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Le SNUipp-FSU revendique pour Paris...

publié le 21 mars 2011

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Le SNUipp est opposé aux modalités actuelles de recrutement avec entretien et liste d’aptitude.
La situation de la direction à Paris est différente de celle des autres départements de par la prise en charge communale des décharges.
N’oublions pas qu’une crise de la direction d’école secoue tous les autres départements depuis plusieurs années. Elle ne trouvera un terme que si du temps est accordé afin toutes les écoles bénéficient d’une décharge pour leur fonctionnement.

Texte adopté par le congrès de juin 2009 du SNUipp-FSU Paris

Direction d’école : des revendications claires au service de l’école, des élèves et des personnels

Ces dernières années, les conditions d’exercice des directeurs d’école se sont nettement dégradées avec un alourdissement conséquent de la charge de travail : scolarisation des élèves en situation de handicap, PPMS, tutorat des EVS, stage filé des PE2, base élèves, goûters récréatifs, commandes de fournitures ...
Depuis 2007, les directeurs et directrices sont en première ligne pour la mise en place des réformes imposées à marche forcée : aides personnalisées, stages de remise à niveau, SMA… Les pressions hiérarchiques sont de plus en plus fréquentes. Toujours dans l’urgence et la précipitation, avec des tableaux à rendre pour le lendemain de la demande, voire la veille ! Face à un quotidien souvent ingérable, une charge lourde et peu reconnue, le seuil de saturation est atteint pour de nombreux collègues.
L’octroi d’une prime indemnitaire nouvelle comme la rupture d’égalité avec les adjoints devant classe avec la possible attribution d’un point supplémentaire pour l’accès à la hors-classe ne constituent en aucun cas des réponses.
Les directeurs ont avant tout besoin de moyens matériels et humains suffisants et adaptés au fonctionnement d’une école.
À la demande du SNUipp, une table ronde va se tenir entre la Ville de Paris et les organisations syndicales sur les droits et les devoirs des directeurs et directrices d’école à Paris. Il s’agit ici de réaffirmer les revendications du SNUipp au niveau départemental sur cette question.

Le rôle du directeur/directrice d’école à Paris
1- avant tout un enseignant
Même si, bien entendu, il assume un grand nombre de tâches administratives, il ne saurait être question de remplacer le directeur/directrice par un personnel administratif. Les aspects administratifs de cette fonction comportent systématiquement des aspects éducatifs sous-jacents. Cette connaissance de toutes les facettes administratives, sociales et pédagogiques de la réalité lui permet d’effectuer ces tâches dans l’intérêt de l’école et de ses personnels, des élèves et de leur famille. Cette conception du rôle du directeur/directrice s’organise bien évidemment dans le cadre des textes réglementaires qui confient aux directeur/directrices des responsabilités particulières et spécifiques.

2- pas un supérieur hiérarchique
De plus en plus, le travail collectif de l’équipe est une nécessité. Le directeur/directrice est et doit rester pleinement partie prenante de cette équipe. Un statut hiérarchique créerait une fonction supplémentaire de " jugement " et de "rapport " sur le travail des adjoints, fonction incompatible avec l’égale et libre circulation de la parole et des idées au sein du conseil des Maîtres.
Le statut - qui se dessine dans un rapport de commission de l’assemblée nationale rendu public fin 2008 - est un véritable piège : qui peut croire que donner aux directeurs autorité sur les adjoints, au moins au plan administratif, rendrait leur tâche plus aisée ? Cela installerait automatiquement une coupure entre adjoints et directeur entraînant une confrontation quotidienne. Lorsqu’un ICC met en œuvre les directives académiques, il le fait à distance. Le directeur, lui, serait sur place pour essuyer les plâtres et assumer en direct l’impopularité des mesures à mettre en application, même si par ailleurs il les juge néfastes !
Certains demandent un statut non-hiérarchique. Mais quelles en seront les contreparties ? Dans le rapport cité ci-dessus, il est préconisé de « lier le bénéfice du statut pour les directeurs à la mise en place des EPEP » : on ne peut pas être plus clair. Et dans la proposition de loi sur les EPEP, le directeur a, certes, un statut, mais il est nommé par l’IA comme c’est le cas actuellement, donc pas plus à l’abri de ne plus faire l’affaire. D’ailleurs, si cette loi est votée, il y aura beaucoup moins de directeurs d’EPEP que de directeurs d’école aujourd’hui (660 écoles à Paris ne feront pas autant d’EPEP)…
Le SNUipp s’oppose à un statut, hiérarchique ou non, pour les directeurs et directrices d’école.

3- Le temps de décharge au service de l’école
Ce temps est et doit être du temps pour les équipes pédagogiques et éducatives, pour les élèves, pour les familles (aide à la réalisation de projets pédagogiques, écoute des familles, liens entre tous les intervenants…). Autant de tâches qui exigent une personne qualifiée et disponible. Les moyens en temps donnés par la ville de Paris ne sont pas des cadeaux faits aux directeur/directrices, ni du temps accordé pour remplir des tâches administratives communales supplémentaires à celles prévues par les textes. La décharge totale à partir de 5 classes et la demie décharge pour les autres écoles sont un plus pour tout le monde et notamment pour les enseignants et les élèves.

4- coordonnateur, notamment pédagogique, de toute l’équipe
Cette formule doit s’entendre en premier lieu pour les enseignants de l’école. Il coordonne, fédère, facilite les actions pédagogiques menées par les enseignants, PVP compris. Si la spécificité parisienne des PVP est "un plus" pour les écoles élémentaires, les directeurs/directrices doivent pouvoir les considérer comme des membres à part entière des équipes d’écoles, constitutifs des projets pédagogiques de classes et/ou d’école. Les ATSEM en école maternelle, par leur rôle et leur formation (CAP petite enfance), font elles aussi totalement partie intégrante de l’équipe éducative. Les animateurs périscolaires enfin, par leur présence dans les temps complémentaires du temps scolaire, sont à associer pleinement à l’équipe de l’école pour sa part éducative indispensable dans la vie cohérente et harmonieuse des élèves/enfants.

5- Les directeurs/directrices ne sont pas des enseignants supplétifs.
Ils ne doivent nullement être considérés par l’administration comme enseignants supplétifs des brigades de remplacement ou ZIL pour assurer le remplacement des enseignants absents, voire des animateurs, non remplacés.


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