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Compte-rendu du GT sur la direction d’école du jeudi 21 novembre 2019

publié le 22 novembre 2019

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À quand des mesures concrètes ?

Face à des conditions de travail dégradées et à un nombre croissant de situations d’épuisement et de souffrance professionnelle, les directrices et directeurs d’école, comme l’ensemble des personnels, continuent de manifester leur colère. Le ministre de l’Éducation nationale ouvre un cycle de concertation en consultant par un questionnaire les 45 000 directeurs et directrices, en organisant des réunions dans les circonscriptions et au niveau académique.

Le SNUipp-FSU au niveau académique et national prend toute sa place dans ces groupes de travail afin de porter la voix des personnels. Le premier groupe de travail s’est tenu le jeudi 21 novembre en présence du Dasen, du Dasen adjoint, de la DRH Premier degré et du chef de bureau de la Division des écoles. Ce groupe de travail a vocation à se réunir à plusieurs reprises.

Chaque directeur-trice est le point de convergence de trop nombreuses difficultés : élèves à comportement hautement perturbateur, injonctions et pressions hiérarchiques, cohabitation avec le périscolaire, gestion des familles : situations sociales dégradées de plus en plus nombreuses, inquiétudes se muant en manque de confiance dans l’Ecole, difficultés à comprendre les attentes de
l’Ecole, difficultés liées au manque de personnel (remplaçant-es, AESH, RASED, ASEM, médecin scolaire). A cela s’ajoutent tous les dysfonctionnements quotidiens, techniques et matériels : informatique, chauffage, travaux, dépannages, équipement, etc. extrêmement chronophages.

Les premières mesures arrêtées par le Ministère sont un moratoire sur les enquêtes jusque fin décembre, un questionnaire - que le SNUipp-FSU Paris appelle à discuter en équipe - des réunions de directeur-trices avec l’IEN et des groupes de travail académique. Le SNUipp-FSU Paris a demandé qu’un compte-rendu soit fait à la suite de chaque réunion et qu’un bilan académique soit tiré.
Un certain nombre de mesures nationales seront annoncées le 17 décembre.

L’objectif annoncé de ce GT était d’identifier des pistes d’allègement des tâches administratives, d’amélioration des conditions de travail et de la mission de direction. Pour le SNUipp-FSU Paris, il est essentiel d’aborder la question du travail des directeur-trices pour eux-elles-mêmes mais aussi pour envisager le fonctionnement de l’école dans son ensemble, c’est-à-dire également le travail des adjoint-es et le service rendu aux usager-es.

Spécificité de la direction à Paris

Pour le SNUipp-FSU Paris, la décharge complète des directeur-trices parisien-nes s’inscrit dans un contexte historique, où les directeur-trices mettent en place et coordonnent les nombreux dispositifs municipaux en direction des élèves et des familles. La décharge peut représenter un avantage mais n’est pas un privilège. Surtout, elle ne peut pas servir de base de discussion pour charger la barque !

La réforme des rythmes scolaires depuis 2013 a rendu plus complexe l’articulation scolaire/périscolaire : les directeurs-trices ne sont certes plus les responsables locaux des équipes d’animation mais restent l’interlocuteur-trice principal-e des familles sans avoir prise sur les situations. Le travail a changé mais la charge n’a pas diminué !

L’Académie indique que la fonction de directeur-trice reste attractive, au vu de la petite centaine d’inscrit-es sur la liste d’aptitude. Pour le SNUipp-FSU Paris, ce chiffre est à prendre avec mesure : en effet, le nombre de demandes a fondu comme neige au soleil, et cela ne veut pas dire qu’une fois la mission acceptée, même sur la base du volontariat, le métier ne peut pas être questionné. La perte de sens est palpable pour des collègues qui ne savent plus à quoi il-elles ont occupé leur journée et pourquoi il-elles ont fait certaines tâches plutôt que d’autres. Des collègues directeurs ou directrices arrivant à Paris sont souvent surpris par la charge de travail, même avec une décharge complète.

Comment et quel allègement des tâches ?

Les représentant-es du personnel ont mis sur la table les difficultés auxquelles sont confronté-es les directeur-trices, qui de plus en plus souvent peuvent produire de la souffrance.
Afin d’être au plus près de la réalité de la mission actuelle, le SNUipp-FSU Paris va envoyer à l’Académie une liste des questionnaires/tableaux demandés actuellement dans les différentes circonscriptions, liste qui fait apparaître de grandes disparités entre circonscriptions. N’hésitez pas à nous renvoyer des exemples !
L’Académie a indiqué qu’elle prêterait attention à cette liste afin de voir, dans un premier temps comment limiter les demandes venant de l’Académie.

D’autre part, l’Académie a indiqué qu’elle rencontrerait la DASCO afin d’envisager conjointement cette simplification des tâches. Nous avons insisté sur l’absurdité de l’organisation actuelle où c’est l’Ecole qui est organisée en fonction des besoins des temps périscolaires et, où des élèves de maternelle passent parfois plus de temps en accueil périscolaire qu’en classe durant leur journée !

Le SNUipp-FSU Paris a rappelé les promesses de simplification des tâches de 2015…la seule qui ait vraiment été tenue est la création d’Inform@lire !
Le SNUipp-FSU Paris participera à tous les groupes de travail Direction d’école et en rendra compte régulièrement à toute la profession.

Vous trouverez en ligne le 4 pages du SNUipp-FSU sur la direction d’école en suivant ce lien vers le site du SNUipp-FSU national. https://www.snuipp.fr/actualites/posts/direction-d-ecole-pour-des-mesures-ambitieuses


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