 12h

Intervenant : Florence LEGENDRE


Florence Legendre est sociologue et maîtresse de conférences, à l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA), elle est également membre du CEREP (Centre d’Étude et de Recherche sur les Emplois et la Professionnalisation).


La mise en œuvre de « l’école inclusive » débouche sur un élargissement du domaine du handicap à l’école primaire. L’extension de la scolarisation en classe ordinaire des élèves catégorisés comme « en situation de handicap » ou à « besoins éducatifs particuliers » se traduit par une augmentation de la charge de travail des professeurs des écoles. Parallèlement, elles et ils font face à une moindre reconnaissance de leurs compétences et à une réduction de leur autonomie dans le cadre plus large de la mise en œuvre d’un « nouveau management public ». L’imposition par l’employeur d’une transformation de la professionnalité enseignante participe ainsi de la dégradation de leurs conditions de travail. Malgré ces constats alarmants, le corps professionnel résiste.


Synthèse des débats et questions d’actualité

Vendredi après-midi de 13h30 à 15h


Cette dernière partie de l’Université de printemps a pour but d’effectuer la synthèse des interventions et des débats et de tracer des perspectives pour la suite. Nous aborderons également toutes les questions éducatives d’actualité et celles concernant notre carrière.


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