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Retour sur les GT formation, outils numériques et responsabilité des 108h Compte-rendu de la troisième réunion plénière du GADE du jeudi 4 mars 2021

publié le 11 mars 2021

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La troisième réunion plénière du Groupe académique sur la direction d’école (GADE) s’est tenue le jeudi 4 mars 2021 en présence de représentant-es des personnels, de directeur-trices désigné-es par l’Administration et d’une partie de la direction académique dont le Recteur – M. Kerrero, le Dasen 1er degré – M. Teulier, l’adjointe au Dasen 1er degré – Mme. Mary, la DRH 1er degré – Mme Geny-Guery et le référent direction de l’Académie – M. Diot.

Cette troisième réunion avait pour objectif de faire l’état des lieux des discussions suite aux trois précédents groupes de travail (GT) sur la formation, la problématique du numérique dans l’exercice des fonctions de direction et l’organisation et la responsabilité des directeur-trices dans la mise en place des 108heures.

Lire aussi les compte-rendus
 du premier GADE du 14 septembre
 du groupe de travail spécifique sur les outils numériques du 3 novembre
 du deuxième GADE du 30 novembre

Un train peut en cacher un autre

La direction académique a tenu à démarrer cette réunion par le rappel des objectifs du GADE cette année. Les différents GT et plénières auraient pour but de permettre aux directeur-trices de se recentrer sur leurs missions premières, celles du pilotage de leur école d’exercice.

Il semble évident que d’autres objectifs que l’amélioration des conditions de travail des directeur-trices rentrent dans l’équation.
Sinon, comment interpréter le travail amorcé autour de la responsabilité de la mise en place des 108h et le GT prévu en période 5 sur la charte de confiance entre les IEN et les directeur-trices ?

Pour le SNUipp-FSU Paris, la mise en place du GADE et les avancées dans l’amélioration les conditions de travail des directeur-trices qui peuvent en découler est indispensable.
Cependant, notre syndicat dénonce la présence de discussions sur des thèmes qui s’apparentent à des délégations de compétences relevant normalement des IEN et ce, alors même que la loi Rilhac n’a pas été adoptée.

La question du numérique toujours en chantier

Mme Oyarzabal-Caffiaux – IEN numérique - a présenté les différentes avancées mises en place suite aux précédents groupes de travail « numérique » du GADE.

 Offres de webinaires et temps de formation pour aider les directeur-trices à prendre en main des outils académiques ;
 Commandes passées pour l’envoi de micros, enceintes de table et webcams dans les écoles non pourvues ;
 Pour les écoles maternelles inscrites dans le dispositif PCN, dotation d’ici la fin de l’année scolaire d’une valise de 10 tablettes, de deux bornes Wifi et d’un ordinateur portable par classe ;
 Installation de logiciels de visio et de communication ;
 Poursuite du travail sur la compatibilité entre GIPSI et ONDE pour éviter les doubles saisies.

Le SNUipp-FSU Paris s’est félicité de cette amorce dans la résolution des problématiques liées au numérique rencontrées quotidiennement par les directeur-trices.
Cependant, il a rappelé à l’Académie que les écoles parisiennes font toujours face à un manque de matériel et qu’il est criant dans certaines d’entre elle. Les écoles maternelles exclues du plan de relance numérique en seront d’ailleurs les grandes oubliées.

Le SNUipp-FSU Paris a aussi soulevé que la migration Windows 7 vers Windows 10 se fait toujours attendre même si le Rectorat s’était engagé à ce que ce soit terminé avant les vacances d’hiver.
Les différentes fonctionnalités (Onde, Gipse, Facil’Familles, Ed@l) ne permettent pas non plus de travailler correctement. Les fonctionnalités du portail académique n’ont pas non plus été améliorées. Son moteur de recherche ne fonctionne que partiellement. À chaque recherche, c’est une énorme perte de temps pour les directeur-trices.

La question du numérique est toujours en chantier et pour le SNUipp-FSU Paris, force est de constater que les groupes de travail se suivent mais que les problèmes restent.

Une offre de formation renforcée mais pour quelles finalités ?

Depuis la tenue des précédents groupes de travail sur la formation, plusieurs actions ont été mises en place par l’Académie :

 Objectif d’amélioration de la lisibilité d’Inform@lire ;
 Offre de formation spécifique construite dans les 18h d’AFC et plus lisible du point de vue des contenus ;
 Offre complémentaire de 9 modules directement adressés par courriel aux directeur-trices.

Le SNUipp-FSU Paris continue de s’interroger sur la finalité de certaines des offres proposées cette année.
Que penser du contenu de la formation intitulée « Développer ses missions RH de proximité » qui propose de « découvrir et s’approprier une méthode structurante pour mener à bien ses entretiens « professionnels » ?

Pour le SNUipp-FSU Paris, l’Académie ne doit pas se tromper de cible ! Cette nouvelle offre de formation doit vraiment aider les directeur-trices en répondant à leurs missions actuelles et non pas à celles des personnels de direction du secondaire.

Par ailleurs, le SNUipp-FSU Paris déplore le fait que l’Académie confonde formation et auto-formation. Pour certaines offres, 10 des 12h de formation ont eu lieu sur Magistère en auto-formation et seulement 2h ont été animées par des ERUN.

Mise en place et responsabilité des 108h – un pied dans la loi Rilhac

Le SNUipp-FSU Paris a tenu à préciser à l’Académie que la question des 108h, même si elle est évoquée dans la circulaire de rentrée du 25 août 2020, relève de la délégation de compétences d’IEN – délégation proposée par la loi Rilhac mais non adoptée.

La circulaire du 25 août sur la direction d’école indique que « les directeurs d’école ont, avec les équipes pédagogiques, la pleine responsabilité de la programmation et de la mise en œuvre des 108 heures dans le respect de la répartition réglementaire ».
Dans les faits, quelques-unes de ces heures relèveraient toujours de la responsabilité de l’IEN et de l’équipe de circonscription. C’est par exemple le cas des 18h de formation continue.

Le SNUipp-FSU Paris a tenu à rappeler que la construction d’une équipe au sein d’une école passe aussi par des formations communes sur temps scolaire et répondant aux besoins de l’école.
Actuellement, les 18 heures ne répondent absolument pas à ces besoins, les heures de formation continue étant essentiellement consacrées aux fondamentaux.


Même si « le respect de la répartition réglementaire » demandé par la circulaire n’entrainerait que peu de changements par rapport à ce qui est déjà mis en place dans les écoles, le SNUipp-FSU Paris dénonce le transfert de cette responsabilité des IEN aux directeur-trices.
Sous ces airs de « libre organisation », cette délégation de compétence est bien un pas de plus vers un statut tant désiré par le gouvernement mais rejeté par une très large majorité de la profession que ce soit par les directeur-trices ou les adjoint-es.

Les prochains GT prévus par l’Académie

Ils porteront sur :
 la poursuite du travail sur les 3 domaines de réflexion abordés dans les précédents GT en donnant plus de place au sujet des 108h qui n’a bénéficié que d’un seul GT
 l’allègement des tâches dans la fonction de direction
 la Charte de confiance

N’hésitez pas à nous faire remonter vos problèmes, demandes ou propositions !


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