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Conditions de travail dégradées pour les formatrices et formateurs Compte-rendu de l’audience du 14 octobre 2021

publié le 17 octobre 2021

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À sa demande, le SNUipp-FSU a été reçu le 14 octobre en audience par le Dasen, M. Teulier et par la Dasen adjointe, Mme Mary afin d’échanger sur les conditions difficiles d’exercice des formateur-trices du 1er degré en cette rentrée. Un certain nombre de points ont pu être mis sur la table lors de cette rencontre.

PEMF : le coût exorbitant de l’application de la réforme de la formation à marche forcée

La réforme de la formation initiale est appliquée en cette rentrée, le SNUipp-FSU continue de dénoncer les régressions contenues dans ce texte, même si le retour de l’intervention des PEMF au sein des INSPE est une revendication historique de notre syndicat.

Au-delà de considérations générales, la mise en œuvre de la réforme en cette rentrée accroit de manière importante la charge de travail des PEMF. Avec le même temps de décharge, alors même que le temps d’accueil de stagiaires et d’étudiant-es augmente cette année, il est demandé aux PEMF d’effectuer de nombreuses missions nouvelles à l’INSPE ou en circonscription.
Pour le SNUipp-FSU, ce n’est pas tenable.

Le SNUipp-FSU a d’ailleurs souligné le flou dans lequel la réforme était mise en œuvre et le manque de clarté sur l’ensemble des tâches à effectuer cette année. Les changements fréquents de calendrier n’y arrangent rien.

L’Académie a rappelé qu’elle estimait à 115h l’ensemble des missions effectuées par le passé et à 100h le temps octroyé aux nouvelles missions : à l’INSPE (une 50aine de collègues se sont porté-es sur ces missions), en circonscription (une 20aine de collègues se sont porté-es sur ce choix) ou au « service » de l’Académie pour effectuer des suivis de T1 dans diverses circonscriptions (7 collègues se sont portées sur ce choix).

Le SNUipp-FSU a fortement insisté sur l’accroissement de la charge de travail des PEMF, il n’est pas possible de considérer que ce qui était fait en 215h par le passé peut l’être en 115h sans dégrader fortement les conditions de travail des formateur-trices et leur laisser moins de temps pour exercer leurs missions d’accompagnement des étudiant-es et des stagiaires.

En conclusion, il a été convenu avec la direction de l’Académie qu’une nouvelle rencontre aurait lieu à la rentrée des vacances d’automne en listant les missions demandées aux PEMF en cette rentrée avec une proposition de « chiffrage » en temps passé pour chaque tâche. Le SNUipp-FSU réunira les collègues dès l’annonce de la réunion afin d’en débattre.

Pour le SNUipp-FSU, la meilleure manière de permettre des conditions d’exercice satisfaisantes est bien l’augmentation du nombre de PEMF en activité au sein de l’Académie.

CPC : au dévoiement des missions, s’ajoute un empilement de nouvelles missions…

Depuis des années, le SNUipp-FSU dénonce régulièrement la dégradation régulière des conditions de travail des CPC et le manque de reconnaissance notamment financière de leur métier.
Depuis le mois de juin, collectivement, les CPC agissent de nouveau en ce sens. Le SNUipp-FSU est à leur côté et a tenu à échanger avec la direction de l’Académie lors de cette audience afin que l’ensemble de la hiérarchie prenne conscience de leurs conditions d’exercice difficiles en cette rentrée.

Une réunion d’information syndicale réunissant les CPC a eu lieu vendredi 15 octobre. Il a été convenu qu’une nouvelle audience serait demandée au retour des vacances d’automne par le collectif de CPC, accompagné du SNUipp-FSU, afin de mettre en avant leurs revendications sur la reconnaissance financière de leur métier notamment, sur la nécessité de la création d’un collège de CPC pour permettre de réfléchir et décider entre pair-es et à propos de l’allègement des tâches qui leur sont confiées. Un recentrage de leurs missions sur le cœur de leur métier (accompagnement des jeunes collègues et conception des formations) est également indispensable.

Pour le SNUipp-FSU, il est également indispensable d’augmenter le nombre de CPC, notamment dans certaines circonscriptions où la tâche est plus lourde en raison du territoire qu’elle recouvre, du nombre d’enseignant-es, de jeunes collègues…


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