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Le 21 novembre 2024 s’est tenu un Groupe de travail (GT) sur la question de la formation continue. La FSU-SNUipp Pais y a porté la voix des enseignant-es.

Formations imposées

Depuis plusieurs années, la FSU-SNUipp insiste au niveau ministériel pour que les formations maths et français ne soient pas obligatoires, et au niveau académique pour que les 6h autres soient laissées au libre choix de chacun et chacune. La formation en équipe peut permettre de fédérer l’école sur un même projet et rendre son rôle d’animation de la dynamique pédagogique aux directeur-trices d’école, c’était le cas des anciens stages-école par exemple, mais il ne doit pas y avoir de caractère obligatoire. Les enseignant-es peuvent avoir des besoins de formation différents.

À force de répétition dans chaque instance, l’Académie a fini par entendre la revendication de notre syndicat et indique qu’il est possible de choisir individuellement n’importe quel parcours de formation dans les 6h autres.

Remontées des besoins : une vraie chimère

Depuis la création de l’EAFC (École académique de la formation continue, qui a remplacé la DAFOR), l’organisation de la formation continue a changé. La volonté académique affichée est de partir des besoins des équipes pour construire le plan de formation. Cependant la réalité est toute autre !
Combien d’équipes ont réfléchi à leurs besoins et ont demandé des formations sur un sujet en particulier, et se sont vu répondre que ce n’était pas les besoins qui ressortaient des résultats des évaluations nationales et qu’elles allaient plutôt devoir travailler à la résolution de problèmes car cet item était faiblement réussi par les élèves ? Combien d’autres équipes ont demandé une formation sur la gestion des élèves à comportement perturbateur par exemple, mais ont finalement dû s’inscrire à des formations en Arts visuels ou Découverte de l’écrit ?

Mais comment proposer une offre large quand le nombre d’intervenant-es est limité ? L’Académie va même jusqu’à dire que les thèmes des constellations sont décidées par les équipes elles-mêmes.
Pour la FSU-SNUipp, il faut que le Rectorat prenne conscience de la réalité du terrain quant à l’appauvrissement de l’offre de formation continue et aux problèmes récurrents d’organisation.

La place des formateur-trices CPC et PEMF

Pour notre syndicat la formation continue ne peut reposer que sur les épaules des CPC et des PEMF. Les conseiller-es pédagogiques ne peuvent répondre à tous les besoins, l’EAFC doit diversifier les intervenant-es pour diversifier l’offre. Et les CPC ne peuvent être les spécialistes de tout.
De même, les PEMF ont pour mission première l’accompagnement à l’entrée dans le métier. Depuis quelques années ils-elles doivent également intervenir dans l’équipe de circonscription. Pour notre syndicat, rien ne doit être imposé ! La formation des néo-titulaires doit être privilégiée et dans tous les cas pour les animations pédagogiques, le volontariat doit être la règle.

Le Dasen adjoint a affirmé que pour que tout se passe au mieux, les PEMF devaient intervenir dans des animations concernant leur propre cycle ou dans leur domaine d’expertise.
Changement de ton pour l’Académie donc, puisque des PEMF avaient pu se trouver en difficulté vis à vis d’IEN qui imposaient des animations. La FSU-SNUipp sera très vigilante pour que les propos du Dasen adjoint soient appliqués en circonscription.

Il a également reconnu qu’il n’était pas non plus question de mettre les CPC en difficulté dans certains domaines, et que le cas échéant il pouvait être fait appel aux CPD et aux conseiller-es référent-es.

Délais de convocation et impossibilité de suivre la formation

Notre syndicat a rappelé que sans calendrier connu au moment de l’inscription en formation, il ne pouvait pas être demandé aux enseignant-es de se rendre disponibles au pied levé pour des formations.
L’Académie s’est fixé un délai pour envoyer les convocations : 2 semaines avant la date de la formation. Elle indique que les dates de conférences sont connues au moment de l’inscription, en général. La FSU-SNUipp a noté qu’il y avait eu une amélioration sur ce sujet, mais de trop nombreuses convocations arrivent dans un délai bien inférieur, voire 2 jours avant la formation.

Si vous êtes convoqué-e à la dernière minute et que vous ne pouvez pas vous rendre à la formation nous vous conseillons de nous contacter et d’écrire à votre IEN et à l’EAFC ce.eafc@ac-paris.fr pour indiquer que dans ces conditions vous ne pouvez vous rendre en formation.

L’Académie annonce également réfléchir à la mise en place d’un système numérique de contrôle des présences aux formations. C’est un grand non pour notre syndicat ! Pour des raisons pratiques (Qui va gérer le pointage ensuite ? Hors de question que cette tâche s’ajoute à toutes les autres déjà prises en charge par les CPC !), mais aussi parce que le « flicage » des absences ressemble bien trop aux sous-entendus insupportables sur le prétendu « absentéisme » des enseignant-es. Que l’Académie fasse en sorte que la qualité et l’organisation de la formation soient grandement améliorées et elle verra que les professeur-es des écoles sont ravi-es de pouvoir se former tout au long de la carrière !

Autres sujets évoqués à la demande de la FSU-SNUipp

– Suite aux demandes répétées, dans toutes les instances, y compris en F3SCT (suite à de très nombreuses fiches RSST), le Service de l’école inclusive (SEI) travaille à étoffer l’offre de formation sur la gestion des élèves à comportement perturbateur.

– L’Académie reconnaît les fortes difficultés de remplacement, mais assure que les formations statutaires seront maintenues (direction, CAPPEI…) et que les jours de pondération en REP+ ne serviront pas de variable d’ajustement.

– Les personnels à temps partiel doivent participer aux formations à la hauteur de leur quotité de travail et ont le choix des heures qu’ils-elles suivent. Il ne peut leur être demandé de suivre obligatoirement les heures de français ou de maths et d’abandonner les heures « autre » par exemple.

– Une formation à l’encadrement de la natation est proposée, elle n’est pas obligatoire.

– Il n’y a pas d’obligation à accueillir des collègues dans sa classe dans le cadre d’une constellation.

– L’Académie doit prévoir des lieux suffisamment grands pour accueillir tous-tes les inscrit-es à une formation, ou doit en limiter le nombre d’inscriptions possibles.

– L’Académie envisage de proposer des formations aux nouveaux-elles brigades pour faciliter la prise de fonction l’année prochaine.

Tout au long de l’année, la FSU-SNUipp Paris organise des Réunions d’information syndicales (RIS) sur des thèmes spécifiques (mouvements inter et intra, CAPPEI, Rased, direction, retraite...) mais aussi générale sur l’actualité de notre métier. Il est possible de déduire jusqu’à 9h des 18h d’animation pédagogique en participant à des RIS, y compris des heures que certain-es IEN appellent obligatoires (constellations, maths, français).
Voir notre article dédié pour connaitre les dates des prochaines RIS.